... vu par Javier Arroyo. C'était hier. Galerie à venir.
Les ganaderías qui fouleront le sable vicois en mai pour la Pentecôte sont désormais connues. Ben ma foi, il y a de tout, je vous laisse juger en vous rendant sur le site du Club Taurin Vicois.
La suite des aventures de notre compañero "Sánchez Mejías" à Castellón de la Plana avec la novillada triomphale (triomphaliste ?) du fer de Fuente Ymbro et le succès du local Abel Valls.
Un de nos fidèles lecteurs et ami nous fait parvenir certains de ses clichés liés au monde de la tauromachie et de manière plus générale à celui de l'Ibérie.
Et puis comme une nouvelle ne vient jamais seule, Luigi a ouvert un blog consacré à la tauromachie en Italie.
Vous n’ignorez plus qu’une valise remplie de négatifs de Robert Capa, David Seymour et Gerda Taro vient d’être retrouvée au Mexique. Ces photographies finiront d’enrichir la photothèque de la Guerre d’Espagne, à moins que d’autres se cachent toujours.
Camposyruedos a depuis peu la chance et la joie de compter sur la collaboration photographique d'un qui vit là-bas... Alors, quand Sánchez Mejías a proposé de "couvrir" la féria de Castellón de la Plana pour notre site, vous imaginez bien que toute l'équipe de CyR a sauté au plafond... Pas tout à fait évidemment mais nous sommes tout de même très heureux de pouvoir vous présenter aujourd'hui une galerie de la première corrida de ce cycle qui, avec Valdemorillo, ouvre la temporada européenne. Si tout se passe bien, vous devriez retrouver chaque jour une galerie de la corrida de la veille.
Je n’étais pas à Las Ventas en 1994. Je n’ai pas vu 'Bastonito'. Je n’ai pas vu César Rincón.
Vous êtes maintenant habitués à la nouvelle formule de notre site. Cependant, certains lecteurs nous ont écrit pour souligner qu'à certaines heures nos galeries mettaient du temps à se charger.
Les premiers échos de la sonorité fabuleuse du nom de Valparaiso remontent à un poème de Maurice Carême appris à l'école primaire, depuis lors, ce port résonne pour moi comme le symbole absolu du romantisme pour le voyageur. Etape cap-hornière, porte des mers du Sud rugissantes et hurlantes, Valparaiso évoque les collines, les arbres tropicaux, l'aventure de ses lieux interlopes et la rage d'y voir le soleil sombrer dans l'océan chaque jour perdu à n'avoir pas pris la mer. Ni Palos ni Moguer, pour moi Valparaiso doit certainement être le port des "Conquérants" "ivres d'un rêve héroïque et brutal" de Heredia :Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré
J'imagine aussi qu'arrivant harassé et forcément déçu d'être enfin parvenu à ce bout du monde, Valparaiso devient théâtre du "Port" du "Spleen de Paris"...
Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir.
Mais foin de Baudelaire qui ne croisa qu'en océans Atlantique et Indien ou du Cuba de Heredia, Valparaiso est en fait la ville de Pablo Neruda et n'a pas dû accueillir de corrida depuis quelques lustres. Cependant, la ville célèbre les "toros" jusqu'au 3 mars au moyen d'une curieuse ellipse...
En 1960, la maison d'éditions "Le Vent d'Arles" publia le fruit d'une rencontre qu'elle avait intiée entre Picasso et le poète chilien Pablo Neruda autour du thème du toro. Comme une évidence, la série de 15 estampes, accompagnée d'un long poème de Neruda, sortit sous le titre de Toros. 500 + 20 exemplaires de ce recueil furent dispersés et, aujourd'hui, je dois avouer avoir toute les peines du monde à trouver une transcription des vers de Neruda en version originale. Je ne suis parvenu qu'à trouver la traduction en français par Jean Marcenac qui faisait aussi partie de l'ouvrage.
