14 juin 2012

Newton au campo


C'est au campo que Newton a eu la révélation de la gravité ; vous en voyez beaucoup des pommiers en ville ? Quelques siècles plus tard, son homonyme photographe a un jour délaissé ses troupeaux de filles inquiétantes pour aller photographier un taureau écossais quelque part dans un campo des Highlands. Le « bestiau », dépourvu de cornes, s'appelle Fred. C'est ce que dit la légende.

Pour terminer en beauté l'exposition du Grand Palais sur cette touche de tauromachie (générée à 90 % au moins par votre cerveau maniaque et pervers), entrez par la salle de droite et gardez celle de gauche (la verte) pour la fin. Sillonnez l'expo au gré des formats et des styles, au milieu des chiens et des filles, des stars et des couturiers ; prenez donc votre temps : c'est riche !

Une fois parvenus à Le Pen, Deneuve, Hockney, Wilder, Huppert, et renoncé à attendre que se vide la salle de projection, repartez vers la boutique, laissez traîner un œil en passant sur ces immenses formats de nu(e)s, sur la droite, ou ces digressions nues/habillées, sur la gauche, souriez en revoyant le clin d'œil à « La Mort aux trousses » et finissez donc par la fameuse salle verte (à droite maintenant). Profitez de « En attendant le séisme » et n'oubliez pas de saluer Fred the bull

Dans la boutique, prenez votre temps : vous aurez peut-être la chance d'entendre Caetano Veloso et Sergio Mendes. 

Coup de bol, le site du Grand Palais annonce : « En raison de son succès, l'exposition "Helmut Newton" est prolongée jusqu'au 30 juillet 2012 ! »