14 mars 2008

Las Ventas s'affiche


Pour la Semana Santa, et assez joliment d’ailleurs, dans des tons mastic, noir et ocre du plus bel effet.

Aux trois quarts découverte, la masse sombre et hirsute d’un toro hondo y enmorrillado attire mon regard, lequel oblique illico vers la gauche où... force est de constater que le graphiste, tout occupé à reconstituer la corne abîmée par ses soins, a commis, signe des temps, un arreglado des plus grossier. Voyez plutôt cette corne droite qui ressemble moins à sa voisine de palier qu’à une vieille banane oubliée sur l’étal de l’épicier !

Est-ce ma vue qui baisse ou les noms des élevages sont moins visibles que l’horaire des "spectacles", et dix fois plus petits que ceux des "artistes" ? On avait bien remarqué que les fers des ganaderías tendaient à disparaître des affiches, sans parler des devises, des origines ou de l’anachronique mention « Toros certifiés limpios par les ganaderos » (sic). Pour un peu, on nous annoncerait des corridas de toros sans toros ! Et vous souhaiteriez voir réapparaître les noms des picadors ?

« Las Ventas, una puerta abierta todo el año ». La formule est efficace, j’en conviens, et elle correspond sans doute à une réalité, mais à laquelle au juste ? Une porte ouverte à quoi ?

Au fait, j’vous ai pas dit ? Le 16, désolé « je peux pas j’ai piscine »*, et le 23... le Christ ressuscite !

* Formule ANDA.

Image Sur la base d’une photographie qui me dit vaguement quelque chose ; Juan Pelegrín en est probablement l’auteur © Plaza de Toros de Madrid Las Ventas