27 février 2011

Ce jour où Luis de Pauloba… (III)


EL PAÍS
Unos lances a la verónica

Joaquín Vidal, Madrid - 27/05/1996

Luis de Pauloba toreó a la verónica. No se dice a humo de pajas. Luis de Pauloba hizo el toreo a la verónica según mandan los cánones y esa es gran novedad. El toreo a la verónica que hoy se practica consiste en plantar el capote esperando a que el toro llegue, vaciarlo con medio lance, salir corriendo. En esta misma feria se ha toreado de tal guisa a la verónica y cuando los artífices de semejante vulgaridad eran figuras, los premiaban con ovaciones encendidas. Hubo medios lances a la verónica de algunas figuras que sus partidarios aclamaron como si aquello fuera el fin del mundo.
A Luis de Pauloba no le aclamaron, incluso le aplaudieron más bien poco. La fiesta ha llegado a tales despropósitos que el toreo se da por bueno o por malo según quién lo haga. Comentan los entendidos que en las demás artes pasa igual: la firma es lo que vale. Un mamarracho con firma cotiza una fortuna, y a los que no tengan firma ya les pueden ir dando.
Pertenece Luis de Pauloba al grupo de toreros, no pequeño, que saben hacer el toreo, poseen gusto interpretativo, hasta han padecido cornadas muy serias, y no los quieren contratar. Los taurinos tienen vista de topo para las cuestiones artísticas. O quizá sea todo lo contrario, que la tienen muy larga y este tipo de toreros no les interesa porque, bien placeados, acabarían desbancando a las figuras — con ellos los apoderados y los empresarios — que monopolizan la fiesta.
[...]
Media docena de embestidas que hubo en toda la tarde las aprovechó Pauloba, precisamente, para lancear a la verónica y dibujar media de perfumada torería.

Ce jour où Luis de Pauloba… (II)

 

26 février 2011

Ce jour où Luis de Pauloba…


Il y a des jours dont le souvenir demeure et dont on sait qu’il perdurera, quoi qu’il arrive.

Ce matin de mai 1996, dans les corrals des arènes de Madrid, un toro noir de Murteira Grave fait de la résistance. Obstiné, têtu au-delà du raisonnable, il refuse toutes les invitations à aller plus loin que la cour où le public le contemple. Eventuellement repartir en arrière, mais certainement pas avancer. Les minutes paraissent des heures et l’on se dit que l’après-midi, dans cinq ou six heures, il sera sans doute épuisé de tant d’acharnement, évidemment très manso, sans doute dangereux, et en tous cas très mauvais.

Il n’en fut rien. Ce fut le meilleur de la course, et Luis Ortiz Valladares, Luis de Pauloba sur les carteles, le toréa comme dans un rêve.

Nous étions heureux, et nous nous disions que pour le fin torero d’Aznalcóllar c’était, enfin, la fin des galères. C’est ce que nous avons pensé, jusqu’au moment de l’estocade, jusqu’à ce que les pinchazos se succèdent, désespérément. En conséquence de quoi Luis de Pauloba n’est sorti de nulle part. Demeurent l’admiration que nous avons pour lui et le souvenir de ce jour de mai.

