29 novembre 2006

Ilusión


La photo de Rafael de Paula et Morante de la Puebla publiée sur le blog Toros y más est digne d'être vue. Je ne sais pas comment seront leur futur et leur relation professionnelle mais il est clair, qu'à ce jour, ce ne peut-être plus idyllique. Félicitations aux deux.
Bastonito

20 novembre 2006

Jusqu’où peut-on tomber plus bas ?


Dans le Midi « Libre » d’aujourd’hui on peut trouver un article sur une séance du conseil municipal de la ville de Nîmes où il est question de tauromachie et du rapport de gestion du délégataire de service public. L’opposition se plaint du fait que ce rapport soit aussi épais qu’un sandwich SNCF, que ce ne soit qu’un résumé.
Réponse de DJV conseiller municipal en charge de la tauromachie : c’est pour « préserver un peu plus les forêts », le texte complet étant disponible en mairie... Oui, oui c’est écrit dans le Midi « Libre » ça.

Autre perle. Un conseiller municipal de l’opposition se plaint du fait que dans ledit rapport : « Il n’y a aucune allusion aux toros trafiqués. »
Réponse de DJV (toujours d’après le Midi « Libre »... je n’invente pas !) : « Attention à ce que vous dites. Nous sommes en congés de l’UVTF. Nous verrons l’an prochain. »

Ah... Ah bon... Ça ne serait pas des aveux à l’insu de son plein gré ça... ?

PS Merci à A.B. pour ces savoureuses perles. Et s'il se fait taper sur les doigts (ce doit être un nouveau ça) pour autant d'impertinence, il peut compter sur notre soutien aussi inutile qu'enthousiaste !

17 novembre 2006

Choperita


La rumeur des deniers jours s'est confirmée... Les arènes de Las Ventas ont été attribuées aux Choperitas. Poupou Casas est second, comme la dernière fois et Entero troisième.

J'entends déjà des dents grincer.

16 novembre 2006

À vous…


Cher vous,

J’espère que cette modeste «carte postale» vous parviendra car j’ai conscience que vos nombreuses pérégrinations dans les entrailles de l’Ibérie ne facilitent pas l’acheminement du courrier. Ça faisait longtemps que je devais vous envoyer de mes nouvelles et puis, vous savez ce que c’est, les soucis, le boulot, les occupations de tous les jours… On oublie et on laisse traîner, en poste restante. Hier, le temps était tout bleu, «comme une orange» et je goûtais le doux refrain de cet «été indien» sous ce Christ beige du mont Urgull à Donostia. De minuscules points noirs essaimaient de longs voiles blancs sculptés par ce vent d’Est qu’attendent les surfeurs comme nous patientons, nerveux, aux heures des clarines. C’est beau le surf, n’est-ce pas ? Il y en avaient même qui gratinaient la couenne sur la baie jaune sombre, en cette fin de jour. J'aime bien l'été indien, ses couleurs fauves, son calme apaisant. Je suis rentré quand même et, comme tous les soirs, fidèle et impatient, j'ai lu votre édito — «Morosité ou action ?» Que dire ?

J'ai adoré ! Tout court, tout simplement. Et toc, dans le mille, «à la fin de l'envoi, je touche» aurai-je envie d'écrire. J'ai adoré car ce texte met le doigt, et l'ongle long, sur cette plaie ouverte qu'est l’Afición déchirée. Une Afición écartelée , avec des morceaux partout après, par une frange de zigotos bien énervés qui crient aux loups, à l'ours, au lion, au rhinocéros, à l'hippopotame… Des «râleurs» comme vous dites, des geignards du quotidien. Enervés, énervants !

"Il est plus facile de critiquer que de créer". Puissant, vraiment ! Sus à la critique beuglante, aveugle. Vous avez tant raison de l’écrire. Après tout, vous avez tant fait pour la tauromachie. Matador de toros, dessinateur, peintre même sous les arbres de Valdefresno, collaborateur et créateur de revues (sans aide publicitaire qui plus est ! Jamais…), photographe. Je dois en oublier. Vous êtes une voie lactée de création taurine. Vous avez un million de fois raison quand vous affirmez qu’ils ne savent que «gueuler pour le principe» quand vous, vous zébrez l’Espagne de vos investigations taurines, sorte de Tintin au pays des cornes. Quand vous, vous faites des conférences l’hiver dans les clubs taurins, quand vous, vous commentez des corridas à la radio l’été sur une onde locale, quand vous, vous faites un site taurin, un vrai où toutes les informations taurines peuvent être lues et analysées par... vous. Vous, vous créez utile, c’est évident. Vous, au moins, vous incitez les gens qui aiment la corrida à envoyer des mails à la chaîne publique qu’est France2 par le biais de la FSTF. Vous soutenez les actions qui défendent la tauromachie.

