Affichage des articles dont le libellé est Carcassonne. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Carcassonne. Afficher tous les articles

01 septembre 2013

Des Cebada à gogo


‘Astuto’, numéro 85, novillo de Cebada Gago, Carcassonne — Jotac 2013
Les Cebada Gago n’étaient pas qu’à Bayonne. Samedi après-midi, au même moment, se déroulait une novillada du même fer à Carcassonne. Félicitons les organisateurs pour la présentation de cette course, largement supérieure à ce que l’on voit généralement dans des arènes de plus grande notoriété. Le comportement des novillos fut très varié. Même s’il fut plutôt décevant à la pique, une dizaine de puyas seulement, encaissées sans beaucoup de résistance et peu d'enthousiasme, la novillada conserva pourtant du piquant aux banderilles et de l’allant à la muleta.

Les premier, second et sixième novillos furent les plus intéressants de l’encierro, par leur présence et par le jeu qu’ils développèrent. Le premier novillo, un joli castaño plus retors que ses frères, surtout à gauche, demandait une lidia ferme et solide. Alberto Pozo se montra courageux mais souvent brouillon. Le second, qui illustre le post, finit par déshabiller Tomás Angulo après trois accrochages violents, le novillero manquant de peu la blessure grave. Le sixième fut le plus complet, le seul à s’employer à deux reprises au cheval en venant de loin avec entrain. Il méritait une grande faena. César Valencia reçut trop facilement deux oreilles qu’il aurait dû décrocher en bataillant, en donnant du rythme, de la distance et en se croisant. Il conclut cependant d’une étonnante et fulgurante estocade. Le novillo fut honoré d’une vuelta un tantinet exagérée et la course s’acheva dans une satisfaction générale qui emporta le novillero et le mayoral dans un triomphe surdimensionné. Quant aux Cebada negros du sorteo, sortis en troisième, quatrième et cinquième positions, ils furent tous un ton plus bas que les autres et affadirent le lot. 

Nous reviendrons sur cette course pour aborder l’attitude résolument agressive et vindicative de ces groupuscules « antis », qui dérapent dangereusement à fréquence de plus en plus régulière.


Note personnelle Avec un tel prénom et un tel patronyme, j’attendais mieux de Tomás… Angulo. Une oreille tout de même, pour y avoir laissé un costume.

02 septembre 2012

En attendant les toros


« Est-ce possible que tu aies oublié déjà ?
— Je suis comme ça. Ou j'oublie tout de suite ou je n'oublie jamais. »

Samuel Beckett, En attendant Godot, Les Éditions de Minuit, 1952. 


Pour mémoire

Banda dans les arènes de Carcassonne, 2009 — JotaC

31 août 2012

Communiqué de l'ADAC


« Méfiez-vous des contrefaçons !
L'ADAC (Association des aficionados cérétans) tient à préciser qu’elle est totalement étrangère à l’organisation de la manifestation taurine prévue en septembre aux arènes de Céret. 
Rendez-vous, pour le prochain Céret de toros, les 13 et 14 juillet 2013 ! » 

* * *

Remarque. — Il semblerait, contrairement à Carcassonne, à propos de laquelle aucun des médias autorisés et bien-pensants ne dit mot, que Didier Lacroix soit étranger à la corrida cérétane de septembre prochain.
Il se pourrait donc que cette corrida ait bien lieu. Sauf évidemment si les organisateurs ont engagé les torèrrasses pour la mauvaise date, auquel cas nous proposons de rapatrier les Prieto à Nîmes, ce qui fera douze toros d'un coup pour José Tomás et donnera un peu plus d'ampleur au geste.



26 août 2012

02 août 2012

Overbooked


Congrès des Organisateurs taurins overbookés — François Bruschet

Petite info en passant, une nouvelle qui serait pathétique si elle n'était pas comique, ou l'inverse, c'est selon… Je vous préviens, c'est ÉNORME !
C'est tombé en début de soirée mais nous avons pris la peine de vérifier deux ou trois petites choses avant de publier.
Entrons dans le vif du sujet. Attention, ça va aller vite, catégorie lourds-légers. Joli coup, direct à la face et K.-O. ! Une médaille olympique, ça va faire date.

La féria de Carcassonne se dispensera cette année de corrida à cause d'une erreur des organisateurs. Ils ont retenu deux torerrasses pour le 26 août, Juan Bautistasse et David Morasse mais leur fériasse se déroule... (attention, roulement de tambour) le 2 septembre ! Et ils le savaient pas, les organisateurs… On leur avait pas dit aux organisateurs que c'était le 2 septembre. C'est pas beautiful, ça ? Et comble du comble, les torerrasses ont d'autres contrats le 2 septembre, et de toute façon, c'est pas possible de déplacer la date vu qu'après y'a match… Ou avant… Ou pendant… On s'y perd un peu, on ne sait plus… C'est énorme ! 
Organisation béton !

Y'a un truc là, faut qu'on fouille, y'a un truc, c'est pas possible autrement. On est tous sur le cul, excusez la trivialité, mais là… sur le cul !

