31 juillet 2011

Parentis for ever


J’achève la lecture de l'Histoire taurine de Parentis-en-Born* en parcourant la préface de Serge Villetorte. Je retrouve dans ses mots l’enthousiasme qu’il distille sans cesse de son amour du toro et ce regard vers l’avenir. Ça fait une paye que je n’ai pas mis les pieds à Parentis. Ça remonte aux derniers Tulio je crois bien.
J’achève ce livre et j’ai rêvé pendant de longues minutes. Non que le bouquin recèle d’époustouflantes qualités littéraires — ce n’était pas le but — mais il fait la chronique année après année, remise en question après doutes, essais après échecs, triomphes après peurs d’une afición qui aurait pris les traits ciselés d’un toro de cinq ans, le cou levé, le poil luisant dans ce frétillement parfois à peine perceptible de la peur et de la majesté.
J’achève ce livre en commençant par le début pour ne pas finir de rêver, pour que Serge me dise que ça va durer encore.
Chaque année c’est plus difficile. Continuer de rechercher des ganaderías dont personne ne veut plus relève maintenant d’un pari trop risqué pour beaucoup. Et d’ailleurs qui s’y risque ? Céret, Parentis, Roquefort un temps, Orthez depuis peu, de-ci de-là quelques tentatives finalement avortées par les successeurs comme c’est le cas — malheureusement — à Carcassonne. Parentis continue parce qu’il va bientôt falloir actualiser ce livre ou publier un numéro 2.
Chaque année c’est plus difficile. Il faut trouver les novilleros qui acceptent de venir affronter ce qui reste de toros au campo avec toute l’irrégularité que cela suppose. Il faut lutter chaque année un peu plus pour que le public comprenne qu’un cartel de ce type ne se fait pas en trois coups de téléphones, que souvent les coups de téléphones aux uns et aux autres sont conclus par des fins de non-recevoir pour préserver le poulain qui fantasme sur les élevages pour figuras dès 17 ans.
Chaque année c’est plus difficile. C’est comme ça. À Parentis ils font avec, ils luttent avec leurs armes : le toro.
J’achève ce livre et j’ai dévoré du toro, des noms finis, des fers qui foutent la frousse, des ganaderías qui ravivent l’afición, des éleveurs qui donnent encore envie d’y aller : Prieto de la Cal, Moreno de Silva, Rocío de la Cámara, Dolores Aguirre Ybarra, Fernando Palha, Passanha, Sotillo Gutiérrez, Conde de Murça, Ramón Flores, Tulio, Pilar Población, Raso de Portillo...
J’achève ce livre en contemplant la couverture d’un Quinta da Foz jabonero qui bondit dans la plaza. J’achève ce livre. Je me dis qu’il est certainement là le rêve qui continue, du côté de Parentis, du côté de l’amour du toro, du côté d’originalité et de la diversité.

* Jean-Pierre Fabaron, La peur aux trousses. Histoire taurine de Parentis-en-Born, UBTF, 2000.

>>> Pour découvrir les carteles de la prochaine Sen Bertomiu : ADA Parentis.

Photographie Les corrales de Parentis © Jérôme 'El Batacazo' Pradet / Camposyruedos.com

29 juillet 2011

Sans prétention


J'ai commencé à ouvrir les yeux. Sans doute à cause de la clarté qui envahissait la pièce... Pas un bruit, ou si, juste celui d'un oiseau, et l'envol léger du rideau, parce que la brise le caressait par la fenêtre restée ouverte. Je compris où j'étais, quand je réalisai que Karla dormait profondément, nonchalamment comme elle seule sait le faire, juste à côté, là, éparpillée dans un enchevêtrement de draps et d'oreillers. Un vrai champ de bataille tout en douceur. Normalement, depuis trop longtemps, j'aurais bondi automatiquement comme un con bouffé par des exigences routinières et quotidiennes, professionnelles. Mais là, non, c'était dimanche matin, juillet, et tout allait bien. J'écoutais paisiblement ce que le silence avait à dire. Je regardais le plafond, les traces de doigts sur le miroir et le regard intrigant de ce masque hirsute du cœur de l'Amazonie, qui semblait se moquer de nous. Je regardais rien, en fait. Une mouche qui raye le silence. Puis, une main qui frôle mon épaule. Un œil amoureux qui s'entrouvre pour accrocher mon regard. Un sourire engourdi. La vie qui fait surface...
Parce que les habitudes sont là, et y restent, j'ai regardé l'heure. 11 h... j'appuie sur le bouton, et le café coule. C'est bien. 1 sucre. Je regarde par la fenêtre. Nuageux... mais il ne fait pas froid. John Coltrane, Live in Seattle, 1965. Je vais faire un tour, tu viens ? On prendra la douche plus tard. Karla enfile un short, un t-shirt. Moi aussi. On ajuste un peu les mèches récalcitrantes. Sur l'étalage, on se laisse tenter par une daurade et deux truites ; on fait semblant de se passionner pour les conneries que nous balance le boulanger content de lui, et l'on va, le long de la rue, parce qu'on n'a pas d'autres soucis.
Les oignons me font pleurer. C'est comme ça, j'y peux rien. Sur un lit d'huile d'olive, de menthe fraîche et de muscadet frémissant, je dépose les deux truites endormies. Karla aime bien ajouter quelques crevettes, dans le riz... Moi aussi. Dans nos verres à bascule récemment acquis, un petit rosé bien frais conseillé par le caviste d'en face. Au fond, toujours la brise, le hurlement lointain d'une sirène de pompier, et Chet Baker soufflant onctueusement « My Funny Valentine ».
3 vols de coccinelles, pour autant d'instants réjouis de celle qui n'en avait jamais vu avant, quelques pages d'un magazine sans intérêt et 2 endormissements sans conséquences sur un canapé outrageusement accueillant plus tard, bercée par Herbie Mann et João Gilberto dans leur légendaire version veloutée du glamour carioca, la journée s'éteignait doucement. Paradoxalement, c'est aussi l'heure où l'on décidait de rencontrer la petite faune sympathiquement déglinguée qui se joint généralement à nous pour profiter des fins de journées ensoleillées, comme un piéton d'une autoroute fermée à la circulation, comme une offrande inespérée que l'on voudrait partager avec les gens qu'on aime, juste ceux qu'on aime. Un hymne aux week-ends finissants, une ode aux plaisirs simples, ceux que l'on trouve seulement sous la semelle d'une Havaïana nonchalante. Là, au milieu du milieu du cœur de la capitale, un endroit vert et souriant où les gens, beaux et heureux, se retrouvent autour d'une bière fraîche ou d'un rosé enivrant pour afficher et célébrer leur joie de vivre et dire au monde que pour eux, pour nous, là, tout de suite, tout va bien.
Loin, très loin des doigts tendus bien haut, des promesses haineuses, des hurlements de colère, des regards en coin, des alliances tordues, des règlements de comptes, des engueulades fratricides, des révélations honteuses, des greniers enflammés, des coups de pute, des folies pyromanes au nom de rien, ou si peu, et de tout ce que l'on pourrait imaginer de pire qui se tramerait autour des ruedos de ces temps-ci, ma femme, mes amis et moi, on était bien.
Je découvrais qu'une bonne façon de vivre les toros sans souffrance, c'est parfois de les vivre de loin, voire de les oublier un instant.

