31 juillet 2008

Figures de toreros (I)


« Occupé à rentrer des données pour un site ami, je suis tombé en arrêt sur »1 un nom. Plus exactement trois noms qui, assemblés, m’évoquaient vaguement la légende d’une photographie sans âge captant un regard aussi vide que perçant ; un regard porté par un visage rond et glabre, presque féminin autour de la bouche — dessin des lèvres et mouche inversée —, et barré d’une coiffe laissant timidement apparaître, par paires, sourcils et cheveux en pointes. Une montera vissée sur la tête qui vous transforme, plus sûrement sans doute que des bas roses ou un costume de lumière, un jeune homme en torero — tel le diadème muant le jeune fermier Amôsis 1er en redoutable guerrier...
À la tombée de la nuit le 25 juillet dernier à Las Ventas, Luis Gómez Molina a tué, tête nue, deux novillos de Torres Gallego « con dos buenas estocadas », « con dos estocadas muy certeras »2 ; deux coups d’épée d’un matador de toros qu’il n’est pas encore...

1 Cette phrase, déjà "servie", servira d’autres fois...
2 D’après, respectivement, Juan Pelegrín & César Palacios sur Las-ventas.com / « 25.07.2008 » : « La tarde tras el objetivo » & « De la mano de... ». Voir aussi la biographie du « Programa de mano para el 25 de julio ».

Image Luis Gómez Molina le 29 octobre 2007 à Madrid © Manon