La Fondation Neruda et la Fondation Itaù, par l'intermédiaire de Manuel Basoalto, entreprirent de retrouver un exemplaire du recueil et après de longues recherches (4 ans !) en Europe, finirent par trouver le graal à... Santiago du Chili chez un collectionneur. Les différents articles trouvés sur le Net ne tarissent pas d'éloges sur la qualité du travail de reproduction, utilisant les mêmes techniques et les mêmes matériaux (coton importé d'Europe) que pour la première édition de 1960. Une exposition vient compléter ce travail minutieux et offrir au public chilien ces lithographies taurines... et la planète taurine s'élargit un peu l'espace de quelques jours.
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes aux bords mystérieux du monde
occidental - Heredia
Et le "Vent d'Arles" vers le Chili !
Hasta el 2 de Marzo, de martes a domingo de 10:30 a 18:50 horas
Centro Cultural La Sebastiana
Ferrari, 692
Valparaiso
La traduction du poème par Jean Marcenac + photos des lithographies. Article sur l'exposition par la Fondation Neruda & la photo de Valparaiso est tirée du blog de mon excellent ami Vincent Mouren.
Le quotidien espagnol El País nous informe que dans quelques semaines débutera au Texas le processus de clonage du taureau 'Alcalde', reproducteur de l’élevage de Victoriano del Río, âgé de seize ans et ayant donné naissance à de nombreux produits très appréciés des figures de la tauromachie contemporaine. C’est d’ailleurs l’un des rejetons du vénérable semental qui a permis à Julián López Escobar 'El Juli' d’ouvrir pour la première fois de sa carrière la si convoitée Grande porte de Las Ventas, à Madrid.
A en juger par l’accoutrement de nos deux hôtes, mari et femme, sur le bord de cette route de Castille quelque part à portée de vue des tours de la Castellana, tous deux revêtus de leurs plus beaux atours et nonchalamment accoudés à la portière de leur tout-terrain rutilant, nous ne misions pas une peseta sur notre rencontre. Et pourtant...
La mairie de Colmenar Viejo vient de nous adresser le règlement de son quatrième concours de photographies taurines.
Stéphanie Kristofic nous fait part de sa prochaine exposition, à Arles, du 21 au 24 mars, galerie Arlatino, près du Forum, 8 rue de la liberté.
Au moment où l'on parle de la vente de la ganadería de Bucaré à un ancien matador colmenareño, Manon nous livre cette photo éblouissante sur son blog. En un cliché, une leçon sur la profondeur de champ et sur la fierté des santacolomas... Chapeau l'artiste !
Yannick Olivier posait l'an dernier la question, ici même, "[...] mais après lui ? Après lui, la fin d’un monde". Antonio Peláez Lamamié de Clairac est décédé vendredi 15 février d'une "larga enfermedad" paraît-il. Ça arrive ces choses-là, c'est triste... Il avait les yeux bleux et les rondeurs joviales de l'âge qui avance. Il s'était levé tôt ce dimanche pour nous raconter ses toros et surtout ceux des autres, ceux de ce monde charro effondré depuis déjà des lustres. Il s'était levé tôt pour nous causer des Dionisio qui n'existent plus, des autres Santa Coloma qui s'évaporent un peu plus chaque jour et de ses Gamero Cívico construits tout devant comme des lions. Il avait dû se dire que nous aimions les cornes, les longues, les grandes, les qui foutent la frousse derrière un simple mur ou les côtelettes au chaud, l'été, sur les tendidos. Il s'était senti obligé de nous expliquer pourquoi les siens n'étaient pas des cornalones comme on en rencontre fréquemment chez les cousins de Samuel Flores. Ce n'était pas tout-à-fait ça pour lui le Gamero Cívico. C'était sa seule explication, elle en valait bien d'autres plus élaborées. Et puis, l'oeil de gosse en alerte, il avait seulement rajouté qu'après tout, les cornes des toros, ça ressemblait un peu à ce que les gars avaient entre les pattes, c'étaient pas nécessairement les plus grandes qui agissaient le mieux...