Vous avez aussi un milliard de fois raison quand vous vous en prenez à leur «évocation d’une lidia supposée idéale». Comment peut-on sereinement, en 2006, croire que l’on peut toréer comme il y a vingt ans, dix ans, cinq ans ? Quelle naïveté assortie d’un manque de lucidité évident. Moi-même, simple spectateur occasionnel, je m’énerve à les lire évoquer la distance, le tercio des piques qui devrait être comme-ci ou comme-ça, les terrains auxquels je ne comprends strictement rien. Je veux un spectacle qui me distrait, pas un cours de fac sur la technique de combat d’un toro. Eux n’ont pas compris ça et s’entêtent dans leurs «valeurs» surannées et vieillottes.

Cher vous, je m’emporte mais si j’osais, si j’osais... j’étreindrais le délire. Je frémis d’émoi quand «pendant que nous dissertons sur tel ou tel "scandale" de la temporada, eux (les antis) envoient des mails par milliers…» Au coin de notre bois charmant se cache le loup de nos noirs cauchemars. Brouhhh ! Votre combat, qui passe pour vos lecteurs en mal de joutes héroïques par un abonnement à votre revue, est noble et mené par la pureté du cœur. Évidemment, la lutte sera rude, déjà engagée par beaucoup mais ne seriez-vous pas le seul à même de la fédérer en définitive ? Je me permets de le croire, de le rêver. Aux heures où certains dissèquent sans remords les restes poussiéreux du gaullisme (quoiqu’il existe plusieurs gaullismes), nous ferez-vous l’honneur d’être ce guide que nous attendons tous, vous le créateur qui avez tant œuvré pour guider l’Afición sur un droit chemin, certes parfois boueux ? Cher vous, soyez notre Charles, grimpez au balcon et criez-nous : «Je vous ai compris !» Avec vous, l’Afición, l’Afición outragée, l’Afición brisée, l’Afición martyrisée sera libérée et grande. Votre invitation, lancée à chacun, a «réfléchi au sens qu’il convient de donner à notre passion commune» ne doit être qu’un cri, de ralliement, de résistance, de victoire. Un cri dans la nuit ! Et si le grand Charles ne vous sied pas, devenez alors notre Napoléon (le number one il va sans dire) et faites nous contempler l’avenir clair et rose de cette «passion» du plus haut de votre sagesse. Guidez-nous tel Alexandre face aux remparts de Tyr et faisons fuir Darius, ensemble, tous ensemble.

Sus, donc, à tous ces stériles Bakounine de l’Afición qui ouvrent chaque un jour un peu plus la plaie où vous glissez vos doigts, porteurs de guérison.

Il a plu aujourd’hui et l’été indien semble nous quitter pour de bon. Pour achever cette «carte postale» de nulle part et sans timbre, quelques nouvelles de moi tout de même. Le moral est bon et la santé correcte, ma foi. J’espère que tout va bien de votre côté et je me languis de vos nouvelles.

Cordialement, votre serviteur.

A propos de piques


Il ne s'agit pas ici d'évoquer les piques que reçoit sans cesse l'Afición, jugée par d'aucuns trop bruyante ou trop silencieuse (selon le but recherché), lorsqu'elle a l'outrecuidance de faire montre, l'hiver venu, d'un peu trop de "morosité", en exprimant avec les moyens qui sont les siens des avis non autorisés par les professionnels du ruedo et du callejón, et des réserves sur l'état pourtant merveilleux dans lequel se trouve la Fiesta.

Non. Laissons là pour le moment ce sujet urticant mais stérile.

Beaucoup plus constructive sera la lecture du troisième volet des pages vétérinaires publiées par le site Terre de toros, consacré à un rappel des conséquences de la localisation des piques lors de la suerte de varas.

Si ce bref et limpide article, écrit par Yves Charpiat, vice-président de l'AVTF, peut permettre à quelques débutants de mieux appréhender le premier tiers, alors l'animateur du site Internet amateur qui lui sert de tribune aura rendu à la tauromachie un service bien plus grand que toutes les déclarations réunies.