28 juillet 2011

Sortie de route


Mercredi 27 juillet 2011, les aficionados ont pu lire sur le site de M. Viard sa réaction au lendemain du début d’incendie — acte que nous condamnons fermement — dont son logement de Vieux-Boucau (40) a été victime ("Autodafé"). Croisé à sa façon face à l’attaque, le président de l’ONCT profite de cet acte criminel et tout à fait condamnable pour rallumer lui aussi, par les mots et les sous-entendus fangeux, les étincelles de querelles plus anciennes. Ainsi, dans sa liste possible de ceux qui portent la responsabilité de cet acte pyromane fou compte-t-il (mais il écrit que ce sont les enquêteurs qui le pensent) « les "aficionados" qui n'ont de cesse d'enrichir les arguments des antitaurins par les attaques viles qu'ils portent depuis des mois à mon encontre — point besoin de les nommer chacun les connaît — en entretenant avec eux une correpondance si ignoble que les enquêteurs les ont classés dans le même panier qu'eux, s'interrogeront aussi sur leur part de responsabilité, pas au regard de ce qui m'est arrivé, mais au regard du monde de l'aficion dans son ensemble ». Pour celui qui sait lire, il s’agit de M. Xavier Klein, président de la commission taurine d’Orthez (Orthez qui n’existe plus dans la planète toros de M. Viard puisqu’il a refusé d’en écrire une seule ligne sur son site — c’est son droit — et d’en dire un seul mot d’annonce au micro de son émission sur France Bleu Gascogne — et là ce n’est plus son droit puisqu'il s’agit d’une radio de service public...) et auteur du blog La Brega. Et de poursuivre à l’égard des brebis égarées que « les sceptiques de ce même monde taurin auront compris une fois pour toutes où se situe le danger, et qu'ils auront à coeur de rejoindre ceux qui, au sein de l'Observatoire, travaillent depuis trois ans déjà à les en préserver malgré eux ». Et là, en tant que sceptique, je me sens un peu dans le collimateur, mais je reste sceptique.
Tout d’abord, je trouve bien prématuré d’accuser qui que ce soit ou de faire porter la responsabilité de ce geste odieux à quiconque. L’enquête est en cours et c’est à elle de mettre à jour les suspects. Les aficionados auraient-ils la mémoire courte en ne se souvenant pas que, au lendemain de l’incendie qui ravagea les arènes de Saint-Perdon (40), une partie des médias taurins désignèrent dans les heures qui suivirent les antitaurins comme auteurs des méfaits ce que l’enquête réfuta en dévoilant que l’incendie n’était la conséquence néfaste que de jeux adolescents qui avaient mal tournés ? Aujourd’hui, certains reprennent les mêmes recettes et accusent déjà les antis de l’incendie de Vieux-Boucau ; il n’est que de lire la prose larmoyante de M. Vidal dans son article "Ils voulaient tuer" publié sur son site Corrida Si, ou de se promener sur divers médias taurins (espagnols en particulier).
Que M. Viard reçoive des messages de soutien en tant que victime et personne est chose logique et humaine, mais qu’il se serve de cet acte pour à nouveau égratigner (euphémisme) une partie de l’Afición qui ne goûte pas ses prises de position est parfaitement abject et une nouvelle fois intellectuellement affligeant.
Quant aux sceptiques dont je fais partie, ils risquent de le rester encore longtemps si M. Viard continue ses agissements qui, ces deniers jours, ont atteint des sommets de mauvais goût pour ne pas écrire les bas-fonds des égouts. D’aucuns nous répondront que M. Viard écrit ce qu’il veut sur son site qu'il utilise pour prendre des prise de position personnelle n’ayant rien à voir avec son statut de président de l’ONCT. Argument malhonnête, "politicien", qui permet à chacun de ne pas prendre position face aux dérapages du Viard "journaliste", le même qui ne cesse de se clamer être le représentant de toute l’Afción française.
M. Tisné a publié ici même un texte dans lequel il interroge les membres de l’ONCT, ainsi que ceux de l’UVTF, sur le silence assourdissant par lequel ils se sont illustrés au lendemain de l’édito de M. Viard intitulé "Obsolescence". Nous ne sommes a priori qu’une poignée à s’être indignés des écrits inadmissibles de M. Viard à l’encontre de Madame Simone Veil et de la loi sur l’IVG.
Pour que tous ceux qui nous lisent puissent se faire une idée de la manière dont M. Viard utilisent les mots "scalp" et "génocide" dans un texte dont la cible principale est Madame Veil (rescapée du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau), nous vous invitons à lire ce texte.
Vous trouverez ci-après la réaction du précité Xavier Klein (que nous partageons de A à Z) publiée sur son blog La Brega :

En 1975, quand Simone Veil (et non pas Weill) monte courageusement à la tribune de l'Assemblée nationale pour défendre avec une immense dignité la loi qui légalise l'avortement, ce fut un déchaînement d'immondices de la part de la droite la plus conservatrice et l'extrême droite antisémite.
Comme le rappelle Jean d'Ormesson (discours du jeudi 18 mars 2010 de réception de Simone Veil à l'Académie française) : « Beaucoup d'entre nous, aujourd'hui et ici, se souviennent encore de ce spectacle où la grandeur se mêlait à la sauvagerie. »
L'Assemblée tanguait comme un navire dans la tempête, la houle mauvaise soulevant les rumeurs et les imprécations les plus ignobles.
Simone Veil fut alors attaquée dans son identité et dans son vécu. On s'en prit, comble de l'ignominie, à son passé de déportée (à 16 ans).
C'est précisément ce jour-là que j'ai compris à quels extrêmes pouvaient conduire l'aveuglement, le fanatisme et l'obscurantisme, surtout en politique.
Aujourd'hui, dans un éditorial infâme, frappé au coin de la bêtise la plus crasse, inauguré par un contresens pitoyable (« obsolescence » au lieu de « sénescence »), André Viard, celui qui depuis bien longtemps ne me fait plus sourire par ses avanies, se permet avec fatuité d'attaquer Madame Simone Veil, plusieurs fois ministre, députée puis présidente du Parlement européen, membre du Conseil constitutionnel, académicienne, humaniste et autorité morale.
Dans un courrier du 30 juin 2011, Madame Simone Veil écrivait :
« Monsieur,
J'ai bien reçu votre lettre me demandant de bien vouloir signer le manifeste de la Fédération des luttes pour l'abolition des corridas qui souhaite interdire l'accès des corridas aux enfants de moins de seize ans.
N'ayant jamais apprécié les corridas du fait de la violence et de la cruauté qui en émanent, c'est volontiers que je signe votre pétition.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.
Simone Veil »
On notera que Madame Veil n'appelle nullement à l'interdiction des corridas.
Il va sans dire que je ne partage nullement cette opinion.
Pour autant, Madame Veil, à moins que nous ne soyons subitement entrés en totalitarisme, a non seulement le droit imprescriptible de l'exprimer, mais également celui tout aussi imprescriptible d'être respectée dans sa pensée comme dans sa parole.
Mettre sur un même plan le statut des enfants avortés et le sort des toros relève de la même perversion et de la même insanité morales que l'argument de ces bestialistes qui font le parallèle entre l'élevage des poulets en batterie et les camps de concentration.
C'est tout simplement abject !!!
C'est également une atteinte intolérable à l'honneur et à la conscience morale de l'immense majorité des aficionados qui ne sauraient en rien cautionner des discours aussi indignes et extrémistes tenus par un individu qui prétend les représenter. Des discours qui ne peuvent que nous coller une réputation de réactionnaires d'extrême droite que la plupart d'entre nous ne saurait assumer.
Combien de temps encore les caciques de l'ONCT accepteront-ils, par veulerie, passivité ou commodité, de cautionner des écarts aussi préjudiciables ?
Je ne connais pas Madame Veil et je ne partage pas ses idées, mais si j'en avais la possibilité, je lui témoignerais mon indignation et ma solidarité devant l'inqualifiable outrage qu'elle subit injustement.
La défense de la tauromachie ne justifiera JAMAIS que l'on use d'arguments indignes et que l'on salisse la réputation d'une femme éminemment honorable.
Xavier Klein