23 février 2011

L'ogre de pluie

La pluie. Mais la pluie ici n’est pas la pluie. Elle est un ciel qui se touche sans effort et qui s’éparpille sans effet, sans fracas en une infinité de minuscules gouttes soufflées et concassées. Sans cette pluie au nom imprononçable (xirrimirri), Bilbao ne serait pas Bilbao. Le soleil ne lui va pas. Il est déséquilibre, antinomie, contraire et contrainte. La pluie ne tombe pas à Bilbao. Ce serait faux de le croire. La pluie disparaît, consentante, sans impatience mais sûre d’elle, flottant, légère et prête à se donner en festin à son double masculin. Le sable de Bilbao.
"C’était ainsi : les textes semblaient disparaître intégralement en lui et ce qui restait ensuite sur les rayonnages, ce n’étaient plus que des enveloppes vides."
C’est en lisant cette phrase que j’ai pensé à lui, ce sable gris ogre de pluie fine. Au demeurant, il n’y a aucun rapport entre lui et Amadeu Inacio de Almeida Prado, le personnage de fiction dont il est question dans ce roman1. Mais j’ai pourtant vu soudain ce sable de plage et de gris de carrière en me disant que notre cerveau est tout de même une machine extraordinaire capable de nous faire bondir en une fraction de seconde des voracités littéraires de cet Amadeu de Almeida Prado à la gloutonnerie de gouttes et de lumière du sable gris de Bilbao.
Il ne se donne pas tout de suite. Rien n’est plus déconcertant que ce sable de ciel menaçant à l’heure du paseo. Lisse et plat, il ne fait qu’attendre tendu entièrement vers son double féminin. Sortent deux toros, trois peut-être. Gonflé des mille offrandes du ciel, transpirant dans l’effort, piétiné, raclé, retourné, il se meut en bosses, déchirures, rigoles qui lui redonnent son visage de mâle insatiable et retors. Une tronche !
Alors, une fois la lumière avalée, une fois les gouttes dévorées, lapées, sucées, le sable gris de Bilbao salit les capes, crotte les espadrilles noires et les bas roses, gicle lourdement sous les sabots de toros cornalones. La muleta bave les effluves de sa débauche, le xirrimirri descend plus fou encore et lui se gave comme une bête sale et fauve. La corrida n’est pas propre, ne l’oublions pas. Tant mieux !

1 Pascal Mercier, Train de nuit pour Lisbonne, Coll. Domaine étranger, Editions 10/18, 2008.

Photographie Le sable gris de Bilbao © Laurent Larrieu / Camposyruedos.com

21 février 2011

Mariano Cifuentes Sánchez


Mariano Cifuentes aime ses Coquilla et le fait savoir, non seulement au travers de son blog mais également au cours d'entretiens et de conférences données aux quatre coins de l'Espagne, ou bien encore en accueillant chez lui, à « Encina Hermosa », l'aficionado curieux fou de campo.

Lors d'un entretien...
« Un jour, José Chafik m'avait quasiment convaincu de rafraîchir avec du Saltillo, mais j'ai pensé qu'en le faisant je perdrais un encaste unique. »
« Le public doit réclamer plus dans tous les secteurs : exiger une lidia complète, accorder davantage d'importance au toro... »

Dans une conférence à Casa Patas en compagnie de Jesús Cobaleda (Barcial)...
« J'aurais pu m'en aller avec du Domecq, mais je n'ai pas voulu. »

Sur son délicieux blog campero...
« Un toro se leva et commença à s'étirer. Ses muscles lourds se creusèrent et ondulèrent sous la peau poussiéreuse. Contracté, il s'en alla lentement rejoindre ses frères qui se reposaient ; l'un d'eux se mit à lui lécher le cou, laissant, à la place de la poussière, des taches noires et brillantes. »

>>> A Thomas, de Terre de toros, il a tout raconté de son destin de ganadero et de l'origine prestigieuse de ses Coquilla. Allez-y, c'est passionnant.

En plus Sur le blog de Veragua, on peut admirer les erales de Mariano Cifuentes (des morceaux de bravos portant le guarismo 9) qui seront combattus en novillada sans picadors, le 24 septembre prochain à Saragosse, par Alejandro de Benito, Martín Escudero et Carlos Ojeda — un Mariano Cifuentes cinqueño, ça donne quoi ??? Sur le couple Coquilla-Taurodelta (empresa de Madrid et de Saragosse, entre autres), nous aurons bientôt l'occasion de revenir...

