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11 août 2013

« La Tertulia »


Pour celle et ceux qui ne seraient pas informés, Olivier Deck vient de publier en ligne, virtuellement quoi, mais très concrètement, le numéro cinq de sa lettre taurine, La Tertulia.

Pour s’abonner, gratuitement — c’est toujours bien de le préciser —, vous pouvez envoyer un e-mail à l’adresse figurant sur l’image.

01 juin 2013

Adieu, torero


« Adieu, torero. »

C’est l’histoire d’un matador pas tout à fait abouti et d’un Français pas tout à fait soldat. Mais les deux sont tout à fait, parfaitement, totalement dans la merde de la guerre d’Espagne, sur le front de l’Èbre, coincés sous l’ombre caressante d’un olivier.

J’ai lu quelque part que c’était construit comme une scène de théâtre. Peut-être, mais j’ai trouvé que ça ressemblait à une lidia en trois tiers durant laquelle on passe de la brutalité de la rencontre à la prise de conscience de son adversaire et à la tentative désespérée de le « lidier », de tendre le bras bien devant en avançant la jambe, puis d’emballer le tout, de guider la charge, de convaincre ! Et de « rémater » la sortie.

Il y a des toros dans ce livre, il y a du toreo, il y a du sang, il y a des tripes, il y a des larmes et il y a le furieux désir de vivre ce que l’on a décidé de vivre — être matador ou baiser Fanchon —, quitte à mourir si l’impossible prend le pas sur l’espoir.

Deck vient d’écrire un très beau livre ; lisez-le.


>>> Olivier DECKAdieu torero, Au diable vauvert, 2013.

Photographie José Calvo, Saint-Sever, 8 mai 2013 © Olivier Deck

01 novembre 2012

Énormissime




Intervention de José Tomás (traduction Olivier Deck) lors de l'hommage rendu à José Pedro Prado ‘El Fundi’ le 26 octobre dernier au théâtre de Fuenlabrada :

« Bonsoir,
Je dois dire que, même si sur cette photo c’était la première fois que nous faisions le paseo ensemble, en vérité, ces dernières années, nous avons partagé l’affiche à l’occasion de nombreuses corridas de toros, et c’est cela qui justifie ma présence ici, pour cet hommage si sincère et émouvant que sont en train de te rendre les gens de ta ville, ceux de ton pays, ta famille, tes amis et tes compagnons d’arène. Je dois te dire que, comme le disait José Alfredo Jiménez, l'un des meilleurs compositeurs de rancheras, pour moi le meilleur : “Il ne faut pas arriver le premier, mais savoir arriver.” De plus, toi tu es arrivé par un chemin plein de courage et de valeurs, des valeurs telles que, entre autres, l’honnêteté, le dépassement, le sacrifice, la responsabilité, la sensibilité — que tu es en train de démontrer — et, surtout, la loyauté à ta profession. Je crois que ces valeurs ont toujours été très présentes dans la tauromachie, mais tous ne leur ont pas été fidèles comme tu l’as été. (El Fundi pleure, applaudissements) Le chemin d’un torero, me semble-t-il, n’est jamais facile. Le tien ne l’a pas été, comme nous l’avons vu tout au long de ce retour sur ta vie professionnelle proposé par Paco (Aguado – ndt), mais je crois que toi tu l’as mené d’une manière exemplaire, “en te grandissant”, surtout sur le plan artistique, comme nous avons pu le constater dans tes dernières faenas. Et pour en arriver là, il faut posséder un grand savoir, beaucoup de patience et une âme d’acier. Comme torero, comme compagnon de cartel, je veux te faire part aujourd’hui de mon respect et de mon orgueil. De mon respect… de mon admiration avant tout pour la manière avec laquelle tu as parcouru ce chemin ; de mon orgueil d’avoir pu le partager durant ces après-midis où nous avons effectué le paseíllo ensemble. Être de l’autre côté de la barrière — à attendre que sorte mon toro — et te regarder toréer aura été un véritable luxe pour moi… (applaudissements) Et je ne veux pas être plus long. La seule chose que je désire… c'est que ton âme d’acier trouve un nouveau chemin qui puisse l’alimenter. Félicitations Maestro. »

Le 16 septembre vu par Deck


Le fils de Joaquín Vidal m'a confié un jour à quel point son père lui avait appris à se méfier des choses qui font trop l’unanimité.
À ce titre, le texte d’Olivier Deck consacré à la corrida nîmoise du 16 septembre dans sa lettre à parution aléatoire (c’est vraiment bien, ça, l’aléatoire) est une bouffée d’oxygène, car c’est, à ma connaissance, le seul écrit publié à ce jour qui met vraiment les pieds dans le plat.
Pour vous abonner à la lettre aléatoire d’Olivier Deck, vous pouvez laisser votre adresse électronique à toros(at)latertulia.fr en remplaçant « (at) » par « @ » (mesure antispam). 
C’est évidemment avec l’accord de l’auteur que nous publions ici ces « Signes alarmants ». Pour le reste, et très au-delà de la perfection atteinte ce jour-là par Tomás, on pourra me raconter ce qu'on voudra, des toros il n'y en avait pas.