Sachez également que certains aficionados ont déjà écrit à des membres de l’ONCT pour connaître leur réaction face à ce qui dépasse maintenant le simple dérapage. Ici même, à Campos y Ruedos, Tendido69 s’est chargé d’envoyer un courriel à M. Wolff, philosophe, aficionado et membre de l’ONCT.
Les événements dramatiques que viennent de vivre M. Viard et sa famille sont absolument abjects et témoignent aussi, malheureusement, d’un climat de plus en plus tendu et nerveux perceptible aux abords des arènes. Néanmoins, et malgré le drame, il n’en demeure pas moins que nous ne pouvons rester muets face à des écrits qui dépassent le simple cadre de la passion tauromachique. La défense de la corrida ne peut être mise au même niveau qu’un fait de société tel que la loi sur l’IVG.
La tauromachie est une passion ; il y a tout le reste de la vie au-delà.

27 juillet 2011

Orthez, panorama... photographique


Orthez 2011, paseo de la corrida de Dolores Aguirre Ybarra.
Retrouvez un panorama photographique de quelques-uns des temps forts "pluvio-aficionados" de Toros en Orthez 2011 dans la rubrique RUEDOS du site — des toros que vous pourrez débarquer chez vous, bien au sec, d'un simple clic. Vous pouvez aussi agrandir la photo du paseo et tenter de débusquer dans les travées, ou en piste si ça vous chante, quelques visages connus ou reconnus. Certains dans les gradins s'apprêtent déjà à donner de la voix... à juste titre ! L'avantage d'Internet c'est que vous n'aurez pas a ouvrir de parapluie.
Attention, grand jeu concours "Cibles & Bastos" : si vous arrivez à repérer, avec l'exactitude d'un horloger franc-comtois, l'emplacement de Fréderic 'Tendido69' Bartholin dans les gradins, vous serez l'heureux gagnant... d'un merveilleux coffret collector des œuvres musicales d'Amy Winehouse. Et là, comme lui, vous pourrez enfin crier : "No ! no ! no !"

>>> Pour la rubrique RUEDOSc'est par là.

Wikipéviard (II)


Qu'un déséquilibré, un fanatique ou un mafieux aille mettre le feu à la maison de qui que ce soit est évidemment abject, effrayant et condamnable. Ensuite, que la victime de cette tentative d'incendie utilise cet événement pour faire de la "politique" et régler quelques comptes avec des aficionados, qu'il ose mettre entre guillemets, est intellectuellement tout aussi abject...
Mais il est vrai qu'après la sortie sur Simone Veil, qui a bien le droit de ne pas aimer les corridas, plus grand-chose ne nous étonne si ce n'est le silence assourdissant de quelques têtes pensantes de l'OCT.
Nous ne vivons décidément pas dans le même monde, Monsieur Viard.

26 juillet 2011

Mes biens chers frères et sœurs,


En ce quatrième dimanche d’avant la rouge et blanche Assomption, nous étions réunis, de-ci de-là, dans les cosos divers et variés qui peuplent nos taurines campagnes. Comme souvent, circulent la dernière idée à la mode, le dernier commérage ou la dernière outrance qui nous font jacasser comme des pies en rut, et je n’y échappe pas tant la chair est faible.
Ce dimanche était dédié à un édito en 2 volumes où Fœtus et Toros se partagent la vedette, édito qui nous invitait une fois de plus à une réflexion salutaire et ô combien rafraîchissante.
Or donc, en ce dimanche de l’Indignation d’avant l’Assomption, les yeux se tournaient vers les professionnels de la contestation : retraités de l’ANDA, activistes de CyR et autres militants patentés toujours utiles à exercer les besognes où le notable  taurin évite de se commettre.
En ce dimanche de marquises effarouchées... on vous interrogeait du regard... « Eh ! déconnez pas ! Vous allez dire quelque chose ?! »

Les instances de l’OCT (dont la FSTF et les Paul Ricard), celles de l’UVTF, les commissions taurines qui délivreront  les « pass » et les accréditations, les décideurs responsables et autres penseurs généreux vont, j'en suis certain s’accommoder de cette douloureuse situation. Un moment de honte toute bue est vite oublié... Et donc je leur dis  ex cathedra qu’il n’est pas utile de nous rappeler leurs bons sentiments alors même que leur  silence est une approbation de fait.  

Et maintenant, mes biens chers frères et sœurs, je vous invite à vous lever et nous allons prendre le cantique page 69 : « Se canto, que canto... »
Mario Tisné, chanoine.

Photographie sans paroles (LXII)


Collioure 2011


25 juillet 2011

Les mauvaises manières


"Il faut comprendre, les corridas c'est avant tout de l'humain", disait Klein à la tortue Ninja hier soir. Sac à dos et poncho vert : la tortue ninja, c'était moi et je grognais sur les chevaux.
"Avant tout de l'humain" et je ne crois pas que nous professions quoi que ce soit d'autre sur ce site. De l'humain à tous les étages, pour le bien et le mal : dans le moindre poil de toro bravo, l'empreinte du ganadero et le hasard qui fait le reste, dans la corne parfois retaillée et lustrée, dans le choix difficile des titulaires et des sobreros, et dans tout le reste : une touche d'humain(s) et le toro en piste, la bouteille à la mer.
Ça aurait pu être pire ; il aurait pu pleuvoir... mais en attendant j'ai le cul trempé. 5 novillos, 1 suicide, 6 toros + 1 sobrero. Des Dolores dans le type et le moral, mansada encastée, baladant un danger intermittent dans des conditions poisseuses. Nous y reviendrons en images bientôt.
Frascuelo fut parfait du paseo jusqu'à l'entrée du premier cheval puis ensuite emporté par la bruine. Restait l'impression d'avoir vu sa couleur foutre le camp dans l'humidité ambiante : on ne fréquente plus ces choses-là à cet âge... Quelques toros astillés, des intempéries, des naufrages et des arrimones, il y avait de quoi voir hier à Orthez. Une corrida, sérieuse et véritable en piste.
Sérieuse alors la course ? Oui, très digne et diverse et qui ne rassure les toreros qu'au moment où la pyramide de la pique pioche et fouille la chair autour du morrillo (grand succès pour l'épaule, le dos et la rectification qui fait toujours un trou de plus). Peones empressés au quite comme un enfant enjoint de ranger sa chambre, autorités résignées. Enfin, pas tout à fait car lorsque le premier Dolores s'en fut s'emplâtrer sur le matelas dès l'entrée du groupe équestre en piste, à la plus grande indifférence de toute la torería environnante, l'alguacil (un certain Yannick Boutet, cavalier d'opérette à Dax) s'empressa avec une bonhommie de fin de banquet de venir déambuler un peu plus près de la scène depuis son callejón. La tête en arrière, menton et nez légèrement dressés comme si le voisin avait étouffé un pet, l'autorité de l'arène évaluait l'horreur de la scène avec le détachement de qui en a vu bien d'autres. Le picador pompait, carioquait, s'acharnait sur l'épaule... seuls s'échauffaient quelques zigs sur les gradins. Confit l'alguacil ? On pouvait le penser, soupçonner la digestion d'un repas chaud du côté de la Moutète voire la recherche d'un air frais où souffler une haleine encombrée d'esters d'Armagnac. Non, trois fois non car, délaissant la scène taurine pour les gradins, notre alguacil, par un large geste (ne dépassant pas le faîte de la talanquère), adressa un superbe et prolongé doigt d'honneur aux vindicatifs spectateurs. L'autorité en état d'ébriété s'offrait une fierté nouvelle à défaut d'une conscience. Plus tôt dans la matinée, le même costume de velours avait, en substance, très courageusement répliqué à l'assesseur de la présidente que cela ne servait à rien d'intervenir puisque les toreros n'écoutent pas. "Pensez bien ! 30 ans qu'ils ne m'écoutent pas !" Le reste de la corrida permit à l'"emplumé" de goûter du fond de son burladero intérieur quelques reproches justifiés et inutiles. 