— Christian Lacroix, rentre chez toi ! Robert Margé, t'as qu'à aller à Béziers !
— OK, d'accord, c'est Didier, Didier Lacroix, l'autre était pris et j'ai pas pu changer la date.
— Oh, la veste ! Lacroix… La veste !
— Cette hontasse, oh con ! C'est énorme ! ÉNORME !

Y zont bien fait de se lancer dans la corrida commerciale à Carcassonne. J'espère qu'y zont pensé au service après vente, comme chez Darty. Y sont bons chez Darty… Chuis sûr qu'y te livrent les torasses et les torerrasses avec, dans la même fourgonnette… Eux, c'est sûr, c'est des pros !

Putainggg ! Celle-là, fallait la faire. Même Casas il a pas osé… « Oh, bé désolé, on connaissait pas la date, on s'est un peu gourés... juste un chouïa. Mais, tout doux les gars, tout doux, l'erreur est “thumaine”, n'est-ce pas ? On est que des Gentils Organisateurs, c'est tout, quoi ! ­»

Bon, j'arrête sinon on va croire que je taquine et c'est pas bien, faut pas. On se moque pas, non ! non ! On suppute, on analyse, on s'interroge mais on se moque pas… Pas de Didier, non ! non ! Pas de Robert, non ! non ! non ! C'est pas bien, faut pas.

Vous faites quoi le 2 septembre ? Y'a teuf à Carca, ça vous dis ? François, y me tarde d'aller présenter Campos y ruedos 03 à Carcassonne… C'était pas prévu en septembre ? Je sais, c'est pas bien, mais, promis, on se moquera pas. Non ! non !


>>> Pour en savoir davantage : France 3, L'Indépendant, Midi Libre ou La Dépêche.

05 août 2010

Retour vers le futur


Carcassonne, samedi 5 juin 2010.

Les membres de Carcassonne Toros fêtent leur alguazil, Christian Baile, qui frôla la mort, littéralement étripé par un novillo de Miura le dimanche 23 août 2009. A cette occasion, ils lui remettent la peau de la bête qui a bien failli lui ôter la vie.
J’en profite pour étrenner un vieil appareil argentique, manuel, mécanique. Une sorte de retour vers le futur, une immersion dans le monde d’hier.
Je suis accroupi. Dans mon viseur j’ai la peau grise du Miura, largement étalée. On distingue clairement le fer. Au milieu de la peau, quelques trous, le travail du picador.
En haut du cadre, dans le tiers gauche, Marc Teulié, président du club, et Christian Baile.
Nous sommes dans une ruelle très animée, à l’ombre, la lumière est parfaite pour un joli noir et blanc. 36 pauses au compteur, comme au bon vieux temps. 400 asa, j’ouvre à 5.6 et je suis au 5OOème...

Dans mon viseur, la peau grise, le fer de Miura et, en haut, Marc Teulié et Christian Baile. J'ai tout mon temps pour cadrer.

Le président Teulié prend la parole visiblement ému.

Christian...

A ce stade il faut imaginer une voix qui porte et un accent carcassonnais très prononcé. Les « r » roulent, roulent. Je reprends.

Christian, nous nous souvenons tous de cette sale bête qui a voulu de tuer. Tu t’en es sorti. Alors aujourd’hui nous sommes très heureux de t’offrir sa peau. Et désormais, le matin, quand tu te réveilleras, c’est TOI qui lui marcheras dessus !

Clic, clac, je déclenche, fais avancer mon film, sensations vite retrouvées. Je double, je triple les clichés.
Ces instants ont quelque chose d’irréel, inattendu et hors du temps. Je me dis que ça va bien pour de l’argentique.

Quelques semaines plus tard, développement. Cuve, chambre noire, révélateur, fixateur, rinçage.
Film vierge, non exposé, pas une photo. Le type qui m'a cédé la vieille machine à faire des photographies a juste mal accroché le film.
Resteront le souvenir de ce moment et la rage d’avoir déclenché pour rien. Ce n’est pas donné à tout le monde de retourner dans le futur.

NDLR Forcément, la photographie montre une vieille machine, argentique et mécanique.

31 mai 2010

CyR à Carcassonne


Ce samedi, Camposyruedos sera à Carcassonne pour y présenter son livre. Nous sommes invités par la nouvelle direction des arènes à l'occasion de... Naaan, je déconne ! C'est évidemment en compagnie des membres de Carcassonne Toros que nous nous retrouverons. La rencontre aura lieu au café Saillan, siège du club, rue Albert Tomey, à côté des halles, à partir de 11h30...
A samedi !

12 novembre 2009

Merci Carcassonne !


