Entre le tournoi de pétanque patati-patata et le concours de pêche à la ligne tagada-tsoin-tsoin, j’apprends au détour de l’info po-po-poh Sud Ouets ts-ts-ts, que quatre toros de Núñez del Cuvillo « Aïe aïe aïe ! Ouille ! Aïe aïe aïe !* » sur six, se sont retrouvés par hasard, ce matin glin-glin, dans les corrals de la préfecture landaise, aux senteurs de féria la-la-la, sans y avoir été invités… « Crac boum huuuuuu* » !
On y dit que dame Guenièvre a, d’un coup, pour soulager son courroux, réexpédié sans attendre le convoi et les présents pas souhaités au marchand de bétail peu soigneux dans ses bons de commande, et l’on découvre au passage que deux ou trois noms glorieux et de grande lignée pourraient ainsi avoir convaincu le maquignon de procéder à quelques revirements anodins dans le menu, préférant, aux kilos et aux armes, des camarades plus festifs.
On devine un peu les termes de la rançon et de l’échange, et l’on imagine alors d’autant mieux aisément que dame Guenièvre n’ait que peu goûté au fameux sens de l’humour de nos trois ou quatre compères ibères et de leurs visions des choses plus « sociales », mais on soupire fort à l’idée que ces trois-là aient finalement dû abdiquer et admettre qu’ils auront donc bien à palabrer avec les invités initiaux sinon rien, leurs quatre remplaçants n’étant ni du goût de la baronne ni de celui de ses conseillers, encore moins de celui de ses sujets.
De cette anecdote, il fut entendu que la valeur d’un individu ne se mesure pas seulement aux broderies d’or cousues sur le revers de son veston et, bien que l’on sache déjà qu’il ne se fût agi là que d’un bête malentendu, d’une banale mégarde ou d’un inopportun moment d’inattention, nous nous associons vivement à la démarche des élus locaux et espérons d’ores et déjà que le peuple du fief en question aura pris acte de l’événement, et qu’il saura se souvenir de cette tentative de surpercherie au moment où les trois zozos défileront, de toute leur morgue et de toute leur fierté combattante, sur le sable du champ de bataille landais.
Et tiens, tant que j’y suis, si cela peut aider ces quelques sagouins à se souvenir que, même si l’on est des couillons de Gascons, on ne l’est pas tant que ça non plus, NOUS VOUS PRENONS AU MOT DE LES ACCUEILLIR EN LEUR TOURNANT LE DOS, SUR L’AIR DE PAN Y TOROS, DEPUIS LES TENDIDOS, LE TEMPS D’UN PASEÍLLO !… Poil au dos !
* Extraits, respectivement, des chansons Les Cactus et Les Play-boys, de Jacques Dutronc.