Mais les mauvaises manières ne sont pas l'apanage d'un alcoolique dacquois en quête de mondanités et d'abrazos taurins, malheureusement. La course se poursuivait et les toros continuaient à fracasser leurs colonnes vertébrales contre des divisions de panzers équestres, dont l'envergure contraignait les picadors à des prouesses de souplesse s'approchant du grand écart facial (mais oui !).
Le Pimpi disparu, un légitime et émouvant hommage lui fut rendu lors du paseo. Ces choses humaines qui font la corrida avaient également conduit l'organisation orthézienne à reconduire la cuadra de caballos du regretté picador, dans l'espoir compréhensible qu'une année de plus pour la jeune entreprise aurait permis de régler quelques soucis dont nous nous étions déjà fait l'écho l'an dernier, notamment quant au gabarit des chevaux employés. Peine perdue, "l'espoir a fui vaincu vers le ciel noir", les novillos s'embarquèrent tout au long de la matinée en tongs face à des Everest de chairs et de protections, de même que les toros d'Aguirre. Au gabarit disproportionné, les chevaux ajoutèrent cette année le défaut de ne pas être dressés pour certains. Peu maniables (au point d'être conduits, pour les 3 et 5, à être menés par la bride), les picadors connurent les pires difficultés à mener leurs montures et citer certains toros. N'y tenant plus, un énergumène mélomane, confondu par le chagrin de sa disparition et l'impossibilité de voir se tenir un tiers de piques de qualité s'en fut rendre un hommage humide à Amy Winehouse alors qu'on ramenait le troisième cheval au patio : "On m'a dit les chevaux du Pimpi et j'ai dit : No ! no ! no !" Au manque d'éducation des chevaux s'ajouta celui de plusieurs palefreniers, menaçant l'énergumène endeuillé depuis le callejón. Ils n'avaient probablement pas goûté la reprise de "Rehab", l'ironie de l'allusion ni la gravité de la situation en piste. Qu'ils soient ici pardonnés. L'énergumène, c'était moi.

À nos amis de l'organisation orthézienne, après trois férias dans l'ensemble réussies, sérieuses et originales, je me permets de rappeler en toute amitié que le diable se cache dans les détails et que les combats qu'on veut gagner se mènent sans négliger ces détails. 
Je me suis permis de glisser quelques liens pertinents et agréables dans le texte, que vous consulterez si vous en avez le temps. 
Enfin, l'illustration est un hommage à Amy W. Puissions-nous tous nous y réconcilier.

24 juillet 2011

Workshop with Klavdij Sluban


Workshop, car nous sommes en France. Peut-être qu’ailleurs nous appellerions ceci un stage, ou une master class, mais ici en France, et surtout à Arles, ça s’appelle : workshop.
Klavdij Sluban est photographe, un immense photographe. Certains le considèrent comme le Pierre Soulages de la photographie. Soulages because le noir.
Cartier-Bresson parlait de l'instant décisif. Robert Franck en déclarant photographier juste après cet instant décisif a, en quelque sorte, tué le père.
Sluban va encore au-delà, en déconstruisant. Klavdij photographie le noir, il part du noir pour arriver à la lumière.
Klavdij Sluban était un ami de Cartier-Bresson, mais aussi de Robert Frank. Sans doute en est-il la continuité.
Et pendant cette semaine hors du temps, c’est lui qui fut notre lumière, notre guide, alors que nous étions parfois perdus dans des endroits très improbables pour ce genre d’écriture photographique.
Pour Klavdij l’art naît de la contrainte. Et il va de soi que nous lâcher une matinée aux Baux-de-Provence est une contrainte, et qu’il aura fallu creuser pour aller chercher au fond de nous-mêmes ce que, peut-être, nous avions à y trouver.
Il y aurait tant à dire sur Klavdij, tant à remercier... Pour les treize participants de ce workshop arlésien, il y a désormais, dans leur vie de photographe, dans leur vie tout court, un avant et un après Klavdij.


Photographie sans paroles (LXI)


22 juillet 2011

Madame


Doña Dolores Aguirre Ybarra à Orthez en 2010.


Imaginez-vous, Madame, un homme sans autre arme qu'une cape de soie, jouant avec un animal furieux, le faisant passer à sa droite, le faisant passer à sa gauche, tout cela sans faire un pas lui-même, et voyant, à chaque pas du taureau, la corne frôler les ornements d'argent de son gilet. C'est quelque chose qui ne se comprend pas, qui fait croire à un enchantement, une amulette, un talisman.
Alexandre Dumas père, 1846.

Dimanche, en voyant entrer vos toros en piste, nous les appellerons par votre prénom, comme nous l'avons toujours fait, et nous aurons une pensée pour vous, Madame.