Ainsi se verra-t-il peut-être consentir, dans un grand élan de mansuétude, un "bon pour râler".

http://tthuries.free.fr/opinion/pique.htm

14 novembre 2006

Pitos, palmas et des histoires de rasage... Le palmarès 2006 de l'ANDA


L’hiver s’annonce sans trop le dire, les journées raccourcissent et la saison est bel et bien achevée. Tout le monde y va de son « best of » 2006, on fait les comptes, on analyse (j’exagère) et on décerne à tout va, comme autrefois on semait le blé, à la volée. Les clubs taurins sont en émulation, les « critiques » callejonistes du Sud-Est et du Sud-Ouest tentent de nous faire avaler qu’ils sont critiques et sérieux, et, personnellement, je m’assieds sur tout ce cirque dérisoire et obscène. Obscène car le toro meurt chaque jour un peu plus. Le toro brave et de combat s’entend. Hier encore, j’avais vingt ans…non ! Hier encore, oui hier, le patron de l’équipe de foot de Jerez a acheté la part d’indivision des Domecq en déclarant qu’il ne pipait pas une sourate (référence à un article précédent... faut suivre ici) aux bestiaux de combat. J’attends ce jour d’apothéose cynique où LVMH mettra la main sur Miura. Bah !
Dans ce méli-mélo de couronnements (Castella est un roi en fin de saison), de remise de médailles toquées, l’ANDA , la râleuse ANDA, souffle la brise des matins tristes et froids, grisâtres mais piquants. L’ANDA se bat contre les moulins de l’abject depuis des années et « crie » sans fin dans ce silence non sonore de l’afición défunte. Elle a raison l’ANDA, elle doit continuer et vivre. L’afición est morte, vive l’ANDA.
Son palmarès 2006 sera comme les autres, apprécié par si peu, « torche-cul » pour beaucoup. C’est malheureux mais c’est ainsi.
Evidemment qu’il est critiquable. Donner son avis, droit dans le lard, ça peut faire grincer des dents ou même abîmer des hémorroïdes (faut suivre je vous disais). Critiquable oui, donc, mais dans les grandes lignes tout-à-fait en adéquation avec ce que pense une infime, infime, infime partie des passionnés de toros.

N’ayant pas assisté à toutes les courses de la saison, il me sera compliqué d’apporter un œil juste sur ces récompenses et mises au pilori. Cependant, à mon sens, le prix au meilleur lot de toros est le moins justifié. Le lot de Charro de Llen (et Ignacio Charro – c’est pareil !) de Vic-Fezensac 2006 n’a pas été un lot digne d’être primé. Si 'Velonero' fut un grand toro qui, lui, pouvait être invité à tous les défilés d’anciens combattants épinglés à plus soif, le reste de l’encierro fut loin de satisfaire les attentes des aficionados. Lot dépareillé de présentation (avec un truc croisé d’éléphant et de girafe pour Lescarret), il ne montra en définitive qu’un moral bien moyen au cours de la lidia. La seule chose que l’on peut lui accorder réside dans une certaine puissance (en particulier et surtout lors du tercio de piques) qui fait tant défaut à d’autres ganaderías aujourd’hui. La mobilité fut lourde et la bravoure confondue parfois avec le poder déjà cité. Le prix aurait-il dû resté desierto ? C’est mon avis au regard des courses données dans le Sud-Ouest et auxquelles j’ai eu la (mal)chance d’assister. Je me dis toutefois qu’il vaut mieux récompenser ce style de toros poderosos et spectaculaires, bien qu’incomplets, qui donnent encore un sens au mot lidia que ces outres quadrupètes qui déambulent pépère comme les vieux trains soviétiques.