Images Becerros añojos & fer de © Mariano Cifuentes

20 février 2011

Les excuses de la Cope, pour finir


Eh bien disons que le week-end fut mouvementé.
Il y eut d’abord la découverte de la photo publiée sans autorisation sur Burladero.
Ensuite, un échange de mails d’abord courtois avec Miguel Ángel Moncholi puis à couteaux très tirés une fois l’affaire mise sur la place publique, soit sur ce blog.
"Dr. D. Miguel Ángel Moncholi Director General Editorial" n’a pas apprécié, mais alors pas du tout.
Il faut dire qu’il n’a pas vu sur le site de la Cope que la photo était tout de même annoncée comme provenant de Campos y Ruedos.
Et donc, Dr. D. Miguel Ángel Moncholi Director General Editorial met désormais en cause mon éthique personnelle et persiste à douter que je sois l’auteur de la photo.
Putain mais je rêve !
Par contre, ça s’est bien mieux passé avec la Cope et Sixto Naranjo Sanchidrián qui nous a présenté les excuses de la radio et promis de ne plus recommencer, assurant que jamais nos mails de protestation ne lui étaient parvenus.
Allez, c’est oublié, jusqu’à la prochaine fois.
La suite de ce post est donc quasi périmée.

Tout a commencé avec Burladero et la publication sans permission ni signature d’une photo d’Adolfo Rodríguez Montesinos provenant de Campos y Ruedos.

Direction Burladero pour voir qui est le patron du site. Je trouve le mail de Miguel Ángel Moncholi. Courrier immédiat pour demander des explications, poli le courrier.

Réponse de Moncholi : la photo publiée sur Burladero a été prise sur le site de la Cope où, selon Moncholi, elle n'était pas signée. Ce qui est faux, car la Cope, bien que la publiant sans autorisation, a clairement indiqué qu'elle provenait de Campos y Ruedos.
Passons.

Miguel Ángel Moncholi suggère ensuite qu'il me faudra prouver que je suis bien l'auteur de la photo.
Ce sera très simple. Il lui suffira de téléphoner à la personne prise en photo qui le lui confirmera.
Je peux évidemment fournir également le fichier natif.

Burladero semble donc partiellement hors de cause. Nous attendons qu'ils suppriment la photo. Notons au passage que Burladero se sert sur le site de la Cope...

Concernant la Cope, le cas est très différent, désespéré pour tout dire.
Aucune autorisation ne nous a été demandée, et ce n’est pas une nouveauté.

On peut même dire qu'il y a récidive. Nous avons affaire à des multirécidivistes obsessionnels. De quoi donner le tournis à Hortefeux.
Car il y a longtemps que ces gens, que je me refuse à qualifier de "journalistes", nous volent des photos sans demander la permission ni répondre aux mails de protestation.

Evidemment, en France, les choses sont plus simples. Mais là, prendre un avocat espagnol... autant aller à pied de Nîmes à Saint-Jacques-de-Compostelle !
Les gens qui travaillent pour la Cope sont, comme qui dirait, des impresentables, des sinvergüenzas voleurs de photos.
Et à la vérité, d’ici, nous n’y pouvons pas grand-chose.