21 juillet 2011

Pattes blanches


 Patas blancas en negro y rojo © José 'JotaC' Angulo 2011

Quand on longeait la route, là-bas, entre Salamanque et Ciudad Rodrigo, elles attendaient posées sur l’herbe tendre, les vaches blanches et noires, comme les touches d'un vaste piano champêtre.
C’était une symphonie bicolore du Campo Charro qui valait le déplacement, qui régalait l'œil et relançait les rêveries taurines pour toute une temporada. Quand elles étaient suivies par un añojo, c’était une faena entière qui se déplaçait, un combat épique qui germait dans la tête du moindre observateur à peine aficionado. Désormais il ne reste que la prasine de l'herbe au milieu des chênes ancestraux. Les toros ont déserté les lieux comme ils désertent l’arène.
En novembre dernier, l’éleveur a dû se résoudre à conduire ses bêtes à l'abattoir. Il l'a fait pour des raisons diverses. Pour des problèmes sanitaires, bien sûr, mais aussi à cause du désintérêt total des organisateurs pour ce type de bétail que les toreros refusent d'affronter. On entrevoit encore, de loin en loin, la pointe d'une patte de patas blancas lors d’une course de rejón, guère plus.
Exit Los Majadales. Justo Nieto a rendu son tablier, Sánchez-Cobaleda vient de jeter l’éponge. Il ne reste, pour maintenir la lignée, que les Paco Galache, les Barcial ou les Monteviejo de chez Victorino. C’est bien peu. Les Vega-Villar vont disparaître du paysage. Seule subsistera leur légende centenaire, résultat du croisement mythique entre le sang des illustres Veragua et celui des fougueux Santa Coloma. Ces toros comptaient pourtant parmi les préférés des vedettes, Manolete les réclamaient et ils étaient incontournables lors des grandes férias... d'autrefois.
Aujourd'hui, on multiplie les programmations aseptisées, démagogiques et répétitives. On se complaît dans un faux-semblant de bon aloi. On tente de nous faire prendre des vessies plus ou moins "domecqstiquées" pour les lanternes magiques d'une tauromachie de pacotille. C'est consternant. Nous sommes entrés dans l'ère de l'artifice et du régime dissocié : du Vega-Villar, pourquoi pas, mais fragmenté en plusieurs courses, un indigeste carpaccio de pièces très détachées !
Dans ce registre, l'insipide Madeleine qui s’est achevée mardi par une soupe à la grimace est un modèle du genre. Elle proposait, pour commencer, des Garcigrande. Une sorte de gaspacho léger, relevé par quelques micro-gouttes de Veragua, diluées à dose homéopathique dans du jus de Juan PedrO. Un vague rappel des origines qui permettent encore à ces bestioles de tenir en piste sans s’avachir complètement. Pour conclure, un plat dit de résistance : La Quinta, fade, édulcoré, sans gras ni couenne, désossé. Du Santa Coloma ultra-light, des Buendía rachitiques, commodes de pied en cap, gentiment compréhensifs, ineptes collaborateurs.
De la camelote de bout en bout !
Les temps changent. Autres temps, autres mœurs, à vaincre avec peu de péril... on évite bien des dangers.
Heureusement, il reste çà et  des organisations fidèles à des valeurs d'indépendance qui défendent la diversité des encastes et qui offrent leur place aux élevages marginalisés ou minoritaires.
Les temps changent. Lentement, les noirs et blancs s'effacent du campo... Autres goûts, autres couleurs.

Puisque la mode est au réchauffé, permettez que je vous présente un plat encore tiède, un texte qui abordait la dernière course montoise dans Le Petit Journal du Plumaçon.


La Quinta, le goût des autres...
Non monsieur, non ! La Quinta n’a jamais été fabriquée à Aulnay-sous-Bois. Non ! La Quinta n’est pas l’épouse de Charles Quint. Non, non et non ! Rien à voir avec le loto sportif ibérique et les paris "fôteubollistiques". Perdu ! Ça, c’est la Quiniela. Non ! Monsieur, vous faites fausse route. Ne vous obstinez pas. En classe, c’est sûr, vous n’écoutiez déjà que d’une oreja. Distraite et sélective, l’oreja. Vous êtes convaincu depuis toujours que l’espagnol est une langue facile : au masculin, ça finit en "o", au féminin tout se termine par "a". Et voilà, un apprentissage rapide, vingt ans de lacunes : aujourd’hui, on contemple les dégâts.
Heureusement qu’il vous reste les souvenirs d’enfance et les vacances sur la Costa... ?
— Euh... Bravo ? Comme les toros...
— Non, Brava, comme la vaca !
— Brava, c’est ça... La Costa, féminin, Brava.
— Bravo !
Et surtout, la paella. Vous vous rappelez ? Le couple, au bas de l’avenue, la Casa Chopero (je crois)... C’est si loin tout ça... Un vieux bonhomme rabougri, fripé, tordu et sans âge, sec comme un coup de trique. Antonio, Pablo, Luis Mariano ? C’est si loin tout ça... Et sa femme ? Comment déjà ? María, Conchita, Carmencita ? Rosa, c’est ça ! Elle s’appelait Rosa.
C’est elle qui vous gardait le mercredi. Le mercredi, chez Rosa, c’était paella.
¡Hola, muy bonitas! 
Rosa souriait. Votre usage de la langue d'El Cordobés lui semblait surréaliste et poétique. Elle adorait.
Buenos días, répondait-elle en avançant le premier plat. ¿Quieres zumo? Elle attendait pour se délecter d’un double sourire. Ah ! la jota !
De narranrra por favor.
La paella, jusque-là, vous n’en aviez mâché qu’à la cantoche. Une sorte de pâté jaune et gluant avec des petits bouts de caoutchouc planqués à l’intérieur qui collaient aux dents et vous restaient sur l’estomac. Bizarre tout de même que ça s’appelle pareil !
Suculenta, "excelenta", enfin bref, super buena ta paella, Rosa !
Muchas gracias. Une fois vous en avez repris cinq fois. Rosa n’en revenait pas, elle a juste dit à Pablo : "Es la quinta."
Il y a peu, par nostalgie, vous êtes repassé par là. C’est devenu un restaurant branché, "La casa de Simón y Mari". Service impeccable, trois garçons très stylés : Curro, Julián et Thomas. La paella, c’est le mardi, une sorte de pâté jaune et gluant avec des petits bouts de caoutchouc planqués à l’intérieur qui collent aux dents et vous restent sur l’estomac. Parfois, pour le piquant, il y a une tranche de chorizo très très fine, mais c’est rare. Bizarre que ça s’appelle pareil !
La Quinta, m’étonnerait beaucoup que vous en repreniez cinq fois ! 

Photographie sans paroles (LX)


Mais avec du soleil ! Ah ! le soleil...


'Mamarracho', novillo de José Cruz © Juan Pelegrín

19 juillet 2011

Ortès 2011


On partira tôt en direction de Toulouse. On y arrivera vers midi-midi moins trois et on y mangera... suédois. On évoquera sa mère, la mienne, nos pères et peut-être mes frères. On parlera de nous ; on pensera aux enfants, surtout. Après une courte halte en Bigorre, on guettera à Pau le majestueux pic du Midi d'Ossau. En l'ancienne cathédrale de Lescar, on ne manquera pas d'admirer la mosaïque du chœur et de marquer une pause devant la plaque tombale des rois de Navarre de la famille des Foix-Béarn. On en profitera pour se souvenir que Catherine et Jean1 se marièrent à Orthez en 1484, avant d'être couronnés à Pampelune d'où ils s'enfuirent le 22 (ou 23) juillet 1512 sous la menace des armées de Ferdinand II d'Aragon, scellant ainsi le partage défintif entre Basse et Haute-Navarre2. À notre arrivée sur les lieux dudit mariage, on prendra pour guide la mère d'Henri IV qui nous contera son farouche combat pour la Réforme protestante et son fol espoir de voir un jour la Haute-Navarre restituée. À Salies-de-Béarn, enfin, on retrouvera les amis, la famille des amis et les amis des amis, et on sera bien.

1 Catherine de Navarre (1468-1517) de la maison de Foix et Jean III de Navarre (1469-1516) de la maison d'Albret.
2 L'actuelle Comunidad Foral de Navarra.

