01 mai 2011

El cuerpo malo


Des SMS, des messages, des mails, des coups de téléphone ; jamais comme hier soir. Ils m’appellent, de là-bas, pour me dire, pour témoigner, pour le partager, comme on partage une tristesse, ou pire, une douleur.
J’ai lu ce matin que, peut-être, ce jour-là serait celui où tout a basculé. Je pense qu’il y a longtemps que tout a basculé, doucement. Là, c’est juste que ça s’accélère.
Ce matin, j’en ai reçu un dernier, celui d’un ami andalou :
« François,
Tengo el cuerpo malo por lo que ha pasado esta tarde en la Maestranza... Un toro que escarbó, que no peleó nada en el caballo, que se fue a refugiar en la querencia de los chiqueros, que tuvieron que banderillear en querencia, que terminó con el culo pegado en las tablas de los chiqueros... ¡Se haya indultado!
Díos mío, esta claro: el toro que triunfa es el manso sin casta, porque permite el triunfo del matador. »

Soit : "François,
J’ai la nausée de ce qui s’est passé cette après-midi à la Maestranza... Un toro qui a gratté, qui n’a absolument pas combattu au cheval, qui s’est réfugié dans la querencia du toril, qu’ils ont dû banderiller en querencia, qui a terminé le cul collé aux planches du toril... Et ils l’ont gracié !
Mon dieu, c’est clair : le toro qui triomphe est le manso sans caste, car il permet le triomphe du matador."

En trois lignes tout est dit. Circulez, y a rien à voir. D'ailleurs ce matin, dans l'ABC, on pouvait lire : "Si hay alguien que ponga en duda que lo vivido ayer en la Maestranza es discutible, mejor que se dedique a otra cosa."

Soit : "Si quelqu'un considère ce qui s'est passé hier à la Maestranza comme quelque chose de discutable, il vaut mieux qu'il aille s'occuper d'autre chose."

PS Un lien pertinent : "Un indulto con mucho cuento". Pour celles et ceux qui ne seraient pas encore au courant, hier, à Séville, José Maria Manzanares a gracié un toro manso de Núñez del Cuvillo.