L’égoïne, la râpe et la lime, « prix » étendards de l’ANDA pour nombre d’aficionados, auraient pu tout aussi bien aller vers d’autres élevages. J’imagine l’embarras des membres de l’ANDA au moment de délibérer. Casse-tête pour sûr.
- « P’tain, mais on va le filer à qui ça ?
- C’est vrai, y’en a tellement qui le méritent ! »
Messieurs (et dames) de l’ANDA, n’y voyez ni sarcasme ni mauvais esprit, mais vous vous êtes montrés injustes en ce cas précis. Je l’écrivais précédemment, j’ai conscience de l’immense difficulté actuelle de cette tâche, mais votre palmarès « soin de beauté » manque cruellement d’équité. Vous écartez tant de prétendants à une gloire certaine que j’ai mal pour eux. Pour ce que j’ai pu voir cet été, je n’ose me faire une idée de ce que ressent, par exemple, le Conde de Mayalde (récompensé par les « critiques » du Sud-Ouest pour son lot de novillos d’août à Dax). Il avait pourtant mis les bouchées doubles en septembre avec ses colorados qui sentaient si fort l’aftershave qu’on aurait dit un rassemblement de jeunes à peine post pubères à l’entrée d’une boîte de nuit. Il vous en voudra j’en suis persuadé !
Donner les pitos aux organisateurs qui pleurent comme des mioches à cause d’un moucheron qui fait voir bleu est caustique et bien vu. Il est évident que la corrida vit en ce moment en surchauffe et que le nombre de spectacles est bien trop élevé. C’était cependant vrai avant l’épisode langue bleue. On pond des corridas aux quatre coins des terres du Sud, des novilladas fantoches prennent le relais de montages douteux, la saison débute en février et s’achève en octobre, más o menos. Le choix est-il réduit ? Faux. Re-faux. Ce qui est réduit, c’est l’esprit d’investigation des organisateurs. Certes, certains sont tenus par de grosses empresas espagnoles qui leur refourguent quelques rebuts (ça se passe en particulier quelque part dans les Landes) en passant. Comment d’ailleurs en serait-il autrement quand ceux qui siègent dans ces commissions taurines ne doivent leur place qu’à un copinage (politique ou autre) nauséabond et non pas à leur « science » taurine ? Comment pourrait-il en être autrement ? Les autres, ceux qui peuvent encore choisir un peu sont contraints de remplir les gradins et donc de présenter des élevages auxquels adhèrent figuras et impresarios de figuras pour que ceux-ci attirent un public qui ne sait même pas l’origine des bêtes combattues et qui s’en contrecarre les arrières, soyons réalistes. Ceux qui cherchent et qui trouvent ont choisi un credo minimaliste du point de vue des bénéfices : le toro. Vic (un peu – exemple des Valdellán), Céret, Parentis, j’en oublie certainement. Ceux-là peuvent faire l’impasse et opérer une œuvre d’investigation, leur public suit, bon an mal an. Néanmoins, et malgré toutes les contraintes d’organisation, il convient de montrer du doigt tous les autres qui continuent de programmer des Mercedes Pérez Tabernero, des Montalvo, Daniel Ruiz Yagüe, Garcigrande, etc., toutes ces infamies du Campo Charro et d’ailleurs. Pressions ou pas, ils savent que c’est nul et qu’il existe d’autres ganaderías, moins connues, mais plus valeureuses. Pitos donc à tous ces zozos de l’organisation et pito maximus, évidemment, évidemment, à l’organisation des corridas nîmoises. Honte à M. Casas, honte à cette commission taurine extra-municipale de Nîmes qui a permis à M. João Folque de Mendoça de répéter ses toros en France malgré le véto de l’UVTF (dont on connaît tout le poids...). Quand on se prétend aficionado, comment peut-on en arriver à cet abysse dans le non-respect des publics et surtout des toros ? Programmer les Palha, c’était quand même faire un bras d’honneur à la notion d’intégrité des toros, au fondement même de la tauromachie. Celle-ci ne mourra que de cela d’ailleurs, du mépris affiché par ceux qui sont dans le système et non pas des actions de groupuscules d’anti-taurins (même s’il ne faut pas réduire leurs actions à des pécadilles, j’en ai conscience). La CTEM de Nîmes (où siège tout de même un ancien chroniqueur de la revue Toros !) est la honte de tous ceux qui vont aux toros en se saignant les quatre veines pour se payer un instant de leur passion. Elle est le paradigme du vulgaire et de l’incompétence, toute tournée vers son astre illusionniste qu’est le directeur des arènes. Je ne reviendrai pas ici sur la question de la présentation des toros à Nîmes (je vous renvoie au texte de Thomas Thuriès dans ce même blog) mais la situation de la cité gardoise devrait être sérieusement étudiée par les Madrilènes qui pour certains appellent de tous leurs vœux la venue de « Simounet » à la tête de la Catedra de Las Ventas. Bon courage les gars !
C’est donc tout cela que m’inspire le palmarès bien senti de l’ANDA. Tristesse et colère. Une colère qui me fait penser également qu’une catégorie de ce monde des toros a été injustement oubliée par l’association (même si le président de l’ANDA évoque cela dans son édito) dans la rubrique « pitos », j’ai nommé la « critique » taurine. Indigne elle aussi de se prévaloir de ce titre aujourd’hui usurpé. A part Toros (et pas tous dans la revue malheureusement), qui peut se prévaloir de cette fonction de critique ? Personne. « Waterloo, morne plaine » comme écrivait l’ « enfermé » de Guernesey. Ce sont toujours les mêmes qui polluent de leurs gentillesses qui les journaux régionaux, qui les émissions de radio, qui certains papelards se revendiquant tauromachiques, qui les tertulias consensuelles et odieuses pour les fous de toros. Cette pseudo « critique » pourfend de ses silences et de sa complaisance le sens même de la tauromachie. Maintenant qu’André-Marc Dubos s’est tu avec la disparition de Tendido, que Merchan se fait de plus en plus discret, que reste-il ? Rien ma bonne dame ! RIEN ! C’est peut-être d’Internet et de gars passionnés et désintéressés (et pour parler de mon cas : qui en aucun cas ne veulent prendre la place, en callejón ou ailleurs, des autres car l’indépendance n’a pas ce prix minable) que viendra le sursaut. On peut rêver.
Achevons et félicitons l’ANDA d’avoir donner au vétérinaire Adolfo Rodríguez Montesinos sa « plume d’aigle » 2006 pour l’ensemble de son œuvre. Qui d’autre de toute façon cette année ? Sérieusement ?

