24 juin 2012

Badajoz, Huelva, Nîmes… Cherchez l'erreur


Sans le vouloir, ou en le voulant, allez savoir, José Tomás vient de « puntiller » assez définitivement la supposée première catégorie des arènes de Nîmes.

Badajoz, Huelva, Nîmes... Cherchez l'erreur. On aurait pu aussi écrire Benidorm, Plasencia, Cercedilla que ça n'aurait pas fait une grosse différence. Mais non, ce sera donc Badajoz, Huelva et Nîmes, en en matinée, s'il vous plaît, pour cette dernière.

Nîmes, supposée arène de première catégorie, dont on sait bien que l'on a plus de chance d'y croiser les petits rats d'arènes de troisième que les toros de Madrid, Bilbao, ou même Séville... Ça aurait pu être ça d'ailleurs : Madrid, Bilbao et Séville. Mais non, ce sera Badajoz, Huelva et Nîmes, comme ça aurait pu être Benidorm, Plasencia et Cercedilla. Cherchez l'erreur.

Nous ne sommes pas soupçonnables, ici, de ne pas avoir aimé José Tomás, de ne pas l'avoir suivi. Mais une saison limitée à trois courses — Badajoz, Huelva et Nîmes, en matinée —, voilà qui sent la misère. Boix ne s'y est d'ailleurs pas trompé, qui a déclaré qu'il fallait relancer l'intérêt du public. Autrement dit, la côte de Tomás était en train de faiblir suite à un retour en demie teinte après la terrible cornada qui faillit bien lui coûter la vie.

Le coup n'est pas à attribuer à la star internationale nîmoise. Non. Même lui ne le revendique pas. C'est, dit-il, José Tomás qui est venu le chercher et qui a choisi Nîmes en septembre, et en matinée s'il vous plaît. On la devinerait même gênée, la star internationale, car il est évidemment impossible de dire non au messie, mais il faut aussi le payer, et on se demande dans la foulée si une arène de Nîmes, même pleine, y suffira.

Vous me rétorquerez que nous nous en moquons. Certes, mais tout de même... On n'est donc pas certain que le coup soit vraiment un cadeau pour la star aux nerfs fragiles. Bref, Benidorm, Plasencia, Cercedilla... Non, Badajoz, Huelva, Nîmes... C'est du pareil au même. « Billete grande y toro pequeño », comme l'a écrit Antonio Lorca dans El País« Los fantasmas de José Tomás ».