
Adolfo Rodríguez Montesinos, qui a assisté aux deux événements, m’a dit avoir préféré le 5 juin à Madrid, avec un ensemble plus complet, notamment à gauche, et avec plus de toro également ; mais un Tomás « en la misma línea »…
Ah oui… et puis il y eut cet indulto aussi. Pour un peu je l’oubliais, volontairement bien sûr. C’est la première fois que j’assiste à pareil dérapage. Sur le moment ça m’a fichu KO debout. Je me suis dit : « Merde, ce truc-là va donc tout gâcher ? »
Ce qui m’a le plus étonné, c’est que la grâce du toro a été demandée – c’est ainsi que je l’ai ressenti – plus comme un prix au torero qu’au toro. Et sauf si ma mémoire me trahit je n’ai à aucun moment senti le public se mettre réellement avec le toro. Cette grâce était donc, dans le fond, sans objet. Mais immédiatement orchestrée par José Tomás, elle devenait inéluctable, même si elle restera aux yeux de quelques-uns totalement hors de propos.
La faena de Tomás me restera, le toro non. C’était un toro normal qui a pris une pique et un picotazo, et s'est ensuite révélé vif, mobile et allègre. Un bon toro pour voir toréer, noble mais pas idiot, excellent sur la corne droite, un toro normal, rien de plus. C’est Tomás qui a été grand, le toro simplement propice.