08 avril 2008

Véronique sévillane


Le problème de Séville en période de toros, avec une cuadrilla d'aficionados dans ses bagages, réside dans la tendance à ne s'en tenir qu'aux toros. Ainsi que SyS le fait remarquer, les passerelles entre cet univers et celui de la gastronomie sont nombreuses et si les cornus ont accaparé grande partie de notre temps, la bonne chère a bien employé ce qu'il restait.

Il n'y avait pas que Liria face aux Victorino que je voulais revoir à Séville ; il y avait aussi l'Hospital de la Caridad et les terribles peintures de vanité de Valdes Leal (entre lesquels les vers de "Finis Gloriae Mundi" dévorant les chairs d'un évêque ont marqué ma jeunesse). Miguel Mañara dont l'idée fixe de la charité chrétienne envers les laissés pour compte transparaît dans l'architecture, les sculptures et les peintures de l'église de l'hôpital qu'il créa, a mené à bien son projet de faire forte impression en quelques mètres carrés à ses visiteurs.

Cependant, en terme d'idée fixe, l'aficionado en vacances à Séville a du répondant... en visitant une exposition temporaire dans l'hôpital même, j'ai retrouvé mon amie Véronique semblant tenter de faire de rodillas le quite de la souffrance à Jésus en personne.

Je vous laisse en sa compagnie en vous priant de bien vouloir excuser le cadrage bancal de la photo... "Cristo y la Verónica" (1798 - 1803).

Séville, Jésus, la passion, la semaine sainte et les passes de cape à genoux... On n'en sortira donc jamais.