12 novembre 2009

Merci Carcassonne !


Je vous disais hier, à propos de la programmation orthézienne, à quel point nous goûtons, à Camposyruedos, le fait que des organisateurs aient assez d’enthousiasme et d’afición pour oser sortir des sentiers battus et du politiquement correct : Rodríguez Montesinos et Nieves cette année, Saltillo en 2010.
J’évoque Orthez car évidemment Céret et Vic sont maintenant bien installés.
Noël approchant, c’est l’heure pour les institutionnels en tous genres de remettre leurs prix, éditer des palmarès. Ce sera l’occasion ensuite d’organiser un apéro...
La plupart du temps, à la lecture de ces palmarès, on se dit que les choses relèvent plus du pittoresque et du contextuel que de réflexions réellement profondes. C’est encore plus vrai depuis que l’ANDA s’est retirée du devant de la scène et qu’avec elle a disparu le seul palmarès qui fut réellement digne d’intérêt, quoique pas toujours très lisible.
Ce n’est pas très important. Ces choses sont surtout l’occasion de faire circuler des informations qui n’en sont pas, d'alimenter les chroniques hivernales et de faire causer. La preuve !
Ca fait causer, mais parfois ça énerve aussi.
Que les critiques taurins du sud-est ne trouvent pas un seul novillero à primer en 2009 et glissent donc sur Juan del Álamo (ça ne s’invente pas, ça !), ce n’est pas très grave. Cela prête simplement à sourire car le Salmantin n’a évidemment nul besoin de ceci.
Par contre, la mise à l’écart quasi générale d’une placita comme Carcassonne, certes géographiquement en marge, mais qui elle aussi, sans bruit et avec sérieux, ose sortir des sentiers battus, voilà une faute de goût à mon sens impardonnable. Carcassonne a tout de même eu le nez de sortir en 2009 cette inoubliable novillada de Joaquín Moreno de Silva et son extraordinaire 'Diano'... Conséquences et résultats dans les palmarès divers et variés : rien.
Ah si, je sais plus où, pour l’alguazil qui a failli y laisser sa peau et qui depuis va beaucoup mieux. Merci pour lui. Mais pour Joaquín Moreno de Silva ou 'Diano' : rien.
A Camposyruedos nous n’allons pas avoir le mauvais goût de nous mettre à décerner des prix. Alors, simplement, en cette période de distribution de bons points : merci Carcassonne ! Juste Merci ! Tenez, je vous remets un petit coup de 'Diano'.

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