Je vous disais hier, à propos de la programmation orthézienne, à quel point nous goûtons, à Camposyruedos, le fait que des organisateurs aient assez d’enthousiasme et d’afición pour oser sortir des sentiers battus et du politiquement correct : Rodríguez Montesinos et Nieves cette année, Saltillo en 2010.
J’évoque Orthez car évidemment Céret et Vic sont maintenant bien installés.
Noël approchant, c’est l’heure pour les institutionnels en tous genres de remettre leurs prix, éditer des palmarès. Ce sera l’occasion ensuite d’organiser un apéro...
La plupart du temps, à la lecture de ces palmarès, on se dit que les choses relèvent plus du pittoresque et du contextuel que de réflexions réellement profondes. C’est encore plus vrai depuis que l’ANDA s’est retirée du devant de la scène et qu’avec elle a disparu le seul palmarès qui fut réellement digne d’intérêt, quoique pas toujours très lisible.
Ce n’est pas très important. Ces choses sont surtout l’occasion de faire circuler des informations qui n’en sont pas, d'alimenter les chroniques hivernales et de faire causer. La preuve !
Ca fait causer, mais parfois ça énerve aussi.
Que les critiques taurins du sud-est ne trouvent pas un seul novillero à primer en 2009 et glissent donc sur Juan del Álamo (ça ne s’invente pas, ça !), ce n’est pas très grave. Cela prête simplement à sourire car le Salmantin n’a évidemment nul besoin de ceci.
Par contre, la mise à l’écart quasi générale d’une placita comme Carcassonne, certes géographiquement en marge, mais qui elle aussi, sans bruit et avec sérieux, ose sortir des sentiers battus, voilà une faute de goût à mon sens impardonnable. Carcassonne a tout de même eu le nez de sortir en 2009 cette inoubliable novillada de Joaquín Moreno de Silva et son extraordinaire 'Diano'... Conséquences et résultats dans les palmarès divers et variés : rien.
Ah si, je sais plus où, pour l’alguazil qui a failli y laisser sa peau et qui depuis va beaucoup mieux. Merci pour lui. Mais pour Joaquín Moreno de Silva ou 'Diano' : rien.
A Camposyruedos nous n’allons pas avoir le mauvais goût de nous mettre à décerner des prix. Alors, simplement, en cette période de distribution de bons points : merci Carcassonne ! Juste Merci ! Tenez, je vous remets un petit coup de 'Diano'.

_DSC0171

28 août 2009

Des souris et des gnomes


Placita de CarcassonneThéorème des arènes démontables : tout corps vivant prenant place sur les gradins d’une portative se fond instantanément dans la structure et se transforme à son tour en pièce métallique. Le moindre cliquetis de l’ossature ferreuse, le plus infime des grincements fait écho dans ses propres entrailles, comme un hoquet, un borborygme, un intime gargouillis.
Samedi 22 août, sur les travées de la placita carcassonnaise, nous avons été secoués comme les rivets d’une vieille guimbarde. Des secousses à vous remuer les tripes jusqu’à la fontanelle.
Entendez-vous le premier des saltillos ?
Bling, blang ! Et crac boum hue ! Un branle-bas à ranimer l’âme combattante de tous les Montségur, à raviver la fureur des Corbières, un extraordinaire tremblement, une violente convulsion et la montagne d’Alaric d’accoucher… d’une souris. ¡Una ratita, si Señor! Un moreno de silva haut comme trois pignes. Tout ce tintouin pour un pichòt !
C’est vrai qu’ils sont bajitos ces novillos, particulièrement le premier, et le troisième aussi. Les autres, le second et le quatrième, sont plus charpentés, les deux derniers plus volumineux. Le lot est loin d’être homogène, varié et disparate en trapió comme en pitones. Des bichos légers, très typés en tous points, sans excès.

Des souris disions-nous ? Peut-être mais au caractère en acier trempé ! Seul le 18, sorti en quatrième position, s’offrira un temps de réflexion avant d’agir. Tous les autres entrent en piste avec fracas, éjectés du toril comme des balles. Du concentré d‘énergie qui vient percuter la barrière, ricocher sur les burladeros et suivre tout ce qui bouge. Alertes, vifs, mobiles, infatigables. Ils sont prêts à en découdre, loyalement, fièrement et sans répit. Ces petits gris vendent chèrement leur peau, bouche close et tête basse. Tous applaudis à l’arrastre. Tous !
Devant la lourde cavalerie, l’élan est plus timoré et les rencontres moins franches. Simplement bravitos, ils s’opposent sans forcer, donnant parfois quelques signes de faiblesse vite gommée. Tous prendront deux piques. Le second, le moins asaltillado, ira cinq fois au cheval en fuyant le peto. En fin de faena, il encorne Juan Carlos Rey qui tente de l’estoquer. À toi de jouer, Valentín ! Comme à Madrid, il y a un an, face au même élevage. Tes deux compagnons étaient à l’infirmerie, il ne restait que toi. Seul !

Estocade, Valentín MingoLe cauchemar s’arrête net mais pour Moreno Muñoz le souvenir s’appelle cicatrice. L’histoire ne se répète pas, il s’en faut de peu. Les cuadrillas ont compris depuis longtemps qu’elles sont tombées dans une souricière. Du capotazo de réception à l’ultime puntillazo, en passant par les piques sans oublier la mascarade des banderilles, la panique gagne le ruedo. Dépassés ! Les novilleros tentent de s’accrocher mais ils sont baladés, bousculés, soulevés, ensablés, pris de vitesse par des novillos qui se hissent au rang de Toros. Ras la montera !