19 février 2011

Nervous breakdown


C’est un fait. Les photographes ne sont pas respectés par ceux qui les utilisent. Il n’y a jamais d’argent pour la photo, pas de budget, jamais de moyens. Plus le temps passe et plus je me dis qu’il n’y a même pas le minimum du moindre début de respect.
Pour le coup, ils sont tous bien en phase. Presse écrite ou Internet, même merde, c’est du pareil au même.
C’est un fait, quotidiennement vérifiable.
Une photo c’est rien, ou pas grand-chose. Et puis d’abord, ça prend quoi de faire une photo ? Eh ! ça prend quoi ?
Clic, clac... appuyer sur un bouton. Et voilà. C’est dans la boîte. Surtout depuis l’apparition du numérique. C’est pire. Chaque médaille a son revers.
Je me suis même entendu dire une fois que le post-traitement des fichiers RAW c’était pour les snobs.
Putain, je suis trop snoooob !
D'ailleurs, je suis tellement snob que, maintenant, je me suis remis à post-traiter des négatifs argentiques. C'est vous dire à quel degré ultime de snobitude nous en sommes à Campos y Ruedos ! Parce que là, quand même, il vaut mieux avoir une petite idée de ce que l'on fait. Sinon ça ne le fait pas.
Pour ceux que ça agace, et même les autres, il existe un blog extra, le blog d’un photographe, un certain Frozen Piglet. Je ne saurais trop vous conseiller de vous y précipiter. C’est délicieusement cynique, trop réaliste et tellement vrai.
Frozen Piglet, il a écrit un post très percutant là-dessus, ça s’appelle « Une heure pas plus ». En fait, il en a écrit plein des posts très percutants sur un tas de sujets.
Allez-y, vous verrez.
Je ne vous en avais pas encore parlé de Monsieur Piglet. Disons que je me le gardais un peu pour moi.
Mais là, aujourd’hui, comme j’ai les abeilles, je vous dis d’y aller, un peu comme une vengeance. Un bras d'honneur à tous les voleurs de photos.
D’ailleurs, tous les directeurs de journaux et les webmasters des mes deux devraient lire Frozen Piglet.
Si je vous fais ma crise d’urticaire aujourd'hui, c’est que je me suis encore fait torpiller une photo.
Evidemment, on ne m’a demandé ni la permission, encore moins si on me devait quelque chose, et on s’est bien dispensé de dire d’où ça venait, où ça avait été... volé. Car c'est du vol.
Il y avait longtemps. Il faut dire que, ras-le-bol aidant, le blog s’ouvre désormais avec l’indication blanc sur noir que les photographies de Campos y Ruedos ne sont pas libres de droit(s), et que donc elles ne peuvent être utilisées sans l’accord des photographes. Et même l'accord écrit, soyons fous !
Ça les aura calmé six mois. Et là on dirait que ça recommence.
J’ai donc envoyé un mail, très poli, au webmaster de mes deux pour lui demander des comptes suite à cette utilisation totalement abusive. Oui, je commence toujours très poli. J’attends la réponse.
Pour illustrer ce post, une gonzesse sur le quai du métro parisien, station Miromesnil. Elle avait des jambes sublimes. Et celle-là, au moins, ils ne me la voleront pas...
A suivre évidemment...

18 février 2011

Pepín


Madrid, milieu des années 1990.
Quelque temps auparavant, dans les tablas du 5, Pepín Liria avait été héroïque avec un manso de Diego Garrido armé comme un cerf.
Le lendemain, au campo, un rejoneador, scandalisé, nous avait déclaré qu’au fronton de Las Ventas il faudrait enlever « Plaza de Toros » et le remplacer par « Cirque romain ».
Il avait vu la course à la télé...
Pourtant, Pepín ne s’était pas fait manger par le lion, pas plus que par ce terrifiant Dolores Aguirre quelques saisons plus tard. L'émotion de ce combat perdure aujourd'hui encore dans ma mémoire. Rien de brillant, ou de clinquant, simplement l'émotion véritable d'une Fiesta encore sauvage. Une  Fiesta non encore diluée dans les fundas, les indultos antiréglementaires et au rabais, les toros non piqués de plus en plus domestiques, et dans un contexte chaque jour plus désolant.
Les taurins, et sans doute plus encore les rejoneadores, ne goûtent pas les toros âpres, compliqués et spectaculaires. Les toreros sans doute pas plus. Mais l'histoire fait qu'il s'en ait toujours trouvé pour s'y mettre devant.
On peut même dire qu’ils les détestent, même s’ils nous expliquent, la main sur le coeur, que ces toros-là, qui plaisent aux spectateurs que nous sommes, ne sont pas plus dangereux que les autres qui leur plaisent à eux. En fait, ça serait juste qu'ils ne les servent pas. Ou l’art et la manière de prendre les aficionados pour des cons, en quelque sorte.

Aquí Se Puede Fumar





17 février 2011

« ‘Nomade’ aux sabots fumants »


Brive mag', le journal d'information de la ville de Brive, tombe chaque mois dans ma boîte aux lettres. Je le parcours non sans intérêt mais je ne le lis pas vraiment ; je me surprends parfois à guetter stupidement si je ne connaîtrais pas quelqu'un — dans celui de sa voisine tulliste ma grand-mère apparaît une fois sur deux... Bref, tout ça pour vous dire que, dans la version électronique de la gazette municipale, j'ai eu la confirmation que les chevaux de trait peuplant les prés corréziens n'étaient pas tous destinés à la boucherie — bien moins nombreux que les taureaux, vaches et veaux à la robe acajou, les colosses aux gros sabots et à la force herculéenne forment néanmoins un beau cheptel. Dans un article du 4 février dernier, « Chevaux de traits d'union », le journaliste Sylvain Marchou dresse le portrait de deux paysans pour lesquels comtois et ardennais sont de véritables outils de travail — débardage, viticulture, maraîchage... Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, elle était accompagnée de ce cliché.

