12 juillet 2007

Rekagorri II ou l'humour à la catalane...


Nous étions nombreux en janvier dernier à nous étonner de la présence des Rekagorri à Céret.
En ces terres catalanes, l’innovation concernant les encastes rares est de mise, sans concession aucune. De Rekagorri, excepté l’exotisme phonétique, quoique l’accent basque rime bien avec les toros, je ne voyais pas bien en effet l’attrait d’une telle ganadería. Ce n’était pas une première, deux sobreros étant déjà sortis dans nos ruedos, ni une lutte pour la préservation des encastes, les basques d’Andoni Rekagorri étant de pur Valdefresno, mélange d'Atanasio Fernández et de Lisardo Sánchez, caste bien loin de l’extinction.
Nous étions donc quelques-uns pincés par ce choix et dans l’interrogative. Et une fois de plus, l’ADAC nous a bernés, nous a surpris, en remplaçant quelques jours à peine avant le début de « Céret de Toros », les Rekagorri par les Charro de Llen. C’était en fait une surprise !
Pauvre de nous qui y avons cru. Nous sommes bien bêtes, évidemment que l’ADAC n’aurait jamais osé programmer des Rekagorri ! Imaginez-vous tous les efforts qu’a dû déployer l’ADAC pour maintenir intacte la surprise ? C’est colossal, tout simplement fantastique et d’un sens de l’humour sans commune mesure.
Vous me rétorquerez que le choix des Charro de Llen n’est pas plus exotique, voire même très classique. Mais pour préserver l’effet de surprise, pour que personne ne doute du canular, l’ADAC a dû rompre toute ses investigations et se contraindre à choisir un lot en quelques jours. Ce qui, compte tenu de ses exigences relève de l’exploit. Alors soyons bien indulgents sur les Charro de Llen, qui, cela dit, sont parmi les toros dégageant le plus de poder lors du premier tiers, et félicitons nos amis Cérétans pour leur sens de l’innovation, de la surprise et... de l’humour.
Thomas Thuriès