Voici un texte issu de l’incontournable blog de Manon. Evidemment, la photo qui l’illustre est signée Manon, même si sur le blog original elle illustre un autre post. Mais j'adore ce portrait de José Tomás... Je vous laisse avec Manon.
La temporada 2008 commence bientôt (c'est déjà fait à Samadet) et vous serez quelques-uns à vouloir immortaliser des moments de cette saison. Comme nous l'avions fait en 2007, nous invitons nos lecteurs à nous transmettre certains de leurs clichés, qu'ils fussent de campo, de ruedo ou ayant un intérêt quelconque à être montrés. Evidemment, nous avons un faible pour l'humour... Alors, dans la série "Ecrivez-nous les amis", n'hésitez pas, Campos y Ruedos vous le rendra...
Dans la série des annonces des férias à venir c’est Burladero punto com qui fait état de la probable absence de José Tomás pour les Sanfermines 2008. Voilà qui rappelle une fois encore à mon souvenir les commentaires émus de mon ami Pierre sur la prestation du Madrilène dans le coso de Pamplona. C’était en 1996 et voici ce qu’en écrivait Joaquín Vidal.
Il a goûté de tout mais du bout des papilles, seulement, comme de loin.
-"Allez-y, resservez-vous" lui a-t-on dit, voyant qu'il apréciait ce qui s'offrait sur cette table de plaisirs simples plantée à deux pas de l'embarcadero. Il nous a confié être diabétique, qu'il devait faire attention même s'il adorait ce que nous avions apporté. Il aimait, il ne pouvait pas.
Clin d'oeil ou masochisme, Javier Gallego García élève des toros sucre de canne. Et l'Afición, diabétique à ses heures, en use avec parcimonie, du bout des papilles, seulement, comme de loin. Ça colle le diabète ces vieux machins de Veragua et les taurinos, après la chuleta d'un kilomètre "que viene con patatas" et le Bacardi-Limón, n'ont pas besoin de ça, en plus.
Juan Pedro Domecq de Villavicencio, délicatement, très délicatement, en déposa de fines gouttelettes dans son café La Corte puis détourna le ruisseau loin de lui comme effrayé d'une peste assassine pour un sang "bleu" aujourd'hui vendu "sin azúcar". Putain d'aspartame !
Le papy de Javier Gallego, Enrique García González, aimait le sucre et méprisait ses artères. Un suicidé au long cours pour ainsi dire. Quoique, acheter du Veragua de José Enrique Calderón via le Duc de Gandía y Osuna en 1951 n'avait pas un caractère aussi désespéré qu'il n'y paraît actuellement. Les toros jaboneros, petit-fillots de ceux de la lignée des Cristobal Colón, étaient encore des friandises pour certaines figuras qui s'en remuaient les globules rouges de devoir affronter ce sucre en cannes.
Javier Gallego, sérieux provocateur, a tout gardé du papy, instinct de survie et surtout d'afición. Il en faut un montón par litre de sang pour tenter de conserver en pureza le bétail de la casa. A croire qu'en lui se joue un combat gigantesque entre afición et glucose pour sauver ses toros sucre de canne. Tant qu'il sera en vie, eux seront là et le campo de Colmenar Viejo abritera de ses rocailles rondes et grises les cousins des musculeux Prieto. Javier Gallego était sûr de lui, aussi sûr qu'il savait qu'il ne reprendrait pas de rillettes. Nous l'avons cru, ses enfants également semblaient le croire...
En quittant l'anodin chemin de terre qui mène à la finca, on prend à gauche vers Soto del Real. Immédiatement sur la droite surgissent, peut-être du passé, les formes lourdes et anguleuses de chars d'assaut de l'armée espagnole. Ils sont exposés là, dans ce cimetière de ferraille bruyante, et, autour, pousse la vie d'une laide urbanización dans laquelle même des murs coulent les larmes de la monotonie d'une époque. Dans le creux des collines, deux traits noirs se débattent dans les volutes rosées d'un ciel urbain... Madrid est là, après, déjà ici.
Mais tant qu'il sera en vie, eux seront là, aussi... Il nous l'a dit.
