C’est kafkaïen, limite kafkaïen. On le savait, dans le monde taurin les rumeurs courent souvent plus vite que les toros. C’est comme ça.
Et ce n’est pas si évident que ça. Il y a la rumeur, mais il y a aussi l’éthique, et le business… et tout ça mélangé, je vous raconte pas.
Dans Mundobarbadillo, notre Simon national s’en est allé mélanger tout ça, l’éthique, le business et la rumeur…
Même lui il s’y perd. Pour vous dire…
Donc… Le sujet est l’hypothétique retour de José Tomás. Enfin, pas vraiment son retour, son… si… son retour.
« Il existait une possibilité théorique pour que José Tomás torée à la féria de juillet [à Valence pour les ignares], ce qui aurait été sa réapparition. »
Ah… Donc il a bien disparu.
Une possibilité théorique… tellurique, allez savoir… Mais le torero a lui-même considéré que n’étant pas rétabli à cent pour cent il ne veut pas prendre le risque.
Et Casas de lui donner raison.
En même temps on l’imagine pas vraiment le contredire. On aurait pu en rester là, mais ça aurait manqué de sel.
Alors on évoque le ciel, le business et les rendez-vous manqués.
« Lo que ahora digo es que existía una posibilidad de un mano a mano entre Morante y José Tomás que ya no existe. Yo nunca anuncié nada al respecto del mano a mano entre Morante y José Tomás y por tanto nadie debería saberlo. Pero como un empresario tiene que hablar con otros toreros para negociar pues se ha corrido la voz. »
Soit : « Ce que je dis maintenant c’est qu’il existait la possibilité d’un mano a mano entre Morante et José Tomás, qui n’existe plus à l’heure qu’il est. Je n’ai jamais rien annoncé quant à un mano a mano entre Morante et José Tomás, donc personne ne pouvait le savoir. Mais comme je suis imprésario, je dois discuter avec d’autres toreros pour négocier, et ça s’est dit. »
Soit : « Ce que je dis maintenant c’est qu’il existait la possibilité d’un mano a mano entre Morante et José Tomás, qui n’existe plus à l’heure qu’il est. Je n’ai jamais rien annoncé quant à un mano a mano entre Morante et José Tomás, donc personne ne pouvait le savoir. Mais comme je suis imprésario, je dois discuter avec d’autres toreros pour négocier, et ça s’est dit. »
Ça n’a donc jamais existé, mais ça aurait pu exister. Personne ne pouvait savoir, mais visiblement certains savaient déjà un peu. Certains l’on dit, et comme il y a des choses qui ont été négociées, ben ça c’est dit, mais ça ne s’est jamais fait, donc ça n’a jamais existé.
Mais il faut quand même bien l’annoncer, le rendez-vous manqué, sans vraiment l’annoncer, pour bien montrer qu’on est le boss.
C’est pire que la politique, finalement.
Mon Dieu que c’est compliqué. Y’en a comme ça, des rumeurs. Vous en voulez ? Que Tomás pourrait à nouveau tuer six toros à Nîmes en septembre ; qu’il pourrait y avoir un mano a mano Tomás - Joselito, que ceci et que cela. Elle courent les rumeurs, et pas qu’à Nîmes, ou à Madrid.
Y’en a une de rumeur qui dit que Miguel Zaballos pourrait se garder ses novillos orthéziens sur les bras, alors qu’on imagine les affiches déjà imprimées. Foutaise, on se dit.
Elles courent, les rumeurs, souvent plus vite que les toros.
Photographie Séville, 2013 — Laurent Larrieu