26 août 2008

RIP


La fin du mois d’août annonce septembre, ses ultimes férias, ses ultimes paseos, ses ultimes… C’est vraiment pas terrible ça pour un début de post. Pour un peu on se croirait au Midi Libre. C’était simplement pour dire à ceux qui se rendront à Arles pour la Féria du Riz, ou pour toute autre occasion, que les RIP ne seront pas mortes, seront toujours là, et qu'ils pourront en profiter. Et pour ceux qui ne sont vraiment aficionados qu’aux toros et exclusivement aux toros, les RIP ce sont les Rencontres Internationales de la Photographie. Ça se passe à Arles et c’est un truc mondialement connu, et même reconnu, dont je ne vais pas, aujourd’hui, vous retracer l’histoire mais dont vous auriez tort de ne pas profiter si l’occasion se présente.
Les RIP proposent une soixantaine d’expos. Un pass pour la totalité de celles-ci vous reviendra à 26 euros et même 21 si vous êtes un des heureux adhérents de la Fnac ou si vous bénéficiez d’un quelconque tarif préférentiel. Ça commence déjà bien je trouve. 26 euros pour 60 expos…
Pour la première fois, la majorité des expositions sont concentrées en périphérie immédiate de la ville, dans les anciens ateliers de la SNCF. Nous en avons donc terminé d’arpenter les ruelles arlésiennes, notre guide à la main, à la recherche d’une salle d’exposition improbable, ou du grenier à sel, que je ne retrouvais jamais d’une année sur l’autre. Ça avait aussi son charme. Mais la concentration des expos en un lieu principal a aussi ses avantages dont celui de vous économiser des heures et des kilomètres de marche.

Il reste bien quelques expositions en ville mais la majorité de celles que j’ai pu voir sont sans grand intérêt (un cauchemar même celles de l’espace Van Gogh…) Vous pourrez prendre, sans attendre la direction des ateliers.
Evidemment, les amateurs de fashion pourront toujours commencer par se délecter des robes coutures de Christian Lacroix proposées au musée Réattu. Des robes haute couture dans le cadre des RIP c’est presque autant hors sujet que du jazz sur CyR… Oui, sauf que Christian Lacroix est cette année le commissaire invité des Rencontres. Donc ça n’est pas si hors sujet que ça. Quoique…
Comme à mon habitude, j’exagère. Il y a en ville une expo absolument incontournable, à l’église des prêcheurs : des photographies de Peter Lindbergh réalisées sur la plage de Beauduc, en noir et blanc, et tirées en très grand format. « Peter Lindbergh a investi depuis sept ans la plage de Beauduc, en Camargue, pour photographier des bad boys et des filles maquillées qui laissent un indéniable trouble au visiteur. »
Et pour le coup, ce sont un peu plus que des photos de mode, ça va bien au-delà, d’où l’intérêt de la chose. Il y a évidemment Beauduc, l’immensité de Beauduc, cette lumière, le côté sauvage ; tout cela parfaitement rapporté dans ces grands formats qui eux-mêmes trouvent parfaitement leur place dans le cadre impressionnant de cette église dont l’aspect à la fois délabré et sauvage n’est pas lui-même sans rappeler justement… Beauduc. Yeeees…

Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire les soixante expos de la sorte, simplement notez en passant les extraordinaires portraits de Pierre Gonnord, un français qui vit à Madrid. Ou encore, la puissance des images de Paolo Pellegrin. Ce Pellegrin-là n’a rien à voir avec notre Juan. Celui-là est italien, membre de l’agence Magnun et à ce titre, présent partout là où ça chauffe…
A l’opposé, j’ai beaucoup aimé les autoportraits introspectifs de Jamie Isaia, l’Albanie du Grec John Demos, l’Italie de Mimmo Jodice, ou les wagons du métro de New York d’Ethan Levitas, sans oublier les époustouflantes natures mortes de Guido Mocafico.
Je ne vais pas non plus vous dresser une liste, simplement vous engager à aller flâner, profiter et vous laissez entraîner dans ces ateliers, là où vous porteront vos pas, vos envies et votre regard. Et n’ayez pas peur, c’est fléché !

Message perso pour Yaya
Les trois clichés qui illustrent ce post ont été pris au 17 mm... On peut évidemment cliquer sur les photos.