13 mai 2008

Vic, un vendredi...


Nîmes, mercredi 7 mai 2008. Une corrida de Victorino Martín décevante mais digne, qui ne s’emploie pas au cheval, et se laisse simplement piquer. Mais ceci n’est plus une nouveauté. Chez le paleto, ça semble même être devenu la règle. Nous en aurons une nouvelle confirmation, quelques jours plus tard, pour la corrida concours de Vic, d’une grande tenue au demeurant.
Nîmes, jeudi 8 mai 2008. Comme une envie de dégueuler. Je ne suis pourtant pas encore dans le Gers. Ou plutôt, excusez-moi (!), nous n’avons pas encore débuté notre cure d’Armagnac, fois gras, carcasses, cœurs et autres spécialités locales, très généreusement arrosées...
Mon état nauséeux du jour est en fait la conséquence de quelque chose de très contemporain. Sans doute avez-vous entendu parler de Thierry Marx, un chef à la mode, doublement étoilé, et très créatif. Marx a inventé un plat, le saucisson virtuel. C’est moderne et curieux. En Espagne, de supposés ganaderos de taureaux de combat ont inventé, eux aussi, le saucisson taurin virtuel. Un toro anovillado, sospechoso de pitones et qui supporte à peine deux picotazos, virtuels eux aussi. C’est nouveau, moderne, curieux et c’est en train de devenir une norme. Si vous mélangez ce toro virtuel avec le délire « orejista » d’une présidence sans critères et un public à l’avenant, vous risquez fort de vous retrouver avec un mal de tronche à vous gâcher le reste de la féria si vous n’y prenez garde. Car le toro virtuel, même à petites doses, c’est traître. Mais ça n’est pas non plus rédhibitoire. Nous avons trouvé un remède. Voici, dès le vendredi matin, vous prenez votre voiture car il faut agir sans attendre pour que le remède soit efficace. Vous prenez immédiatement la direction de Vic-Fezensac, dans le Gers. Ceux qui ne connaissent pas peuvent programmer Vic sur leur GPS, c’est direct et très facile.

Dès votre arrivée, garez-vous à proximité des arènes et allez visiter les toros dans les corrales. Vous verrez que très rapidement ça ira beaucoup mieux. Restez y tout de même une bonne heure. Ça ne peut pas faire de mal. J’y ai même croisé une blonde figurez-vous. Au début je croyais voir double car le saucisson virtuel c’est vraiment traître. Même en faisant attention, vous pensez être à l’abri, maîtriser la situation et, subitement, un mal de tête horrible s’empare de vous, comme ça, sans prévenir. C’est traître je vous dis. Et donc je croyais voir double. Mais non, en fait, il s’agissait de jumelles, venues également à Vic, depuis Nîmes, peut-être pour échapper, elles aussi, au mal de tête du saucisson virtuel. Allez savoir...

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