11 octobre 2007

Les zantis


Dans la foulée du post précédent un commentaire assez remarquable que nous avait laissé en son temps un certain Tendido 69 :

Puisque les questions taurines restent avant tout (si j'ai bien retenu mes lectures de Toros) des questions de terrains et au risque de fouler celui des écrivains faciles qui aiment prendre torero et toro pour symboles de tout un attirail de concepts, j'oserais un parallèle un peu tiré par les cheveux entre l'évolution du toreo et celui du combat des anti-taurins. Après avoir vainement tenté de fouler le terrain des terres de tradition taurine, avec des manifestations éminemment marquantes comme la "marche sur la Rome francaise" à Nîmes, diverses actions aussi insignifiantes qu'anecdotiques en marge de corridas ainsi qu'un abanico d'arguments pertinents aux conséquences comparables à la gêne éprouvée par le Miura sentant un moucheron se poser sur le diamant de son pitón, les anti-taurins semblent avoir retenu la leçon de toreo suivante : sortir l'aficionado de sa querencia pour l'amener à coups de doblones diffamatoires (notez l'oxymore, le doblón n'ayant rien de péjoratif) sur le terrain médiatique, en plein centre, au vu et au su d'une opinion pas franchement concernée a priori. C'est alors que looooin de se croiser alors et d'"aguanter" un débat (qui n'a vraiment aucun, mais aucun aucun intérêt je pense) dans les règles de l'art, l'anti-taurin va s'employer alors à faire passer ses arguments fallacieux de profil, sur le voyage d'un aficionado qui ne poursuit que du vent, s'essoufle et s'épuise à se justifier et à répondre à des "cites" grossiers entre lesquels on distingue la fameuse passe du "sadisme". Celle-ci se donne comme suit : profilé et fuera de cacho (ben oui, hors-sujet, quoi), l'anti-taurin, l'air grave déploie la voilure et promène du bout (pico) de son leurre l'aficionado sur le passage de la bien pensance ambiante. La passe du "sadisme", en dehors de ces considérations purement techniques précédemment énoncées, se donne le buste droit, la mâchoire serrée et le regard (mi-humide mi-illuminé par une légitime révolte) tourné vers les gradins de l'opinion dès lors impressionnée et acquise. En d'autres termes, en usant d'effets et d'arguments faciles, l'anti-taurin torée le public (ça s'appelle je crois de la démagogie en langage normal) qu'il trompe en même temps qu'il se fout de son opposant "idéologique". Je crains que, "notre heure" venue, nous ne soyons couchés par un infâme golletazo.
Bart, querencioso...