Il est entré marqué du 5 sous un tonnerre d’applaudissements. Le der des ders. Un coup du hasard. Il n’a pas eu le choix. Il est venu se faire un nom, numéro 5. Il s’est jeté dans la bataille comme un boulet de canon, emportant tout sur son passage, les capes et les capeadores. Tous déquillés en un instant. Strike ! La plus totale des déroutes. Chacun pour soi et tous aux abris. Plus un bonhomme aux avant-postes, tous planqués à l’arrière, dans le plus grand des désarrois, le moral au fond des bas roses. Lorsque la torería déserte la place, c’est la vergüenza qui disparaît !
Et là on a basculé dans la sale guerre. Plus question de combat. L’impératif : réduire les forces de celui qui n’était plus un adversaire mais un ennemi. Destruction est la consigne.
Les cuadrillas provoquent les charges du "toro" contre les burladeros, multiplient les passages en faux et les déplacements inutiles. Quelle bassesse ! Un comportement indigne de la part de "professionnels". L’éthique tauromachique est bafouée lors du tercio de piques. Le cavalier est abandonné seul en piste. Il est livré à son sort, sans couverture, au détriment de la plus élémentaire solidarité. Le mot d’ordre hurlé depuis le callejón : au massacre ! Inadmissible.
C’est en brave que le "toro" charge, venant de loin à trois ou quatre reprises. Coincé, enfermé, carioqué, piqué, repiqué et surpiqué… 4, 5, 6 fois… un pilonnage intensif. Rien à faire, le saltillo ne capitule pas. Il interdit toute incursion et renvoie tout le monde hors du cercle. Moreno Muñoz réalisera trop tard que le moreno de silva était son allié. Entre Moreno, ils auraient pu s’entendre, se lier, composer.

Diano, Moreno de SilvaQue de noblesse ! Quelle corne gauche ! Quel gâchis ! Jusqu’à son dernier souffle le saltillo luttera. Campé au centre de l’arène, une épée dans l’échine, il se pose. Il meurt numéro 5. On n’ose l’approcher. Impossible de le puntiller. Trois fois il se relève et charge. Il faut l’estoquer à nouveau. Par deux fois Moreno Muñoz échappe à la cornada.
Il meurt au centre numéro 5, en brave. Le cul résolument tourné en direction du toril, les yeux rivés sur les tendidos. La caste !
Les yeux rivés sur les tendidos, numéro 5 toise le palco.
C’est lorsqu’ils ont détourné le regard qu’il est mort. Ils n’ont rien vu.

Drôle d’époque quand le triomphalisme exacerbé le dispute au plus inepte des indultos ! Quand l’aficionado montre le "toro", la présidence regarde la lune.
Drôle d'époque et temps injustes ! Quand un toro bravo, un toro noble, un toro de caste, un toro-toro meurt avec les honneurs sans une vuelta.
Qu’importe ! Désormais il a un nom.
'Diano'.

>>> Une galerie photos de la novillada de Moreno de Silva est accessible en rubrique RUEDOS du site.

24 août 2009

'Diano'


Avant toute chose, une pensée émue et tous nos vœux de prompt rétablissement à Christian Baille, malheureux alguazil de Carcassonne qui est toujours en train de lutter sur son lit d’hôpital. La très sympathique organisation Carcassonne Toros ne méritait pas cela, vraiment pas.
Certes, son cosas de Toros, mais tout de même, un clair et profond sentiment d’injustice divine.

Pour le reste, ce matin, j’ai pris mon téléphone et appelé José Joaquín Moreno de Silva, pour le féliciter, et lui demander le nom de cet extraordinaire numéro 5 :
- Enhorabuena ganadero. Este sexto ha sido realmente extraordinario. Lo han lidiado fatal. Pero con una lidia simplemente normal, creo que hubiera sido para indultarle.
- ¡Si hombre! Estamos de acuerdo. Me encantó. Era hermano de uno que se lidió hace tres años en Madrid.
Traduction inutile.

Le ganadero insiste ensuite sur la propension de cet immense toro à garder le centre, un centre où d’ailleurs il est mort en grand brave qu’il était.
- Et alors, comment s’appelait-il ce toro ?
- 'Diano'.
- 'Diano' ! Comme le fameux semental de Vicente Martínez ?
La ligne est très mauvaise. (La ligne téléphonique... pas ganadera !)
- 'Diano'. Il s'appellait : D-I-A-N-O.
- 'Diano'…

Un nom chargé d'Histoire, de littérature taurine. 'Diano', l'esprit du campo castillan. Un 'Diano', qui, samedi dernier, en 2009, portait très probablement en lui les qualités profondes et authentiques pour être réellement gracié. Mais un 'Diano', qui, par les lacunes d’un palco buriciego, ne fut même pas honoré du minimum qu’imposait son combat héroïque. Peu importe. Ce toro, très au-delà des circonstances, restera à jamais dans le souvenir des aficionados qui ont eu l'opportunité de venir se désaltérer à cette source fraîche et inépuisable de caste vive. 'DIANO' !
>>> Une galerie est accessible en rubrique RUEDOS du site.

