C’est Taurodelta (Choperita, Matilla & Simon Casas donc) qui vient de mettre à mort une bonne moitié de ce qu’il reste de l’encaste Coquilla. Mariano l'explique sur son blog.
En résumé, jusqu’à il y a peu, celui-ci vendait chaque année 42 jeunes toros pour les classes pratiques de l’École taurine de Madrid. Cela lui permettait de maintenir l'élevage. Pas de s’enrichir, non, mais de maintenir.
Cette année, rien. Taurodelta a changé. Cette année, avec la nouvelle Taurodelta, personne n’a daigné répondre, décrocher ou rappeler Mariano Cifuentes.
Pour l’avoir visité il n'y a pas encore un an, nous pouvons témoigner que Mariano ne faisait pas ceci pour l’argent mais par afición. Par pure afición, mais il faut bien équilibrer les comptes et sans ventes pas d’équilibre.
Alors ces 25 añojos oubliés lui auront été fatals.
C’est tout. C'est aussi simple que cela. Terminé. Fini.
Merci Taurodelta, merci Choperita, merci Matilla, merci Casas.
Au moins nous avons des noms ! Mais qui en doutait ?
Il y a de quoi grincer des dents, sévèrement.
Mariano Cifuentes, lui, remercie, nous remercie, remercie la blogosphère et l’Afición impuissante qui furent son seul soutien ces derniers jours : « Messieurs les organisateurs du monde taurin en général, "Los coquillas de Cifuentes" ont, durant quatre jours, fait vaciller la blogosphère taurine mais aucun d’entre vous, même par courtoisie, n’a daigné appeler pour m’offrir une aide quelconque. Pas davantage ceux du G10 non plus, trop occupés avec leurs problèmes de droits de télé, mais qui auraient indubitablement pu s’associer aux désirs des aficionados. Seuls vous, aficionados, m’avez appuyé, de toutes vos forces et même parfois en me proposant des solutions économiques (pour ceux qui en ont les moyens) afin que "Los coquillas de Cifuentes" ne disparaissent pas. Mais je vous le dis du fond du cœur, je l’ai longuement médité et, bien que très ému ces jours-ci par tous vos messages, commentaires, courriers et appels, j’en reviens toujours au même point : si je les élève mais que je ne les vends pas, je coule. J’en arrive à la conclusion que si nous avons survécu ces huit dernières années nous le devons à Don Felipe Díaz Murillo qui nous a appuyés avec les moyens dont il disposait pour que nous puissions vendre nos camadas de mâles et qu’il nous évite l’irrémédiable. Mais je vous apporte une bonne nouvelle, pas celle que vous attendez évidemment : depuis hier lundi, je suis en contact avec le Centro Etnográfico y Bibliográfico Virtual del Toro de Lidia pour récupérer la semence des reproducteurs et des embryons de vaches, et, ainsi, "Los coquillas de Cifuentes" seront conservés et, qui sait !, dans quelques années peut-être le Santa Colama reviendra à la mode. »