21 décembre 2010

Ventas, final de trayecto


Au départ il n’y avait rien, la campagne, la vague banlieue paysanne d’une capitale rurale.
Ensuite ils ont construit une arène monumentale pour un torero colossal qui n’y a jamais mis les pieds.
Ça a commencé comme ça.
Après il y a eu le métro, la ville, la modernité. Pendant des lustres, la ligne 2. Línea dos.
Depuis Sol, Sevilla ou Opera, jusqu’à Ventas, final de trayecto.
Pendant tout ce temps sont passés notamment Chopera, contesté, Lozano, que l’on croyait détester. Et puis la ligne 2 ne fut plus un terminal avec une vague correspondance pour la ligne 5 que nous n’avons jamais prise. La ligne 2 est allée plus loin, presque au même moment où ont débarqué les Choperita. Et nous avons compris que ça pouvait aller vraiment plus loin, et surtout bien plus bas. La fin du trajet n’était qu’une illusion. Le pire est toujours à craindre, peut-être à venir. Le pire pour demain ce pourrait être un "artiste-producteur", même si l’on a du mal à croire que l’on pourrait regretter les Choperita. Je regrette le final de trayecto.