23 août 2009

Carcassonne - Joaquín Moreno de Silva


Carcassonne, Joaquín Moreno de Silva, Saltillo, casta, fijeza, miedo, fiereza, photographies, casta, fijeza, novillada, Carcassonne, tomar el olivo, poder, panique en piste, afición, sinvergüenzas, portative, ganadero, recuerdos, casta, casta, casta

>>> Une galerie en rubrique RUEDOS du site & un lien utile : Le toro de la temporada. A venir les articles de JotaC et/ou de Tendido 69.

Joaquín Moreno de Silva

Le toro de la temporada


Carcassonne 22 août 2009.

Le sixième novillo de Joaquín Moreno de Silva porte le numéro 5. J’ignore encore son nom.
Quatre ou cinq rencontres, pour un équivalent « raisonnable » de six ou sept piques, peut-être huit, peut-être plus. Des piques prises en brave. A cet instant, il n’y avait plus rien de raisonnable dans la piste de la portative de Carcassonne. Il n’y avait plus rien de rationnel. Rien d’autre que ce novillo de Joaquín Moreno de Silva, le numéro 5, un monument de caste, seul en piste face à un varilarguero abandonné par la totalité des cuadrillas et novilleros partis se réfugier dans les bas fonds de la portative. Un incroyable manque de professionnalisme, un comportement ahurissant.
Cinq, six, sept, peut-être plus, huit piques. Impossible de compter ou se faire réellement une idée de la ration de fer reçue par ce toro.
Un picador, seul en piste, tente de détruire un torrent de caste. Il n’y parviendra pas.
Par la suite, le numéro 5 de Joaquín Moreno de Silva confirmera sa caste, sa bonne caste au cours du troisième tercio. Noble, sans mauvais gestes, il ne fut jamais mis en valeur ou exploité par un Moreno Muñoz dépassé par les événements. Il finit par baisser de ton, logiquement, mais sans jamais se décomposer.
Le palco, à l’unisson des cuadrillas pour l’occasion, c'est-à-dire lamentable, ne lui accordera pas la vuelta posthume réclamée par une partie du respectable. Incompréhensible décision quoique anecdotique au final. Si celui-là n’est pas récompensé par une vuelta, c’est à désespérer de tout et n'y plus rien comprendre. Probablement le toro de la temporada.

JotaC et/ou Tendido 69 reviendront plus longuement sur cette novillada passionnante, pétrie de caste et de personnalité. Muchas gracias señor ganadero.

_DSC0171

21 août 2009

Carcassonne... et Saint-Sever


Petite piqûre de rappel à l'usage de ceux qui auraient l'opportunité de se rendre ce week-end dans le chef-lieu de l'Aude, où Carcassonne Toros organise sa féria les 21, 22 et 23 août.

On retrouve à la lecture de l'affiche l'esprit qui anime cette organisation depuis quelques années, avec notamment la programmation fort intéressante d'une novillada de Moreno de Silva (encaste Saltillo).
Avant les désormais traditionnels miuras du dimanche après-midi, les frères Granier feront courir une novillada sans picadors, pour les élèves des écoles taurines.

C'est à la mort du sixième saltillo que je comptais finir une saison française décevante et qui ne passera hélas pas à la postérité (même la mienne). Il n'en sera malheureusement rien et c'est sous des cieux moins cléments et surtout moins taurins que je passerai une bien maussade fin de semaine.

Profitez-en bien les amis, et que les pupilles de Moreno de Silva sortent en grand !

Et pour en rajouter une couche, il y a une novillada d'Escolar Gil à Saint-Sever dimanche 23 août. Comme l'écrit Ludo (merci à lui de nous avoir rappelé cet oubli...), hay toros ce week-end !

29 août 2008

Carcassonne, la cité aux deux visages (II) : côté face


J’attendais les Miura sans illusions, mais plutôt avec curiosité. L’après-midi était belle et les arènes remplies aux trois quarts. Malgré le vent, les conditions semblaient bonnes, les anti-taurins ayant même eu le bon goût de pas manifester ce dimanche, pour le plus grand bonheur de nos oreilles.

Et ces Miura ressemblèrent à des Miura. Très typés, haut et longs bien sûr, la silhouette fine et la palette chromatique de la casa : un sardo, des negros, un castaño et un cárdeno. Bonne présentation d’ensemble donc, malgré quelques armures tordues et les cornes abîmées du premier. Lorsque je vis entrer en piste le premier novillo de Miura, je me sentis heureux. Heureux d’être là, au soleil, entouré d’amis et de contempler ce bicho andalou si atypique. Je me disais : « un Miura reste un Miura, y'a pas à dire ! »

Pour la suite, je serai moins complaisant. Entendons-nous bien : le lot fut correct, et de loin. Mais pour mon goût personnel, il a manqué cruellement de puissance et de force ; principalement de poder au cheval, où les novillos se laissèrent piquer sans grande bravoure, poussant correctement mais sans grand intérêt pour la chose. Dix piques prises tête haute quoique fixe dans le peto.

