25 juin 2012

À hurler


Hier, 6 novillos de Montealto sont morts dans les arènes de Saint-Sever. Ils n'avaient rien de fantastiques, ni dans leur présentation très desigual, voire limite pour les numéros 2 et 3, ni dans leurs armures escobillées pour certains, ni dans leur comportement somme toute dans l'air du temps, sans fanfare ni trompette donc. Question trompette, d'ailleurs, ce fut calamiteux du côté des clarines, mais ceci est une autre histoire.

Bref, un lot comme on en voit très souvent et que l'on oublie sur la route du retour en s'émerveillant devant la beauté des Pyrénées au soleil couchant.

Cela étant écrit, on ne peut que faire une fois de plus le constat affligeant, agaçant et usant des errements conjoints de l'incapacité notoire des novilleros à mener correctement une lidia, à la penser même, des mauvaises manières de picadors assassins, et du manque de vista et d'esprit d'une présidence atone et sans critère aucun. Pour donner un exemple, les tiers de piques furent changés sans considération aucune des potentialités de bravoure de l'animal, et le 3, par exemple, laissait entrevoir de belles qualités en ce domaine. 

Les actuels novilleros sont formatés au-delà du raisonnable. C'est à pleurer. Leur obsession est d'entendre tonner la musique, de lier vingt séries de derechazos, peu leur important le terrain dans lequel ils sont donnés, et d'achever leur œuvre par ces infâmes et vulgaires redondos inversés, popularisés entre autres par El Juli. Des trois, seul le jeune Cerro démontra des qualités certaines malgré une tendance avérée à la verticalité et au toreo profilé.

Pour le reste, passons, il faisait très beau et les Pyrénées sont belles à hurler quand on rentre chez soi.


>>> Retrouvez une galerie de cette novillada sur le site sous la rubrique « Ruedos ».