14 octobre 2009

Ida y vuelta, correspondance flamenca y madrileña... (II)


Mon Cher Ludo,

Je t’envoie quelques photos de Juan Ramírez dont nous a si bien parlé Yannick. Bien sûr, tu m’avais dit sa grandeur, sa personnalité et son talent. Begoña également s’était réjouit que nous ayons cette opportunité de le voir danser. Bego le compare, un peu, à Luis de Pauloba.
Pour le grand public Luis de Pauloba est un inconnu, mais pour les aficionados évidemment… Muchas cosas.
Juan Ramírez. Finalement, en tout cas pour moi, c’est un peu comme les grands vins. On a beau t’expliquer que c’est grand, que c’est ceci ou cela, tant que tu ne l’as pas goûté et appréhendé toi-même, cela demeure une émotion par procuration, trop virtuelle.
A propos du « personal » du Patas actuel comme tu dis, c’est encore Yannick qui a eu cette idée si évidente qu’un jour il nous faudra présenter ici Bego. Comment n’y ai-je pas pensé avant ?
Bego, il faut voir. Il faut la voir avec les "artistas" comme elle les appelle. Tu as l’impression qu'elle est un peu leur seconde mère. Au départ, ils te regardent curieusement. On les devine même méfiants. Mais dès qu’on te présente comme un ami de la Bego, alors là un monde s’ouvre.
Le samedi, j’ai passé la matinée dans les entrailles du Patas, ces salles des étages qui ne sont pas ouvertes ou public. J'adore y écouter les danseurs qui répètent. Oui, écouter les danseurs. Martín en rigole et me traite de guiri.
Il y a avait là Juan de Juan, avec pour spectateur très particulier Fran Rivera et son actuelle, ou sa nouvelle ou je ne sais trop quoi qui ne doit pas encore trop se savoir. Il paraît que le niño de las bombas, lorsqu'il m’a vu sortir le Nikon, il a eu plus peur que si un miura avait débarqué. L’espace d’un instant je me suis senti paparazzi. Une drôle de sensation… Tu shootes, ça sera mauvais, mais le banquier sera content.
Je n’ai évidemment pas osé. Pas l’envie de toute façon et pas d’intérêt pour Fran Rivera comme ils l’appellent ici.
Plus intéressant, j’y ai croisé Luismi Manzano, ce guitariste avec lequel nous avions pratiqué le callejeo l’an passé avant de finir la nuit chez Bego. J’ai pu photographier le bout de ses doigts. Il se préparait pour une soirée "Sangre Nueva - Jovenes Flamencos". Ce sera au Teatro Español, plaza de Santa Ana, le samedi 23 octobre prochain.
Il doit y jouer pour une jeune danseuse, Miryam Reimúndez Rodrigo, « La Arquilleja ». Ils m’ont invité mais je ne pourrai hélas en être. J’ai passé la matinée avec eux et j’ai pu photographier à loisir. Un bonheur. A très bientôt.