16 octobre 2013

Ce sont vraiment des ânes


Barcelone doit accueillir une exposition de photographies présentant les divers photographes primés dans le cadre du prestigieux World Press Photo.

Pour promouvoir la manifestation dans la ville, l’association organisatrice avait prévu de faire figurer une photographie de Juan José Padilla sur des bannières. Il s’agit d’un cliché du photographe Daniel Ochoa de Olza primé par l’organisation.

Fureur de la mairie, qui censure sans appel et demande à ce que la photographie du torero ne soit pas affichée sur les avenues de la capitale catalane.

El País précise que c’est un certain Marc Puig (CiU), directeur de la Communication du gouvernement municipal — le gouvernement municipal (sic) —, qui a demandé aux organisateurs de ne pas choisir cette photographie.


Monsieur Puig ne veut pas d’une photo de torero dans sa ville catalane. Monsieur Puig censure sans que cela ne lui pose à l’évidence le moindre problème, la liberté d’expression ne faisant pas partie de ses préoccupations.


Ceci me rappelle, toutes proportions gardées évidemment, l’obscurantisme des talibans qui dynamitèrent les monumentales statues de bouddhas en Afghanistan. Je reconnais que le parallèle est osé et, même, excessif. Monsieur Puig n’est pas un taliban, mais ce sont vraiment des ânes.