Toros en Orthez 2011

Dimanche 24 juillet
11h / 5 novillos de D. AURELIO HERNANDO pour Cristián Escribano et Raúl Rivera.

18h / 6 toros de Dña. DOLORES AGUIRRE YBARRA pour Carlos Escolar 'Frascuelo', Raúl Velasco et Alberto Lamelas.


Images Armes des rois de Navarre, comtes de Foix et vicomtes de Béarn de la maison d'Albret (source : Wikipédia) Un Dolores Aguirre débarqué ce matin © Laurent Larrieu / www.camposyruedos.com

17 juillet 2011

Wikipéviard


Ou lorsqu'André Viard se prend pour Houellebecq...

Ça commence avec l’édito du 17 juillet, que nous aurions pu signer : « Depuis trente ans le niveau d'exigence du public français n'a cessé de s'abaisser de manière inversement proportionnelle à la fréquentation des arènes, et durant la même période on est passé d'une vision critique à l'apologie du spectacle, l'important n'étant plus pour le spectateur de décoder les subtilités de la lidia, mais de consommer avec avidité les sensations qu'on lui promet. Et pour tenir les promesses, rien de tel que le demi toro moderne fabriqué en série à usage exclusif des figuras par des fournisseurs aussi soumis que les animaux qu'ils élèvent...
La frontière entre l'authentique et le contrefait est parfois très mince, et seul le talent de certains toreros parvient à la masquer sans que l'état de décadence dans lequel nous entrons lentement ne soit trop évident. »

Nous aurions pu titrer « Le taliban de Vieux-Boucau ». Incroyable.

Le début de l’article parle de l’accoutumance à la médiocrité taurine actuelle en des termes savamment choisis : « L’accoutumance ou tolérance est un processus d'adaptation de l'organisme à un stimulus extérieur, un environnement nouveau ou même un produit toxique » etc., etc.

Trop fort le taliban de Vieux-Boucau... Sauf que pas tant que ça. Un lecteur très avisé vient de nous faire parvenir la capture d’écran qui illustre ce post sur laquelle vous allez cliquer. Et merde ! Voilà t’y pas que le Dédé maintenant il fait du Houellebecq, en recopiant Wikipédia...

Et dire que Campos était sur le point de faire l’apologie du phare... Décidément...

16 juillet 2011

De la tradition


À Malcos, Éric...

En Pamplona, Navarra, on court Cebada, Dolores ou Miura comme on transmet le zuzulu familial trois fois centenaire de père en fils, parce que c'est comme ça. La tradition c'est quand on peut plus s'en passer et qu'on a oublié pourquoi, et, ici, la peur en est une. Même sans caste et avec un mental de daurade, les toros doivent avoir l'air de dieux terrifiants. Même avec les convictions guerrières de Marie-Chantal, ils sont beaux et fiers, armés et couillus, et c'est d'abord ça qui compte. Qui ne sait pas que le galop d'un sardo au milieu du peuple ruant d'Estafeta jusqu'au grand cirque navarrais de la Casa de Misericordia est un spectacle qui mettrait à genoux tous les jardins suspendus de Babylone ? L'histoire, elle, ne s'écrit que dans les reseñas du lendemain mais, au fond, ici, à Pamplona, ce qui compte avant tout c'est l'excès, surtout quand il s'incarne en explosion magnifique de bois, de chair et de rage à vif défiant la terre entière au milieu de ce gouffre hurlant peuplé de fous ; et ça, personne n'a le droit de l'ignorer.
Voir les toros de Pamplona, les courir, devenir un homme, et mourir... Le reste, on s'en fout. Sauf que le parfum enchanteur unique et archaïque des gaïtas et tamboriles de la fiesta sin igual se dilue chaque année un peu plus dans les effluves puantes des plus célèbres matins du monde, au nom de la liberté de tous. San Fermín ne pouvait pas garder son secret de famille indéfiniment...
A l'heure des churros dans le chocolat made in la bétonnière, les divins chauves à moustache, cons comme des pelles, avaleurs de potxas et de costas de buey, larges d'épaules mais pas de Q.I., ne font plus le show au rendez-vous dantesque des hommes courage et des aurochs terrifiants, et pourtant, c'est bien eux qu'on attendait, qu'on cherchait, qu'on repérait. Autrefois, on ne voyait qu'eux, on ne regardait qu'eux, on les admirait et l'encierro de Pamplona tonnait comme une avalanche parce qu'il avait quelque chose à dire, parce qu'il faisait peur, parce qu'on le craignait. Ça sentait le vieux chêne et le fer fraîchement martelé, ça sentait le cuir des pelotes malmenées, la pierre usée par les hivers rugueux et les chaleurs intenses, ça sentait la testostérone rêche des hommes de ce pays, ça sentait la tradition, ça sentait la Navarre, et tout le monde aimait ça, étendards haut dressés, et lauburu sur le cœur. Tension et peur engendraient le respect. À la place, ce trop-plein de faux Hemingway à la con, nouveaux rois bouffons de la Estafeta à la dégaine ridiculement élaborée, qui s'étirent grotesquement aux angles noirs de la rue, annonçant mondialement la promesse d'une course titanesque dans le berceau d'un Miura qu'ils raconteront longtemps, sans jamais l'avoir faite. Menteurs, tricheurs, baltringues et ignorants, tous sont là, sur le coup de 7h45 au matin, quand les caméras n'ont rien d'autre à croquer que les clownesques yankees bedonnants auxquels même un pañuelo rouge ne va pas bien. Parfois, même, une paire de gonzesses lustrées comme des enjoliveurs que certains reconnaissent parce qu'ils les baisaient lamentablement dans les chiottes d'une peña suante 2 ou 3 heures auparavant... Bref, tous sont là, à pisser sur les arpions du Santo Bendito sans même le savoir, dans une esclaffade générale à Santo Domingo, Telefónica ou Mercaderes. Et ça fait marrer la foule. Bienvenue dans le plus grand cirque du monde, l'amusement mondial number ONE qui fait poiler les grands et les petits ! Et surtout, n'oubliez pas : L'ENCIERRO C'EST DANGEREUX CAR VOUS POUVEZ VOUS FAIRE MAL !
Aucun n'arrivera dans l'enceinte, on le sait... car aucun ne partira. Mais la peur d'autrefois n'a rien à voir dans tout ça, car tous étaient là, pour maman restée dans l'Ohio, pour la chérie coincée de l'autre côté des Pyrénées, ou pour honorer la mémoire glamour du grand Ernest, l'américain barbu alcoolo sans qui la Navarre ne serait qu'une province à pinard de mesa, oui, mais c'était sans compter sur la tradition de cette terre, LA terre des traditions. Et quand on la sait, la tradition, celle d'ici, celle qui part de Santo Domingo et court jusqu'au cœur du joyau austère de la Casa de Misericordia de Pamplona, on ne pose pas sa main sur le bois royal d'une corne. Pas même pour redresser une course devant un Miura. Jamais...

À ceux d'ici, à ceux qui savent, à ceux pour qui la peur se respecte parce qu'elle est tradition.