En plus Visiter les sites Internet du comtois et de l'ardennais, ainsi que ceux de France Trait (Union des associations des 9 races françaises de chevaux de trait) et de la revue Sabots (minimaliste).
Faire un tour dans « L'enfer vert corrézien » où l'on peut voir en action les hommes et les bêtes de DCL (Débardage Cheval Limousin) dans le Maumont Blanc.

PS pour Pétition signée... Je me suis d'autant plus empressé de la signer, François, que le cœur ancien de Brive est ceinturé d'un boulevard bordé de vénérables platanes, eux aussi partie intégrante du patrimoine briviste. Je n'ose imaginer le tollé si un quelconque abruti prenait la décision d'en abattre ne serait-ce qu'une rangée...

Image et titre (la légende) © Sylvain Marchou

16 février 2011

Michael Crouser


Bon, évidemment, faut comprendre le nouillorquais...

15 février 2011

Nîchmes : ils veulent aféiter les arbres ! Sauvons-les !


Je n’ai pas trop le temps de vous expliquer dans le détail.
En résumé, à Nîchmes, il y a un type (je sais même pas qui) qui s’est mis en tête de nous couper les arbres des boulevards, ces arbres si vieux qui nous donnent une ombre si appréciable l’été lorsqu’en terrasse on se boit le pastis ou un petit blanc.
Et tout ça pour quoi ? Pour faire passer un putain de bus au gasoil.
A Nîchmes, vous le savez,  les cornes des toros se portent courtes et même parfois très courtes (cf. l'affaire Palha).
A croire que nous avons affaire à des maniaques de la scie, de la lime et maintenant de la tronçonneuse !
Ça suffit maintenant de vouloir tout couper ! Sauvons les arbres !
Sinon, cet été, nous allons boire le pastis chaud et ça va nous mettre de mauvais poil et après nous écrirons des méchancetés...
L’ami Delon vous en dit un peu plus que moi, sur les arbres, sur son blog : par là.
Alors je ne peux que lui emboîter le pas et vous engager bien vivement à aller signer la pétition pour que l'on ne nous coupe pas les arbres.

>>> La pétition est par là : http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N6343.

Sur la photo, ce sont les arbres de la fontaine. Normalement, ceux-là ne sont pas concernés.

13 février 2011

Madrid 1995


Ce jour-là le père Crouser devait être placé pas loin de moi...
C'est à peu près la seule chose de commun entre les deux photos.
Dans son Los Toros par contre Michael s'est planté au niveau de la légende. C'était bien Madrid et non Pamplona.
1995, Madrid, El Fundi, un toro de Dolores... Spectaculaire et sans conséquences, enfin je crois, ou alors minimes.

12 février 2011

Parentis-en-Born 2011


L'Association des aficionados de Parentis (ADA Parentis) a choisi ses élevages pour la Sen Bertomiu 2011 :

Samedi 6 août
Après-midi
6 novillos de MURTEIRA GRAVE (encaste Murteira Grave... pour faire simple).

Dimanche 7 août
Matinée
4 novillos de FRANCISCO MADRAZO DE LA VADIMA (encaste Santa Coloma : Gracilliano & Coquilla).

Après-midi
6 novillos de VALDELLÁN (encaste Santa Coloma : Buendía & Graciliano).