La photo de la pique de 'Velonero' est de Christophe Moratello (merci à lui). Vous pouvez retrouver ses photos sur son site : http://christophe.moratello.free.fr/.

Le site de l'ANDA : http://anda.aficionados.free.fr/ & le lien vers le palmarès 2006 : http://anda.aficionados.free.fr/Palmares.html.

César


Putaing... César va nous tirer sa révérence... Une petite temporada, une tournée d’adieux, et on tourne la page. Oh ! Ce n’est pas qu’il tournait à plein régime César, mais il était là. Une attitude, un cite, un sitio, une distance, une démarche, des souvenirs déjà lointains... Le respect, l’admiration et la tendresse que nous avons pour lui. Madrid bien sûr... Bastonito... Vic aussi... Nîmes et des flores... et tant d'autres choses encore. Tout ce qu'il a pu nous donner ce Monsieur ! Quand j'y pense... Un véritable vertige d'émotions. Et il va s’en aller. Déjà qu’il ne nous reste pas grand-chose... L'horizon va se faire plus triste encore.

Cet émouvant portrait est de Philippe Taris.

13 novembre 2006

L'afición de Madrid contre les Choperita (2)


Pour faire suite au message de Solysombra relatif à la grogne des aficionados madrilènes, je vous conseille la lecture haute en couleur de l'article intitulé El vergonzoso final de una funesta temporada (la fin scandaleuse d'une temporada funeste) publié sur le site de l'association El Toro de Madrid :

http://www.eltoro.org/ (rubrique Muro de las Lamentaciones).

Le temps me manque pour en faire ici la traduction, mais même les non hispanophones saisiront facilement le ton qui s'en dégage.

La CAM n'a pas encore rendu son verdict officiel, et nous ne savons donc pas de façon certaine qui présidera aux destinées des plus prestigieuses arènes du monde, lesquelles verront peut-être l'an prochain se croiser deux figuras del toreo qui y ont si souvent triomphé. L'un s'en va, l'autre revient ; mais ceci est une autre histoire...

L'afición de Madrid contre les Choperita


Voici ce qui a été distribué par le biais du Club Taurin de Madrid suite à l'annonce officieuse d'une victoire des Choperita.
Ça dit grosso modo que si l'info se confirme, il est lamentable de constater que le non respect du précédent cahier des charges par TAURODELTA n'aura pas été sanctionné, au contraire ; que les responsables de la CAM auront couvert de merde "hasta la bandera" la première arène du monde ; que l'afición de Madrid ne peut rester impassible et demande la démission des responsables (on peu rêver... Ça c'est de moi...)

Et enfin ¡BASTA YA! (ça suffit !) etc., etc.

