26 novembre 2008

Juan Barjola


La Cabaña Brava nous informe qu’une importante exposition consacrée au peintre espagnol Juan Barjola vient d’être inaugurée à Saragosse.

Importante car près d’une soixantaine d’œuvres sont exposées, dont la quasi totalité n’a jamais été montrée. Posthume aussi, car Barjola naquit peintre en 1919, vécut peintre et mourut peintre — en 2004 à 85 ans — quelques jours après une chute d’échelle tandis qu’il tentait d’accrocher une toile dans son atelier de Madrid. Une espèce de batacazo dramatique en somme...

Les Bruegel, Saura, Uccello, Chagall, Velázquez, Pollock, Le Greco et autres Goya, Soutine, Picasso, Matisse, Bacon, De Kooning — sans compter ceux, nombreux, également cités dans sa biographie —, Barjola les a tous vus et il en connaissait même un ou deux, peut-être trois. Et malgré ces prestigieuses et encombrantes (p)références, Juan peignait du Barjola.
Une peinture de combat : ses Tauromaquias, c’est la guerre et ses Cráneos, c’est la mort. Les premières montrent toujours un toro dément et violent semant panique et terreur et qui, une fois tué — mais comment ? —, ne donne plus qu’à voir, dans les seconds, sa tête posée sur un billot d’abattoir.

En fait, des Crânes aux Figures en passant par les Chiens, les Tauromachies ou les Faubourgs, Juan Barjola figurait tout un monde... Pour l’approcher, franchir les Pyrénées direction Zaragoza. Pour s’y immerger, longer la côte jusqu'à Gijón...

Juan Barjola y su mundo à Saragosse au Patio de la Infanta (Ibercaja), du 20.11.08 au 08.02.2009.

En plus Sur l’exposition : le lieu & le programme Sur Barjola : une page de la Galería Antonio Machón à Madrid où il fait bon flâner (biographie, expositions, textes dont un d'Antonio Gamoneda*) et, surtout, surtout, le MUSEO BARJOLA à Gijón.
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Image Juan Barjola © Tauromaquia, 1993 / Huile sur toile, 81 x 100 cm / Collection particulière.