24 juillet 2011

Workshop with Klavdij Sluban


Workshop, car nous sommes en France. Peut-être qu’ailleurs nous appellerions ceci un stage, ou une master class, mais ici en France, et surtout à Arles, ça s’appelle : workshop.
Klavdij Sluban est photographe, un immense photographe. Certains le considèrent comme le Pierre Soulages de la photographie. Soulages because le noir.
Cartier-Bresson parlait de l'instant décisif. Robert Franck en déclarant photographier juste après cet instant décisif a, en quelque sorte, tué le père.
Sluban va encore au-delà, en déconstruisant. Klavdij photographie le noir, il part du noir pour arriver à la lumière.
Klavdij Sluban était un ami de Cartier-Bresson, mais aussi de Robert Frank. Sans doute en est-il la continuité.
Et pendant cette semaine hors du temps, c’est lui qui fut notre lumière, notre guide, alors que nous étions parfois perdus dans des endroits très improbables pour ce genre d’écriture photographique.
Pour Klavdij l’art naît de la contrainte. Et il va de soi que nous lâcher une matinée aux Baux-de-Provence est une contrainte, et qu’il aura fallu creuser pour aller chercher au fond de nous-mêmes ce que, peut-être, nous avions à y trouver.
Il y aurait tant à dire sur Klavdij, tant à remercier... Pour les treize participants de ce workshop arlésien, il y a désormais, dans leur vie de photographe, dans leur vie tout court, un avant et un après Klavdij.