Image Un Murteira Grave © Thomas Thuriès

Vic-Fezensac 1999


A lire sur l'affiche de Saint-Martin-de-Crau les noms de Cebada Gago et de Loren, il m'a semblé que c'était le moment ou jamais de ressortir de sa boîte la carte de vœux 1999 du Club taurin vicois. Signée Laurent Pallatier dit 'Loren', cette tête rouge sang représente celle de 'Marisquero', toro d'origine Cebada Gago de l'élevage Los Toreros (!), avec lequel il passa 3 jours et 3 nuits, du 29 décembre 1998 minuit au 1er janvier 1999 midi, dans un corral de la plaza de Vic-Fezensac... N'ayant rien à dire sur ce curieux huis clos où, faut-il le préciser, l'homme était séparé de l'animal par une vitre blindée, je m'arrête là.

Image 60 heures, 1998 / Huile sur toile, 97 x 97 cm © Loren

Saint-Martin-de-Crau 2011


10 février 2011

Roquefort 2011


Le comité des fêtes de Roquefort (40) et le Cercle taurin roquefortois viennent de faire connaître la ganadería choisie pour la traditionnelle novillada du week-end du 15 août qui aura lieu le dimanche 14 août 2011 à 18 heures.
Cette année, les charmantes arènes de bois accueilleront du bétail de Fidel San Román, encaste Villamarta. Ce même dimanche 14 août, en matinée, il y aura une novillada non piquée avec des erales de Gallon.

Photographie Un castoreño à Roquefort, en 2008 © Laurent Larrieu

07 février 2011

"Tontos y Mansos" (II)


Du côté de Campos y Ruedos, la dernière sortie absolument délirante du leader Massimo Gargia (dixit Marc) président de l’OCT fantôme, a fait beaucoup rire, vous avez pu le constater.
Il devrait nous en faire plus souvent des comme ça.
Du côté espagnol, elle a laissé perplexe. Nous avons reçu plusieurs mails s'étonnant de ce vacarme, et surtout ne comprenant pas les raisons profondes dudit vacarme.
Il faut dire que Google translate fut absolument IN-CA-PA-BLE de donner à nos amis Espagnols la moindre idée du sens de la réaction assez délirante publiée ici.
Le troisième degré ne passera visiblement pas par Google...
Si j'avais le temps, je me lancerais dans une nouvelle rubrique, en espagnol, "Lo que no traduce el señor Viard", histoire de mettre le doigt là où ça fait mal. D'ailleurs, il n'est pas dit que nous ne nous y lancions pas.
Bref, si du côté de Campos y Ruedos l’inénarrable leader Massimo, président de l’OCT, a fait bien rire, ce ne fut visiblement pas le cas partout, et notamment du côté de la commission taurine d'Orthez, de la mairie d'Orthez, ou chez Nathalie Vallejo-Hicaubé, compagne du regretté El Pimpi.
Il faut dire que, pour une mairie, se voir accuser de dilapider l'argent public, ça peut faire désordre.
Nous n'allons pas reprendre ici toutes les réactions — ce serait trop long —, mais elles sont lisibles sur le blog de la commission taurine orthézienne, à savoir la réponse de ladite commission, celles du maire d'Orthez et de Nathalie Vallejo-Hicaubé, sans oublier un courrier de la cuadra de picar Hnos. Cedilla...
Voilà, c’est tout !

>>> Pour lire toutes ces réactions, c'est par là...

Le pays où les toros sont rois


Arse&Azpi me l'ont gentiment rappelé : leurs photos aussi peuvent être acquises moyennant quelques euros. Si j'insiste à ce point, ici comme dans mon post précédent, c'est parce qu'il n'a pas toujours été aisé de se procurer la photographie taurine qui nous emmenait tout droit au pays où les toros sont rois. On recherchait qui en était l'auteur — mince, Maurice Berho —, et, braconnée sur Internet, on l'imprimait sauvagement sur un papier plus ou moins glacé — ça nous arrangeait bien de ne pas être trop regardant sur la qualité — avant de la remplacer par une nouvelle que, promis juré, l'on ne toucherait jamais… Aujourd'hui, l'indécision est grande face à la profusion des candidates au tirage et à l'encadrement : laquelle saura traverser le temps ?

Image Arse, pour Arsenio Ramírez (de Logroño), & Azpi, pour Gorka Azpilicueta (de Pamplona) © Por las Rutas del Toro. ¡Enhorabuena!