La grosse mauvaise surprise de la tarde allait venir de la lidia. Comme on pouvait s’y attendre, les hommes furent absents dans les deux premiers tiers, mais le palco les conforta aussi dans l’exécution approximative de leur tâche, en consentant à trois monopiques. Si la lidia reprit des couleurs au troisième novillo, nous le devons à Marco Leal. Oui, vous avez bien lu, c’est bien à lui que nous le devons. Le garçon fut excellent dans sa conception du premier tiers, plaçant parfaitement son opposant par deux fois face au cheval, à la distance adéquate. Fait honorable, d’autant plus qu’il fut à contre-courant de ses collègues. Bravo garçon !

Nos Miura développèrent après le cheval une belle noblesse. Importante mais délicate à lire. Les distances différaient grandement d’un novillo à l’autre, le quatrième partant de très loin, tandis que le deuxième préférait le corps à corps. Allègres, ils chargèrent volontiers les leurres, mais pour qui savait y faire. A mi-hauteur tous rechignaient à allonger la charge mais, tête basse, leur noblesse explosait. Malheureusement la faiblesse de certains rendait la tâche encore plus ardue.

Pour finir sortit un bon novillo. Pas le plus beau mais le meilleur. Ce cárdeno, bizco, démontra d’emblée son agilité et sa belle charge. Chargeant très bien le cheval à la première rencontre, tête à mi-hauteur et en mettant les reins, il rechargea avec hargne deux autres fois le piquero, sans que personne puisse intervenir. La seconde pique fut un peu moins poussée, saccadée même, mais très honorable. Aux banderilles, le novillo fit admirer sa charge et sa force de patte, sans toutefois poursuivre l’homme. Il eut le mauvais goût de meugler et d’ouvrir la bouche mais sa caste était correcte, moins importante que sa noblesse pour sûr, mais honnête. Ce qui nous permit au final de voir un novillo très intéressant, mais de là à lui accorder la vuelta al ruedo, il y a un monde. Par là, nous attaquons le second visage de cette féria de Carcassonne, le côté face. Face, car outre la vuelta du novillo, il y eut aussi deux oreilles pour Marco Leal. Deux oreilles après une faena décentrée et très brouillonne et deux oreilles qui viennent après une épée très laide, portée en avant de la croix. Foudroyante. Tu m’étonnes ! De plus la pétition est montée du ruedo. Normal me direz-vous. Mais non, ce n’est pas l’émotion qui a fait monter la pétition, mais la cuadrilla sans honneur du jeune français. Paquito Leal, jouant des bras à outrance. L’homme sait y faire et le public carcassonnais s’auto-persuada d’avoir assisté à un grand moment avec de surcroît une pétition de rabo ! Rien de moins !

La Méditerranée était arrivée aux pieds de la cité. Ou plutôt l’océan, car si aujourd’hui la monopique était présente et le triomphalisme s’était invité au dernier novillo, il y eut ce jour des novillos en piste. Il serait maladroit de l’oublier. Sans manquer de rappeler la journée de la veille, celle des Zaballos, irréprochable. Il faut donc plutôt parler de marée. Des marées irrégulières, avec un grand flux, porteur de grandes valeurs et un petit reflux, certes mineur, mais déplaisant. Ce dernier courant est passé inaperçu pour la plupart, mais il m’a gâché quelque peu la fête. J’avais d’ailleurs un peu honte, déçu au milieu de tant de joie. Mais c’était ainsi, il ne fallait pas me le cacher. Au fond, ce qui me décevait, c’était sûrement qu’en quelques secondes, pour vouloir allez trop vite et trop tirer sur le paraître, la rigueur et les longs mois de travaux entrepris étaient maladroitement égratignés. Quelle était gauche cette image d’un organisateur poussant le mayoral de Miura en piste pour le faire saluer. Il ne comprenait guère, perdu aux yeux de tous dans une piste qui paraissait tout à coup immense. Il errait, n’osant pas avancer vers le centre, préférant plutôt l’abri des planches. Ces quelques secondes lui parurent interminables. Plus longue que l’hiver andalou. Pour sûr.

Carcassonne venait de nous montrer ses deux visages. Son côté pile mais aussi son côté face. Cette arène se cherche et c’est bien compréhensible, mais attention au reflux, il pourrait lui porter préjudice. Le hasard est encore présent ici, entre pile ou face la pièce tourne. Le côté pile a la tendance favorable, mais attention de ne pas se voiler la face.

Retrouvez la galerie dans la rubrique RUEDOS...

