10 février 2013

Expo Léon Fulgence à Antsirabé


Contrairement à ce qu’affirme notre ami et mentor Paco Bruschet, il n’y a pas qu’à Paris qu’il faut aller courir les galeries d’art. Hier, alors que je m’apprêtais à quitter Antsirabé, sur les plateaux malgaches, je suis tombé sur cette affiche annonçant l’expo du peintre malgache Léon Fulgence. Las, les routes sont dangereuses une fois la nuit tombée sur la «Grande Île», et je n’ai pas eu le loisir d’aller voir de plus près l’œuvre de cet artiste. J’ai cependant pensé que l’évocation du savika sur cette affiche vous plairait. 

De ce que m’a dit mon oncle, le savika se pratique surtout à Ambositra, sur les plateaux au sud de la capitale, Antananarivo. À l'origine, cette pratique «taurine» proviendrait de la tradition d’envoyer les zébus piétiner les rizières après les pluies afin de produire de la boue. Les jeunes des environs s’employaient alors à s’accrocher aux bosses des bovidés pour tenter de les renverser en leur entravant les pattes antérieures avec leurs jambes. Cette tradition s’est ensuite transposée dans des arènes où elle a toujours lieu aujourd’hui. 

Je n’en sais guère plus ; j’espère refaire un saut là-bas prochainement et avoir l’opportunité de voir l’un de ces spectacles pour vous en dire plus.

Voici une liste de liens :
— Le blog de Léon Fulgence, le peintre qui expose jusqu’à la fin de la semaine à Antsirabé.
— La galerie de photos noir et blanc du photographe Rijasolo sur le savika… et plus de photos sur son site
— Une vidéo (musicale) d’un savika. Je suppose que le meilleur exemple de ce qu’il faut effectuer se trouve à partir de la 4e minute, avec la chute du zébu par un opportun «croche-patte» administré par le n° 22…