24 mai 2008

Morante (II)


Une autre opinion sur Morante. Celle du blog Torear. Au moins cela fait parler !
La photo est toujours de Manon. Ah, Manon, lui, n’a pas accroché, même pour la photo... Faudra qu’on en discute Manon...


Le pire de la journée a été le public demandant l’oreille pour Morante pour la faena réalisée au quatrième toro, pire que le président qui l’a concédée malgré une pétition qui n’était pas majoritaire et pire que la pluie qui ne nous a pas abandonnés de toute la corrida.
La public, que l’on nommait jadis le respectable, devrait être plus exigeant avec un torero qui se trouve avec un toro qui facilite le triomphe mais qui ne sait pas l’utiliser.
Il sort très peu de toros de ce type, chaque jour un peu moins, et c’est un crime que de les laisser sans les toréer, ou à demi, comme Morante l’a fait aujourd’hui.
Morante a aimé le toro, la preuve est qu’il est entré deux fois au quite, la première par véroniques de rêve, la seconde par chicuelinas enchanteresses. On regrettera qu’il se soit fait accrocher le capote dans la demie de remate.
Le quatrième toro de l’après-midi, de l’élevage de Victoriano del Río, a été un des meilleurs de ceux qui ont foulé le ruedo de Las Ventas cette année. Il est venu au cheval en brave et bien qu’ayant tardé dans les capes, il a démontré une charge noble et sans trop de codicia à la muleta. Cette charge dont rêvent les toreros pour une après-midi de triomphe.
Mais Morante de la Puebla s’est occupé de lui changer les terrains, il l’a fait douté au début de la faena et l’a cité fuera de cacho et de trop près. Il a réussi quelques muletazos isolés précieux mais sans arriver à lier les séries. Nous avons vu le meilleur avec les redondos mais, à gauche, les difficultés rencontrées par le diestro s’expliquent uniquement par son manque de recours…
Le comportement du toro méritait une faena complète, le toro réclamait un torero avec beaucoup plus de mando, qui le domine réellement, qui l’oblige à s’employer pour ensuite gagner ou perdre la partie. Et son matador l'a déçu, lui et l’Afición qui attendait enfin de voir Morante triompher à Madrid…
Le Juli et Manzanares ont voulu mais n’ont pas pu. Ils ont essayé beaucoup plus que d’autres toreros qui passés par ici...