28 août 2008

Carcassonne, la cité aux deux visages (I) : côté pile


Le menu était copieux ; je le savais depuis l’hiver dernier et je m’y étais préparé. C’est ainsi que, sagement, j’avais décidé de sauter l’entrée pour me consacrer au plat de résistance ; l’attaquer avec une faim intacte, pour en profiter un maximum.
Pour être franc, j’avais quelques craintes sur ce met délicat, si souvent annoncé à grande réclame. Car le plus souvent, ces menus-là vous ouvrent l’appétit mais vous laissent sur votre faim. Les ingrédients portent de belles étiquettes mais sont des fonds de paniers, servis avec une présentation bâclée, plus qu’approximative, et, de surcroît, l’amalgame des subsistances ne fonctionne pas. Et au final, le mécontentement qualitatif, enflé par la déception, débouche sur un sentiment très désagréable. Je m’étais fait bien souvent avoir par ce genre d’annonces, avec une naïveté coupable. Le risque était là, mais l’envie de croire aux écriteaux ne pesa pas dans ma décision d’aller à Carcassonne, même si elle restait dans un petit coin de ma tête.

Et bien m’en prit.

Il n’y eut cette fois-là, et le cas est trop rare pour ne pas être souligné, point de mensonges. Le spectacle était en tout point conforme à l’étiquette et de surcroît organisé sans faille. Les novillos de Zaballos ressemblaient bien à ces Saltillo charros si particuliers, et leur sélection ne laissaient planer aucun doute : il s’agissait bien du premier choix. A la sélection de la matière première s’ajoutait le décor, soigné dans ses moindres détails. Arrastre impeccable, mais aussi torilero con trapío et même un camion citerne en charge d’arrosage décoré con mucho gusto.

La présentation, certes, mais aussi le contenu. Une présidence de bon aloi, accordant un juste équilibre entre le goût festif du spectateur occasionnel et la rigueur froide de certains aficionados. Les règles furent respectées, et le spectacle y gagna en sérieux et la plaza en crédibilité. Il n’y eut ce jour aucune monopique. Pas plus que de vuelta al ruedo volée. Aucun triomphe donc sur le papier comme sur le terrain, car de triomphes, il n’y en eut point. Pourquoi aurait-il fallu en créer ? Le triomphe en tauromachie est difficile, l’adéquation qui y mène peu probable amenant par là même son caractère rare. Mais sans triomphe il y a aussi tauromachie et pas forcément médiocre. Le bon n’est pas forcément beau. Il peut l’être, mais il ne l’est pas forcément. Le spectateur doit le comprendre pour apprécier ce qu’il voit et ne pas attendre la déclaration officielle pour s’enthousiasmer. Une novillada sans triomphe n’est pas forcément une mauvaise novillada et la déception ne doit pas être causée par l’absence de triomphe.

En ce sens, cette novillada de samedi fut une grande réussite, car elle permit aux novillos de dévoiler leurs qualités comme leurs défauts ; elle permit aussi aux novilleros de donner le meilleur d’eux-mêmes. Même si leurs qualités respectives ne suffirent pas pour parvenir au triomphe, les spectateurs purent assister à un spectacle authentique qui respecte le sens commun de la tauromachie. Pour avoir permis cette réalisation, la placita audoise a acquis l’estime des aficionados.
Pour revenir au spectacle à proprement parler, les novillos de Miguel Zaballos m’ont déçu. Une déception principalement due à leur manque de « chispa », du moins en ce qui concerne la moitié du lot. La caste était là, tous gardant la bouche close et ne refusant jamais la bagarre. Mais cette caste ne les poussa pas assez vers l’avant. Cette déconvenue trouve aussi sa source dans le manque de force des trois premiers exemplaires, l’excès de châtiment, comme le faisait remarquer l’éleveur, n’expliquant pas tout. Seul le quatrième novillo eut cette caste-là, le poussant à marcher en permanence sur le novillero, son instinct offensif demandant encore et encore au novillero qui, hélas, ne pouvait plus. Il y eut aussi de la mansedumbre, mais pas de manso ! La chose peut paraître surprenante, je vous l’accorde. Si les novillos de Zaballos ont facilement adopté une attitude défensive, lançant de sérieux uppercuts de la corne dans les étriers des piqueros, ils conservèrent aussi, tous, une fijeza sans faille. Aucun n’a fui l’affrontement et dans les leurres, que ce soit les capotes ou les muletas, tous mirent la tête basse sans décocher de coup de corne. La noblesse était bien là, mais l’intelligence aussi. Une caractéristique coutumière de l’encaste Saltillo et qui au vu des lidias réalisées ne favorisa pas le développement de leur disposition offensive. Comme me le fit très justement remarquer un ami, ils eurent droit à deux faenas : l’une de capote et l’autre de muleta.
Ainsi fut ce premier acte carcassonnais, le bon côté, le côté pile.

27 août 2008

Z


Sont-ce des zébus tout droits venus de Zanzibar ?
Demande un zigoto aux élastiques zygomatiques à un autre zigomar.
Des zébus oui… mais de Tanzanie, répond taquin le zoophile.
Cessez de faire les zouaves ! rétorque un connaisseur, ce sont des Saltillo astifinos zonant dans les pacages de Salamanque, Cabeza de Diego Gómez.
Sous le vif zéphyr carcassonnais, un public attentif et clairsemé zieute les Zaballos de Miguel. Des novillos azabache, noirs comme du Zan.
Zappons les deux premiers faibles et mal piqués. Zigouillés.
Les 3, 4 et 5 feront zigzaguer les cuadrillas semant la zizanie parmi des troupes de zazous incompétentes et dépassées, multipliant les capotazos dans un frénétique zapateo désordonné.
Le dernier, negro zaíno, zoomorphologiquement disproportionné, se dégonflera tel un zeppelin dézingué par trois puyazos appuyés.