12 novembre 2006

La balance nîmoise


Il était une fois dans la Nîmes antique, un maquignon bien malin qui avait amassé une belle fortune grâce à son activité de négoce : Simonius Casasius. Naturellement doué pour les affaires, notre homme avait mis au point un fin stratagème pour améliorer ses bénéfices, une balance spécifique étalonnée au poids minimal de 460 kg. Si ses bestioles étaient d’un gabarit insuffisant pour rendre crédible le manège, Simonius faisait des lots, roulant son client par l’attrait du prix de groupe.
De marché en marché, le petit Casasius devint un homme riche, un des notables les plus influant de la cité romaine. Depuis, nul ne sait ce qui est advenu de la balance magique. Oublié, enfoui, aucune fouille n’a encore permis de retrouver le précieux objet, à moins que la découverte ne fût pas déclarée.

Si pour la plupart des archéologues qui traquent depuis des années la balance de Casasius, tel un trésor, les espoirs sont vains, je pense pour ma part avoir retrouvé la trace de la fameuse antiquité et ce grâce à des fouilles taurines ! En effet, l’analyse des poids annoncés dans l’amphithéâtre romain en la présente temporada (2006) donne 13 toros aux poids de 460 kg, limite minimale pour une arène de première catégorie. Ce qui en seulement une année est surprenant pour ne pas dire étrange. De là à suspecter l’empresa nîmoise de piller le patrimoine historique de la ville, il n’y a qu’un pas, que je me garderais bien de franchir car je ne suis tout de même pas… une balance.

Si tel était le cas et en vue de l’adjudication de la première ville taurine du monde, je vous rassure, là-bas il n’y a point d’amphithéâtre et de toute façon la balance de Casasius est unique. Alors, le toro de 460 kg à Madrid ce n’est pas pour tout de suite, à moins que le lien historique prôné ci-dessus soit totalement erroné. La balance nîmoise n’a peut être rien à voir avec son ancêtre, cachant une supercherie bien plus malicieuse. Tenons-nous en donc à la légende de Simonius Casasius !

11 novembre 2006

Magouilles and Co.


Les derniers bruits de couloirs donnent les Choperita favoris de… favoris de… favoris des magouilles locales. Du scandale en perspective et du gros… Ne vous offusquez pas ! Ça magouille sans doute aussi à Nîmes, à Arles et ailleurs. Et même sans doute que ça magouille en plus hauts lieux pour des choses bien plus graves que de savoir qui va se remplir les poches en étant que directeur d'une arène, fut-elle la première du monde. Non, ça on s’en fout. Par contre, il y a un truc qui m’échappe... mais vraiment ! Avec le travail EXTRAORDINAIRE qu’il fait à Nîmes le Bernard, comment ce fait-il que ceux qui président aux destinées de la Comunidad de Madrid n’aient pas comme unique obsession de les lui donner leurs arènes ? Ce serait d’autant plus facile que ses propositions sont VRAIMENT meilleures que celles des deux autres. Comment ça ? Son travail de Nîmes ? Ben si, il est hors du commun ! Ça fait des années que c’est écrit dans le Midi "Libre" ! La preuve !

Les yeux sombres du toreo


Aujourd'hui prend fin la Semaine taurino-culturelle de Saint-Sever (Landes). Sympathique manifestation qui jongle entre les conférences, la pratique et l'art. Le toro est au centre, omniprésent, en chair, en cornes et en peinture. L'affiche de l'année est signée Mathieu Sodore (ci-dessus). Elle et d'autres oeuvres de l'artiste sont exposées dans le charmant cloître des Jacobins de la cité du Cap de Gascogne. N'hésitez pas à vous rendre à une exposition de ce peintre car ses portraits en noir et blanc des vieux maestros de la tauromachie (El Gallo par exemple) ou d'un monstre du cante comme Camarón sont remarquables de tragédie et de profondeur. La surprise fut excellente. À noter aussi, lors de cette exposition, les oeuvres, reconnaissables, de Jacques Bacarisse et celles, moins connues mais pleines d'expression et de force, de Michel Echevarria, peintre local puisque installé à Seignosse sur la côte landaise. Félicitons l'heureuse initiative de la Peña Jeune Afición de Saint-Sever de se démener de la sorte pour offrir, chaque année, cette manisfestation aux aficionados, et aux autres évidemment...

06 novembre 2006

De los pitones sur Terre de toros


Après les bienfaits du pienso, l'équipe des vétérinaires taurins français s'attaque aux effets de ce même pienso sur le développement des pitones de nos bestiaux préférés. L'article est signé Renaud Maillard, président de l'AVTF (Association des vétérinaires taurins français). A lire évidemment...

Rendez-vous donc sur http://tthuries.free.fr/opinion/corne.htm.

Bonne lecture à tous.