08 septembre 2007

César Jiménez


Le problème n’est pas que César Jiménez ait l’air de se prendre trop au sérieux, soit trop distant ou trop froid. Vous croyez que José Tomás fait le zouave lorsqu’il torée ? Le Cid n’est pas non plus un modèle de boute-en-train lorsqu’il se prépare à se croiser avec ses victorinos qu’il comprend si bien. Tomás et le Cid, dans leurs styles respectifs fonctionnent, comme ils disent, et mieux que César Jiménez. Le problème chez Jiménez ce n’est pas cet air emprunté, sa froideur. Le problème chez César Jiménez c’est sa propre conception du toreo, cette manière de mettre entre lui et le toro une distance intersidérale. Les photographies sont parfois trompeuses et un photographe taurin peu tricher lui aussi. Mais je vous assure que la distance que César Jiménez met entre lui et le toro, combinée à la grandeur de ses leurres (¡Ese capote!) le rend très compliqué à photographier. Ce n’est pas spécialement le parangon du toreo profond et véritable. C’est peut-être joli, élégant, soyeux, mais pour l’émotion et la profondeur vous repasserez. Notez bien que ça ne l’a pas empêché de convaincre le public arlésien de le faire sortir par la Grande Porte aujourd'hui. Il faut dire que le public arlésien… Eh ? Aaah... les toros ? Pfffffff…