Signes alarmants

La corrida du 16 septembre n’a pas fini de faire couler de l’encre et de la salive. C’était au tour de Signes du toro de souffler sur l’incendie. 
Un documentaire bien ficelé, très correct, grand et bon public, qui revient sur la grande Vision collective nîmoise. On y retrouve le florilège des belles passes de l’artiste, les petits toros oblatifs, on n’y voit pas une pique — juste une brochette de picadors hilares appuyés à la barrière, et un commentaire laconique sur le manque de bravoure du toro couard gracié, assorti de l’assurance qu’on ne peut en vouloir au torero (pourtant pourvoyeur et utilisateur de l’animal en question…) — et surtout, les signes conséquents de cet événement certifié historique ne sont à l’avantage des thuriféraires. Comme si cette course ne souffrait aucune controverse.

Comme si elle ne soulevait pas des questions, des inquiétudes pour l’avenir de la corrida, des commentaires sur le gros du public qui suit et adule José Tomás. Comme si elle n’était pas le sacre de la « toréabilité », qui est pourtant — tant de plumes l’écrivent — la pire des menaces pesant sur l’avenir de la Fiesta. Ni José Tomás ni le G10 n’ont empêché la fonte du public des arènes. Et seul José Tomás peut faire du José Tomás. Impasse. Personnellement, j’avais fait le choix de ne pas assister à cette course, comme Ulysse se fit attacher au mât de son navire pour résister au chant des sirènes. Choix sans regret. Pas d’héroïsme non plus. 

José Tomás est sorti sept fois par la grande porte de Madrid. Ces choses-là ne se volent pas, Las Ventas n’est pas L’Alpe d’Huez. 
On peut voler, semble-t-il, sept Tours de France, pas sept « grande porte » madrilènes. José Tomás a su gagner le respect des aficionados, aujourd’hui il est ailleurs. Où ? Je ne puis le dire, je ne l’y suis pas. 

Il a remplacé la véritable tension de l’Art de l’arène par une tension d’apparât. La seule tension qui vaille — à mon sens — se fonde sur la dangerosité (peligrosidad), l’impression du danger. Elle vient du toro. La dangerosité, c’est tout l’inverse de la servilité. Ce n’est pas son corps que José Tomás laisse à l’hôtel, c’est hélas une certaine idée du toro brave. Son toreo d’épure, de cadences sublimes, a besoin qu’on le serve. L’opposition en est réduite à sa portion congrue, nous sommes aux portes du cirque, du théâtre. On parle d’un récital. C’est si loin de la plaza de toros. Là où les hommes combattent le toro.

Olivier Deck

10 octobre 2012

« La Tertulia » de Deck


Ce que j'aime bien dans la présentation, c'est cet extrait : « lettre taurine à parution aléatoire ». Et puis ça aussi : « désinscription sur simple demande par mail ». Olivier Deck continue d'écrire sur les toros et poste le courrier. Moins de clics, plus de Deck, j'aime bien l'idée. Et comme au sommaire du n° 1 il cause de Zestoa, le Deck, ben j'illustre avec une photo prise là-bas, juste avant de croiser le sieur en grande discussion avec Miguel Tellería de Donostia. « Les grands esprits se rencontrent », on s'est dit…

Olivier Deck on the Web : Olivier Deck etc.

>>> Pour s'inscrire à La Tertulia, laisser simplement une adresse électronique à toros(at)latertulia.fr en remplaçant « (at) » par « @ » (mesure antispam).

20 juin 2009

Esplá par Deck


Luis Francisco EspláJe pensais en avoir terminé avec les adieux madrilènes du maestro Esplá. Eh bien non. De toute façon nous n’en n’aurons probablement jamais terminé avec le maestro. Et c’est tant mieux. A ce propos donc, je vous engage plus que vivement à aller lire ce texte d’Olivier Deck, un plaisir…
Et en prime, peut-être même une définition de l'afición : "Mon rêve était si pur qu'il n'avait même pas d'objet. Vivre ça, point."