15 juillet 2011

Le temps remonté


Novillo de Irmãos Dias rebrincando © José 'JotaC' Angulo d'après La Lidia
À Max,

La novillada d'Irmãos Dias de Céret de Toros 2011 n'avait pas grand-chose à voir avec la tauromachie du XXIe siècle. C'est à croire que, à notre insu, nous avons pris place dans la machine à remonter le temps. Si tel n'a pas été le cas, nous sommes au moins entrés dans le laboratoire de H.G. Wells où le curseur de l'appareil fantastique était resté bloqué sur l'année... 1886. Ou alors nous avons été victimes d'une hallucination collective ; qui sait ?   
Dire que la course fut grande, enthousiasmante ou palpitante serait disproportionné. Cependant, elle offrait un supplément d'âme qui stimulait sans cesse notre curiosité. Nous avons pu assister, dans la réalité, à ce que seuls les livres nous offrent habituellement : un souvenir inconnu, mille fois fantasmé.
Cette course doit beaucoup à la qualité des cuadrillas qui permirent, par leur extraordinaire pundonor, un déroulement de la lidia exemplaire. Le professionnalisme fut manifeste lors de chaque tercio, les animaux respectés et mis en valeur malgré les multiples difficultés qu'ils présentaient, les courageux novilleros Miguel Ángel Moreno et Emilio Huertas continuellement épaulés, secondés, sécurisés, conseillés. Un travail en tout point remarquable que le public n'a pas manqué de saluer, rendant un hommage particulièrement appuyé aux frères Otero Beltrán. ¡Chapo, toreros! 
Grâce à eux, jamais la panique n'a gagné la piste malgré la vitesse, la mobilité, la mansedumbre, les refilones en série, les piques au toril, les galopades diverses, les coups de sabots, les sauts, les bonds, les soubresauts et les esquives, les banderilles noires (par deux fois)... Une kyrielle de facéties rocambolesques calmement négociées. Le plus surprenant est que les novillos ont aussi consenti à recevoir des passes. 
Les novillitos portugais évoquaient davantage les origines de la corrida et les débuts du toreo a pie... (avec beaucoup de pattes s'il vous plaît !) que les sempiternels ballets de flanelle auxquels nous (nous) sommes accoutumés. Impossible évidemment de cantonner la tauromachie dans ce registre, mais une fois de temps en temps... ça remet les pendules à l'heure.

>>> Une galerie vous attend dans la rubrique RUEDOS du site, et vous pouvez aussi jeter un œil à celle de David Cordero.

12 juillet 2011

SF 2011


¡Viva San Fermín!

À la rubrique RUEDOS du site, retrouvez une galerie consacrée à San Fermín 2011 et à la corrida de Miura.

09 juillet 2011

Lettre ouverte


Par Laurent Giner, dernier président de la défunte ANDA.

Mais que fait l’UVTF ?
En décembre 2010, sur ce même blog, je proposais un compte rendu de la dernière assemblée générale de l’Union des villes taurines françaises (UVTF) . 
Le scoop de l’année était la présentation de la pique Bonijol. Toutes les réserves étaient alors émises y compris par les vétérinaires taurins qui, en sages, préféraient attendre que soient pratiquées des analyses post-mortem sur les carcasses des toros piqués avant de se prononcer.
L’UVTF, M. François Guillaume en tête, confirmait l’appui de l’association à Alain Bonijol. Cette décision confortait l’Union dans l’idée de faire évoluer, ou décliner, le premier tiers. L’UVTF accordait l’autorisation d’utiliser la pique Bonijol sous réserve qu’elle soit mise en comparaison avec la pique normale par un suivi de contrôles post-mortem.
Voyant que cette nouvelle pique était utilisée à Alès, j’en ai conclu que les essais avaient commencé. 
Comme le président des vétérinaires taurins était présent sur les gradins,  je me suis empressé de lui demander qui s’occupait d'effectuer les analyses du jour. Réponse : "Personne".
Alès a donc laissé organiser sa féria en toute impunité, hors réglementation taurine française, sans qu’aucune annonce ne soit faite. Et, comme toujours, tout se passe en catimini tels des voyous officiant dans l’ombre. Pour qui prend-on les aficionados ?
Le président de la course, M. Gilles, m’a confirmé que l’empresa, en accord avec les cuadrillas, avait bien demandé que la course soit piquée avec cette nouvelle pique.
L'empresa de caballos, désormais fournisseur de piques, ne fait rien pour inciter aux analyses. Elle prétexte que tout va trop vite et que la casa Chopera lui a demandé de poursuivre toute la saison dans ses arènes en employant cette même pique qui ferait "moins saigner" (sic). Je doute fort que les plazas de 1ère catégorie espagnole permettent l’utilisation de cette puya non réglementaire.
Une chose est sûre, pendant la féria de Vic on a utilisé cette pique.  J’espère juste que les comparatifs et les analyses ont été correctement accomplis afin que l’on puisse en tirer des conclusions concrètes et scientifiques.
Si tel n’était pas le cas, alors tout serait permis. Nous courons le risque de voir apparaitre rapidement des puyas différentes en fonction de la cuadra de caballos engagée. Les autonomies espagnoles ont un règlement distinct. Chaque cuadra finira pas avoir sa propre puya
Quand je pense que les Espagnols parlent d’"exemple  français"... S’ils savaient !

Qu'en est-il pour Céret de Toros ?  Je ne manquerai pas de poser la question.

Après enquête approfondie, nous sommes en mesure de vous confirmer que cette féria sera intégralement piquée avec la puya réglementaire, classique, officielle, tendance canal historique.

08 juillet 2011

Une page... de publicité


Peut-être habitez-vous sur une autre planète (taurine) ? Peut-être êtes-vous tombé sur ce site par hasard, en recherchant une location de vacances pas chère, une paire d’écouteurs pour Iphone taïwanais, une charrue d’attelage pour vieux Massey Ferguson de 1947 sur le retour, des dessous affriolants pour votre tendre et douce, ou, pourquoi pas, tout est possible, un excellent best-seller à s’offrir pour meubler les grands moments de solitude torrides sur la plage abandonné(e) ?  

Sur ce dernier point, nous sommes votre homme car, sachez-le, et qu’on se le dise, Campos y Ruedos 02 le livre est en vente dans toutes les bonnes librairies de France, de Navarre (ça, c’est pour Larrieu et Pradet) et de Catalogne pour la (presque) modique somme de 30 €. 

À Céret, vous le trouverez à la galerie Maria Dos et à la librairie Le cheval dans l’arbre. Le libraire se déplace chaque année aux arènes afin de vérifier si le nom de son établissement, au vu de ce qui se passe en piste, ne serait pas tout simplement prémonitoire. En effet, rien n’exclut qu’un jour la réalité ne rejoigne la fiction.

Messages personnels
Pour François Bruschet, rédacteur en chef, oui, chef ! C'est bien, ça va ?
Pour Philippe et Yannick, un abrazo, otra vez será... 

Faenas de carpintero


À Pampelune les toros ont la bougeotte. De leurs fincas respectives ils commencent par être débarqués aux Corrales del Gas. De là, sur le coup de 22 heures la veille du combat, ils quittent leur confortable appartement pour aller passer la nuit dans un bien plus sommaire, les Corralillos de Santo Domingo ; c'est l'encierrillo. Le lendemain matin à 8 heures pétantes ils participent à l'encierro au cours duquel à vive allure et encadrés par leurs cousins cabestros ils sont invités à rejoindre les corrals de la plaza — non sans avoir préalablement bousculé, piétiné voire encorné quelque piéton inconscient ou tout simplement malchanceux. Quatre heures plus tard l'apartado dispersera la fratrie pour toujours.