>>> Retrouvez la galerie de photos sur Camposyruedos & la fiche de la ganadería sur Terre de toros.
La très docte et très sérieuse Union des Bibliophiles Taurins de France (UBTF), association type Loi 1901 créée à l'instigation de Pierre Dupuy et Auguste Lafront 'Paco Tolosa', dispose désormais d'un espace Internet que la Fédération des Sociétés Taurines de France (FSTF) met à sa disposition sur son site.
Elle est chaque année assez attendue car confiée aux soins d'artistes plus ou moins reconnus. Elle a été présentée hier par la Casa de Misericordia de Pamplona qui, rappelons-le, a en charge la gestion et l'organisation des corridas sanfermineras. L'oeuvre est attribuée à Ignacio Cia Iribarren qui, pour les néophytes du coso pamplonais, a été à la tête de la Casa de Misericordia pendant une trentaine d'années. De là à penser qu'on n'est jamais aussi bien servi que par ses anciens amis... il y a une frontière que je ne franchirai pas... L'affiche est cette année fortement colorée et particulièrement lumineuse dans sa partie haute donnant l'impression qu'un gros soleil de juillet "mange" le toro qui charge. De là à y voir un hommage quasi posthume à l'actuelle plaza de toros de Pamplona pour qui certains ont le projet d'une couverture dès 2009... il y a un pas que je ne franchirai pas... mais la coïncidence est trop évidente pour ne pas l'évoquer. Oui, les partis politiques pamplonais (il semble y avoir un certain consensus à ce sujet) souhaitent couvrir "La Meca" afin de la rendre utile et rentable hors du seul temps de la San Fermín (concerts, spectacles...). J'ai du mal à imaginer l'immense bordel navarrais étouffé dans le sombre d'un toit de fer. J'ai du mal mais ça arrivera... Décidement cette époque écrase tout... même le souffle solaire d'une fête.
Depuis le 10 février 2008, le quotidien El País propose à ses lecteurs, en supplément de l'édition du jeudi et du vendredi, d'acheter un CD consacré aux grandes gloires du Flamenco. La série s'intitule "Joyas del Flamenco" et a débuté avec une brève compilation de chansons de Camarón de la Isla. Au-delà de la simple musique, le disque est accompagné d'un livret contenant photos et textes consacrés à l'artiste. Pour les néophytes, ce livret s'avère fort intéresssant et peut représenter une entrée intéressante dans l'univers flamenco. Cette série durera juqu'au 29 mai 2008 et prévoit de traiter (entre autres) de Paco de Lucia, la Niña de los Peines, Tomatito, Terremoto, José Mercé... Si vous avez des amis proches de la frontière...
Je n'ose imaginer le tumulte causé par la révolution russe, l'expansion soviétique et les guerres civiles au coeur de l'Asie Centrale à la fin des années 1910. Les changements brutaux ne constituaient pas franchement des nouveautés dans cette région : quelques décennies plus tôt, les royaumes (khanats) locaux dirigés pour certains par de grands mamamouchis enturbannés de soie, arborant des barbes aussi formidables que leurs bedaines et se distinguant par une cruauté toute antique, avaient été intégrés au Turkestan russe par les soldats du Tsar.
En titrant Tristes Curés, Solysombra ne s’est pas contenté d’appuyer là où ça fait mal ; il me permet de redécouvrir ces lignes sombres portées par la langue admirable de Pierre Bergounioux (Brive 1949). Sur un rude plateau au cœur du Limousin, il est question de silence et d’abandon, du désespoir des hommes seuls quand il n’y a plus rien à faire.
J’avais oublié de vous en parler de ça… C’est à se demander si CyR n’est pas en train de devenir le premier site taurin du cosmos ! On nous écrit, de plus en plus régulièrement, de tous les coins de la planète des toros. Là, il s’agit d’une organisation du Levante. Voyez plutôt :
Malgré l'agaçante constatation de la généralisation des fundas, jusque et y compris au sein des élevages que nous chérissons, les pérégrinations camperas constituent encore la meilleure source de régénérescence de notre afición.