Synthèse.
Les picadors : zic et zac ! 17 coups de sagaies trop zélées, abusent des saignées.
Les novilleros : Jesús de Natalia, David Valiente, Juan Antonio Siro, des Zidane du muletazo ? Balèzes au bajonazo, pas des Zorros.
Les gradins : taiseux. BZzzzzzzz ! Entendez-vous les mouches tsé-tsé.
Épilogue zootechnique au coin du zinc où quelques zèbres déshydratés sirotent une Suze en gazouillant leur zététique.
Qu'es aquò ? dit l’autochtone, des toros tout en armure, sans gaz ni kérosène… Bizarre ! Vous avez dit ?
Et Miguel que dit-il ?
Zaballos , zen.

Visualisez les zooms hétérozygotes de Yannick et François dans la rubrique RUEDOS.

19 août 2008

Carcassone 2008


- Tu fais quoi ce week-end ?
- Je ne sais pas, j’hésite. Peut-être que j’irai à Bilbao et toi ?
- Non, moi je pars à Carcassone voir les Zaballos !
- Ah !

Dans l’intonation, j’ai tout de suite compris la surprise. Il faut dire que la féria de Carcassonne n’est pas encore dans toutes les têtes. C’est une féria qui se cherche, tâtonne et n’a pas encore sa clientèle figée. Pourtant, la programmation 2008 aurait dû marquer les esprits avec en tête d’affiche les novillos de Miguel Zaballos.
Après l’excellente novillada de Céret de Toros 2007, où les pupilles de l’ami Miguel avaient régalé les aficionados par leur caste. Il y eut ce jour-là des braves et aussi des mansos mais, pour tous, une grande race poussée par une mobilité sans faille qui répandit l’émotion dans toute la placita Catalane. En fin de saison, ces impressions furent confirmées à Madrid, rien de moins. En conséquence, les Zaballos débarqués hier soir au pied de la cité se font attendre avec impatience. Vivement samedi !
Puis, comme si ce beau plat de résistance ne suffisait pas, les organisateurs ont ajouté au menu une petite friandise en amenant des novillos de Miura. Un élevage que nous n’avons pas souvent l’occasion d’étalonner dans ce type de spectacle.
Si l’argument Zaballos ne suffisait pas à inciter les aficionados à essayer la place audoise, le complément Miura devrait finir par les décider.

Toutefois, si la programmation est belle, le plus dur reste à faire pour les organisateurs : convaincre. Afin que le public ne se contente pas de venir aujourd’hui mais qu’il revienne demain. L’enjeu est de fidéliser une clientèle, comme ont su le faire Vic, Céret ou encore Parentis. Mais pour cela, le déroulement du spectacle doit être sans faille ou du moins refléter l’affiche. L’identité définie doit se vérifier dans le ruedo.
Sinon, ce serait un échec cuisant et la garantie d’un non retour de la plupart. Je ne parle pas de la qualité du spectacle, qui dépend de tellement de paramètres et est incertaine par définition. Non, j’entends les fondamentaux de la corrida, qui vus de l’organisation, tiennent en la motivation des acteurs à faire honorer les canons de la tauromachie. De tout faire pour que le novillo soit respecté, voire mis en valeur s’il le mérite. Carcassonne ne doit pas tomber comme Hagetmau avec les Coquilla dans le piège de la monopique. Elle doit imposer sa vision pour réussir complètement son pari et se faire ainsi une place dans le calendrier taurin français. Un pari certes difficile mais ô combien passionnant.
Suerte donc à Carca Toros.

J’allais oublier, la féria commence vendredi soir avec l’élevage de Rollanejo, origine Aldeanueva. Mais bon c’est déjà moins intéressant et en plus il y a des bourrins. Boh ! Il en faut pour tout les goûts !

10 mars 2008

Carcassonne 2008


"Carcassonne Toros" a dévoilé ce samedi 8 mars les élevages qui fouleront le sable de la cité médiévale lors de la féria du novillo qui aura lieu les 22, 23 et 24 août 2008. La tendance "dure", si l'on peut dire, mais exigeante a été privilégiée avec tout d'abord un lot de Miguel Zaballos (Saltillo par Argimiro Pérez-Tabernero) et, presque comme une habitude, un lot de Miura. Le dernier encierro appartiendra à la ganadería de Rollanejo (Domecq) dont l'intérêt réside avant tout dans une gestion municipale.

Pour avoir tous les renseignements désirés, rendez-vous sur le site de Carcassonne Toros.

Photographie Novillos de Zaballos au campo en 2007 © Campos y Ruedos