En dehors des opérations de débarquement et de mise en chiqueros, aucun transfert des toros ne serait possible en l'absence du vallado1, autrement dit la clôture en bois. Dès le début du mois de juin, les employés de la menuiserie Hnos. Aldaz Remiro, de Puente la Reina (Navarra), installent les éléments du tronçon de l'encierrillo et des Corralillos, éléments qui resteront en place durant toute la durée des San Fermín. En revanche, les 64 « menuisiers-charpentiers » abattent un boulot titanesque les jours d'encierro dans le Casco Viejo ; tous les matins entre 5 et 6 heures ils montent la clôture du parcours, et tous les matins, une fois l'encierro terminé, la démontent ! Inutile de préciser que la « petite armée » en gilet beige passent beaucoup plus de temps à dresser la clôture qu'à la faire tomber...

L'armature du vallado dans son entier (encierrillo + Corralillos + encierro) se compose de 900 piquets2 (de 30 kg chacun), 2 700 grosses planches, 200 palissades, 2 400 cales, 2 000 vis et 40 portes environ, dont l'une est d'un genre très spécial : la puerta de Estafeta. Située dans la Curva, entre Mercaderes et Estafeta, il s'agit d'une authentique porte, fort large et plutôt lourde. Depuis 1987 les toros viennent y frotter cuir et cornes suite à une glissade ou un virage mal négocié ; depuis 24 ans elle se referme après le passage du dernier toro ou cabestro. Poussée par plusieurs gilets beiges mais commandée depuis toujours par Alfredo Macuso Amadoz, la porte d'Estafeta empêche et les cornus braves ou mansos de revenir en arrière et les coureurs des secteurs Ayuntamiento et Mercaderes de poursuivre la manade dans Estafeta. Malgré une expérience incomparable, il arrive parfois à Alfredo d'ordonner sa fermeture un peu précipitamment, comme cela s'est produit hier...

1 Là où il n'y a pas de murs (rares trouées dans Santo Domingo, Ayuntamiento, La Curva, Telefónica et Callejón), il y a le vallado, constitué de deux barrières (intérieure pour les coureurs, extérieure pour les spectateurs) formant un couloir qu'occupent les secouristes, les agents de la sécurité, les photographes et... les coureurs qui y trouvent refuge.
2 L'emplacement d'un piquet du vallado est matérialisé au sol par une trappe métallique.

Liens Vidéos Vallado 1 & Vallado 2 ; vidéos Puerta 1 & Puerta 2 Une galerie du Diario de Navarra.

Images Détail du vallado © Laurent Larrieu / www.camposyruedos.com Signe des temps, pour la première fois une partie du vallado est issue de forêts navarraises (pin sylvestre) gérées durablement — à titre d'exemple, 8 à 10 piquets sont étrennés chaque année.

07 juillet 2011

Aguante


Depuis qu'on a viré la barre avec les liens et les dernières publications de nos blogs "amis", je furète moins sur le Net, d'autant plus que le firewall de la banque qui m'emploie bloque les images de Blogger. Et j'aime bien les images.
Peut-être avez-vous vu ces images piochées chez Klein, elles-mêmes provenant d'un site antitaurin, je viens de les découvrir et vous invite à les consulter sur le blog La Brega. C'est ça les blogs, on fait des boucles ! Xavier Klein, libéré de ses contraintes scolaires pour quelques semaines, a eu le loisir de disserter brillamment sur les tenants et les aboutissants de cette scène croquignolesque (vous apprécierez le plan en plongée qui rend tout cela un peu ridicule). On imagine même Brassens en faire quelques couplets, notamment lors de l'intervention hallucinée et débonnaire de la maréchaussée locale. 
Il m'est arrivé par le passé d'aller suer dans quelques parcs parisiens en tentant de dessiner un muletazo acceptable, une véronique potable ou de "passer" une zapopina sans me faire gifler par le capote. Je n'étais certes pas planté au milieu de la Concorde à 18 h, mais dans des endroits paisibles des Tuileries ou du Palais-Royal sans être spécialement planqué. Personne n'est jamais venu me brouiller l'écoute au moment de sentir vibrer le duende dans mes poignets et ma ceinture. La tauromachie en France, c'est beaucoup d'indifférence et c'est très bien ainsi. Je me rappelle qu'un jour au parc de la Tête d'Or de Lyon, un gars a même passé 10 minutes à me photographier (imaginez la galerie qu'on aurait pu faire !!)
Alors conclusion ? Rien de rare : les zantis n'ont pas de vie, manifestement, pour venir faire du foin par un beau dimanche de juillet. Il y a des choses plus graves et des causes plus justes (le départ de Puel de l'Olympique Lyonnais par exemple). Il n'est pas interdit de penser qu'on va avoir droit à quelques zantis à Céret ce week-end (espérons que la mairie maintiendra la manifestation à quelques encablures des arènes par un arrêté municipal, tout comme l'an dernier).

Ah oui, j'allais oublier... "Aguante" pourquoi ? L'aguante de Vincent de Culturaficion pardi ! Vincent, persistant à toréer de salon en méprisant l'insulte et le quolibet. Ça vaut le Cordobès toréant les coussins navarrais des tendidos sol de Pamplona !! (cf. vidéo chez Klein).

Illustrations 1/ La naturelle de cartel de mon ami Benjamin lors d'une séance de toreo de salon organisée dans une salle privée cet hiver (et sous la houlette d'Hervé Galtier)  2/ Même si je vous l'ai déjà servie ici même, je ne me lasse pas de la classe de "la zanti aux gros seins" prise (sur le fait) lors de l'Aste Nagusia de Bilbao 2010 (envoyez-la nous encore, mais gardez les deux moches !).

Céret de Toros 2011, les Conde de la Maza


On clique sur la photo de JotaC...


06 juillet 2011

Vicargentique


Vous trouverez en rubrique RUEDOS du site www.camposyruedos.com une galerie (argentique) consacrée à la corrida de Palha de la dernière féria vicoise...

Les photographies (argentiques) sont de notre Tendido69.

Du 7 au 14 juillet



En vous levant avant 7:59 AM et en cliquant sur ce lien vous devriez pouvoir suivre les encierros sanfermineros en direct.

¡Viva San Fermín!

Dessin Avec l'aimable autorisation de © César Oroz | www.latiradeoroz.es

Honneur à l'ADAC


Les ex-Portugais, désormais Andalous, de l’élevage Couto de Fornilhos ont repris la route de l’Andalousie.
Le communiqué officiel de l’ADAC fait état de toros impropres à la lidia. Une façon comme une autre de dire, ou plutôt de ne pas dire, « sospechosos de afeitado »
Quoi qu’il soit, cette démarche honore les Catalans et porte un peu plus haut encore dans notre estime l’image que nous avons de cette organisation depuis déjà quelques lustres.
Notre envoyé très très spécial, entre deux dossiers, nous adresse la photo ci-jointe à titre d’illustration.

Communiqué ADAC


L’ADAC vient de le communiquer, le lot de Couto de Fornilhos ayant été jugé impropre au combat, il sera remplacé par un lot du Conde de la Maza.

Sur la photographie de José Angulo, les Portugais initialement prévus et débarqués en Catalogne...