17 juillet 2007

Esplá (IV)



C'est la dernière fois que j'assiste à une course à l'affiche de laquelle figure Luis Francisco Esplá. Pendant les minutes interminables qui se sont écoulées entre la cornada et l'annonce de son état stabilisé, j'ai bien craint que ce soit par la force des choses. Le Maestro s'en tirant vivant, je me suis fait très vite la réflexion que ce serait par choix.

Non que sa tauromachie me soit insupportable, loin s'en faut. Au contraire, sa présence au cartel, malgré les reproches parfois justifiés que l'on peut formuler à son égard, a plutôt de quoi rassurer, à défaut ces dernières années de totalement enthousiasmer, en particulier lorsqu'il s'agit de voir lidier des toros.

Mais il semble que je lui porte la poisse. La dernière fois, c'était le 14 août 2005 à Béziers, face à un toro de Valdefresno (j'entend déjà les potes se gausser), certes compliqué mais pas terrifiant. Même si le choc fut moins violent, il n'en fut pas moins choquant, sans compter qu'il fallut cette fois aussi supporter Juan José Padilla au-delà des deux adversaires de son lot.

L'excès de confiance, déjà...
Sans vouloir vous abreuver d'images gores, et même si les causes de cette terrible cornada importent finalement assez peu, je voudrais y revenir rapidement, simplement pour confirmer l'addendum de Solysombra dans son message ci-dessous, image à l'appui : le premier coup de corne n'est en rien dû au vent, comme certains ont pu le croire de prime abord. Même les plus grands lidiadores peuvent commettre des erreurs, et le triste après-midi vécu par Esplá est venu nous le rappeler.

La suite des événements vous a été contée ci-dessous. Inutile, donc, d'insister sur le sujet. Chacun en tirera les conséquences ; mon avis étant que l'attitude réelle du Ciclón de Jerez ayant été scandaleuse (malgré ou en raison des circonstances), il ne sert à rien d'y ajouter des légendes et supputations fallacieuses.
Ce dimanche à Céret fut aussi riche de moments moins dramatiques, notamment grâce à la novillada matinale qui, sans être parfaite, a permis aux présents d'apprécier un lot très intéressant de Miguel Zaballos. Des galeries plus gaies sont donc à suivre.