Le site, nouvellement modifié, El Toro de Madrid vient de publier les photos des toros de Baltasar Ibán qui seront combattus lors de la prochaine féria de la San Isidro de Madrid. Le lot paraît sérieux mais un peu trop lourd selon certains aficionados. Alors, pour mieux se rendre compte de la manière dont évolue la physionomie d'un toro de lidia avant de sortir dans une grande féria, voilà les photos des mêmes toros prises en décembre, il y a à peine trois mois. A vous de juger.
29 mars 2006
Baltasar Ibán pour Madrid
Le site, nouvellement modifié, El Toro de Madrid vient de publier les photos des toros de Baltasar Ibán qui seront combattus lors de la prochaine féria de la San Isidro de Madrid. Le lot paraît sérieux mais un peu trop lourd selon certains aficionados. Alors, pour mieux se rendre compte de la manière dont évolue la physionomie d'un toro de lidia avant de sortir dans une grande féria, voilà les photos des mêmes toros prises en décembre, il y a à peine trois mois. A vous de juger.
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El Toro de Madrid,
Laurent Larrieu,
Madrid 2006
28 mars 2006
Floirac sous les "palmiers"
A l'heure où les premières combinaisons de la féria de San Isidro pointent le bout de leur nez, quand la féria de Castellón vient de s'achever laissant à peine souffler les aficionados avant celle de Séville, regardons du côté des "petites" arènes françaises qui ont l'obligation, cette année encore, d'essayer des nouveautés, langue bleue oblige.
Oh certes, l'imagination et l'audace ne sont pas partout sensibles mais saluons tout de même les plazas qui oseront programmer des élevages français. La plupart de ceux-ci d'ailleurs viendront directement du Sud-Est, logiquement au regard de la représentation plus grande du sang brave dans ces contrées.
Néanmoins, Floirac la "banlieusarde" permettra aux aficionados de découvrir, et pour beaucoup de re-découvrir, une ganadería estampillée 64, plantée sur les vallonnements d'Arraute-Charrite, à quelques pas de moutons de Saint-Palais, Donapaleu pour les susceptibles...
En effet, l'élevage "El Palmeral" fera lidier sur les bords de la Garonne six novillos d'origine Atanasio Fernández-Conde de la Corte par achat à Antonio Ordóñez. Affiche intéressante et qui devrait faire "suer" les jeunes toreros qui sont annoncés ce jour-là : Mehdi Savalli, Joselito Adame et El Santo.
Cette ganadería sort peu en piquée, mais les quelques exemplaires vus à Soustons ou Vic, par exemple, ont montré bravoure et caste. Cela sera peut-être l'occasion, pour ceux qui ne pourront pas se rendre à madrid à la même date, d'assister à un spectacle des plus prenants.
A titre d'exemple, voilà quelques photos des novillos ou utreros présents dans la très belle et très champêtre finca de Beitgamborda, Pyrénées-Atlantiques.
27 mars 2006
Corrida-concours de San Sebastián
La corrida-concours de Donostia a vu triompher le toro de Guardiola Fantoni, 'Soplamucho', lidié par El Fundi. L'ensemble de la course fut très intéressant même si l'on peut considérer qu'aucun toro réellement complet n'est sorti ce jour.
Les tercios de piques ont retenu l'intérêt du public même si l'on peut regretter certaines très mauvaises mises en suerte de la part de la cuadrilla de Padilla en particulier.
Sans faire ici de reseña, retenons tout de même trois ou quatre enseignements de cette concours :
1. les toros étaient bien présentés mais malheureusement certains ont présenté des cornes escobillées. Tout les toros étaient dans le type de leur encaste même si on peut considérer que le Cebada Gago paraissait un peu trop terciado (influence Núñez).
2. Les toreros n'ont pas été à la hauteur de l'ensemble du bétail, en particulier Padilla et Barrera qui furent en-dessous de leurs deux adversaires. Certains rétorqueront que le Cebada Gago était manso mais il avait un vrai fond de caste à la muleta qui ne demandait qu'à être conduit et neutralisé.
3. Les toros ont tenu debout dans l'ensemble même si le Miura, 'Elegido' (620 kg), est apparu le plus faible de l'envoi. Par contre, il s'agissait d'un "bon" Miura, encasté et bravito mais à la charge forcément amoindrie.
Le Conde de la Corte, 'Nochenegra', est sorti des chiqueros cojo (antérieur droit) mais la présidence n'a pas répondu à une partie du public qui demandait le changement.
Le Victorino, 'Veletito', bien présenté, cárdeño claro et veleto, semblait avoir un défaut de vision. Il percevait très bien ce qui se passait à deux mètres devant lui mais ne distinguait que très peu les cites à distance. C'est peut-être la raison pour laquelle Padilla et sa cuadrilla ont eu tant de mal à le placer correctement au cheval. Tout cela est bien-sûr à mettre au conditionnel, il ne s'agit que d'une hypothèse.
Le toro de Guardiola Fantoni (Villamarta), 'Soplamucho', bien présenté également, carifosco, a montré le plus de bravoure au cheval en quatre piques poussées, s'élançant de loin. Certains aficionados considéraient à la sortie de la course que le tercio de piques le plus intéressant avait été celui du Conde de la Corte. Certes, 'Nochenegra' s'élança cinq fois de loin et avec promptitude et alegría, mais il ne poussa réellement que sous les première et dernière piques. Il ne montra pas la fijeza du Guardiola qui poussa la monture tête fixe et en mettant les reins à chaque pique. C'est pour cette raison que je n'ai pas très bien compris pourquoi le président demanda une pique al regatón pour le Conde de la Corte qui n'avait pas montré une bravoure complète.
'Hormigón', de Cebada Gago, se montra très vite manso et le prouva lors du tercio de piques. Il afficha pourtant une vraie alegría aux palos dont Padilla ne sut pas profiter lors de la faena. Le toro était tardo mais quand il démarrait il y avait de quoi bien l'embarquer à condition de lui faire baisser la tête, ce que ne fit jamais le cyclone de Jerez, plus intéressé à toréer le public que le toro. Manso con poquita casta donc.
Enfin, le Cuadri, 'Coladero', était un toro rond, lourd, aux traits grossiers comme c'est souvent le cas dans l'élevage de "Comeuñas". Le manque de finesse se confirma en deux piques "regular", dira-t-on, c'est-à-dire sans grande histoire ni intérêt, et lors d'une faena où sa charge pastueña mais franche ne fut jamais mise en valeur par Antonio Barrera - qui était là car son apoderado se nomme Chopera.
4. A noter le comportement décevant et incorrect de Padilla lors des tercios de piques de ses toros. Il s'assied sur l'estribo derrière le cheval et appelle discrètement le toro pour que celui-ci charge, faussant par là-même le spectacle du tercio et ne permettant pas au bicho de focaliser son attention sur un seul point (voir photo ci-dessous).
A mentionner enfin, l'attitude insupportable des peones de Barrera qui crièrent "Bieeeeeeeeen" durant toute la faena (toro de Cuadri) de leur maestro, espérant peut-être amener le public à en faire autant... Echec.
Le prix au meilleur toro est allé au Guardiola Fantoni et le piquero d'El Fundi - son frère - a reçu le prix du meilleur puyazo. Il fut d'ailleurs fortement ovationné par le public après le tercio du Guardiola.
L'arène était remplie d'une grande délégation de Français, peut-être plus nombreux que les Donostiarras ou Espagnols...
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