‘Astuto’, numéro 85, novillo de Cebada Gago, Carcassonne — Jotac 2013 |
Les Cebada Gago n’étaient pas qu’à Bayonne. Samedi après-midi, au même moment, se déroulait une novillada du même fer à Carcassonne. Félicitons les organisateurs pour la présentation de cette course, largement supérieure à ce que l’on voit généralement dans des arènes de plus grande notoriété. Le comportement des novillos fut très varié. Même s’il fut plutôt décevant à la pique, une dizaine de puyas seulement, encaissées sans beaucoup de résistance et peu d'enthousiasme, la novillada conserva pourtant du piquant aux banderilles et de l’allant à la muleta.
Les premier, second et sixième novillos furent les plus intéressants de l’encierro, par leur présence et par le jeu qu’ils développèrent. Le premier novillo, un joli castaño plus retors que ses frères, surtout à gauche, demandait une lidia ferme et solide. Alberto Pozo se montra courageux mais souvent brouillon. Le second, qui illustre le post, finit par déshabiller Tomás Angulo après trois accrochages violents, le novillero manquant de peu la blessure grave. Le sixième fut le plus complet, le seul à s’employer à deux reprises au cheval en venant de loin avec entrain. Il méritait une grande faena. César Valencia reçut trop facilement deux oreilles qu’il aurait dû décrocher en bataillant, en donnant du rythme, de la distance et en se croisant. Il conclut cependant d’une étonnante et fulgurante estocade. Le novillo fut honoré d’une vuelta un tantinet exagérée et la course s’acheva dans une satisfaction générale qui emporta le novillero et le mayoral dans un triomphe surdimensionné. Quant aux Cebada negros du sorteo, sortis en troisième, quatrième et cinquième positions, ils furent tous un ton plus bas que les autres et affadirent le lot.
Nous reviendrons sur cette course pour aborder l’attitude résolument agressive et vindicative de ces groupuscules « antis », qui dérapent dangereusement à fréquence de plus en plus régulière.
Note personnelle Avec un tel prénom et un tel patronyme, j’attendais mieux de Tomás… Angulo. Une oreille tout de même, pour y avoir laissé un costume.