05 février 2011

Bouffonnerie chez Fuente Ymbro


Ça fait déjà quelques mois que ça traite sur la Toile.
Un "tentadero" chez Fuente Ymbro.
Le pire c’est qu’ils ne s’en cachent même pas...
Si je comprends bien, à un moment donné, le "toréador" il dit : "Respecte-moi, eh ! Respecte-moi qu'elle n'est pas tonta ! (idiote)".
Et à la fin ils sont tous très contents, et il se disent des "enhorabuena" (félicitations), et ils s'applaudissent...
J'ai piqué "ça" chez nos amis de Toro, torero y afición.

04 février 2011

Bonne fête


Bande de mécréants ! Je suis persuadé que pas la plus infime partie des lecteurs et rédacteurs de ce blog n'a pensé qu'aujourd'hui on célébrait sainte Véronique dans le calendrier catholique. Nul doute que toute sainte en devenir qu'elle fût, celle-ci ne vint pas à penser au moment de tendre un linge au Christ en pleine ascension du Golgotha que son geste, longtemps après, serait maintes fois recopié et réinterprété au moyen d'une lourde cape de percale jaune et rose. En effet, à l'époque ces couleurs n'étaient guère à la mode (qu'en sais-je ? Rien...)
Quelques minutes à fureter sur Wikipédia m'ont permis de découvrir que ce prénom provient de  Βερενίκη, Berenikê, mot macédonien signifiant "qui porte la victoire", latinisé en Véronique, et que, comme tant d'autres saints et saintes de nos calendriers, elle n'est pas citée dans les évangiles canoniques, mais peu importe puisque l'histoire est jolie. 
Naturellement, le Moyen Âge, friand de reliques, a éparpillé à droite à gauche plusieurs voiles de Véronique parfaitement authentiques. On en trouve aujourd'hui un à Saint-Pierre-de-Rome (une massive statue de Véronique soutient l'une des quatre colonnes du choeur), un autre à la basilique du Sacré-Cœur de Paris et pas moins de trois en Espagne [Catedral de la Asunción de la Virgen (Jaén), Monasterio de la Santa Faz (Alicante) et Ermita del Santo Rostro à Honrubia (Cuenca)] !
Vous sentant déjà défaillir d'ennui, je vous laisse avec le jeu du soir : ¿Dónde está Verónica? dans cette extraordinaire peinture de Jérôme Bosch, conservée au Musée des beaux-arts de Gand. 


Pour les plus courageux et persévérants, quelques autres versions libres de droit ou non... :
— celle de Mattia Preti "il calabrese" conservée à Los Angeles, ici ;
— celle du Greco, conservée à Toledo au musée de la Santa Cruz (logique...), ici ;
— deux versions de rodilla par Hans Memling, ici (National Gallery of Art, Washington DC), et par Jacopo Pontormo, plus dynamique,  (à même la pierre de Santa Maria Novella à Florence), et
— un article sur le Santo Rostro de la cathédrale de Jaén.

PS Vous me ferez le plaisir de ne pas confondre ces photocopies-là avec le Saint Suaire de Turin qui est, lui,  le linceul du Christ.

03 février 2011

Le toro de Madrid



Parce que 'Ribete' a été élu meilleur toro de la temporada madrilène passée
Parce que ce cliché (disponible en boutique) n'avait pas encore été publié
Parce que sous la pique avec poder cet encasté marqué du H a bataillé
Parce que les mouches — au taquet — n'auront pas cessé de l'agacer
Parce que chez Cuadri la naissance d'un castaño est rarissime et
Parce que «Comeuñas» n'en finira jamais de nous faire rêver
Parce que le printemps tarde à pointer le bout de son nez
Parce que Don Celestino, Luis, Fernando, et puis José.

«'Ribete', de Cuadri, premiado por la Asociación El Toro de Madrid»

Image © François Bruschet

01 février 2011

"Tontos y Mansos"


31 janvier 2011 – Comité de rédaction de Campos y Ruedos.


— Philippe Marchi (chocolat au lait, madeleine Bijou dans la main gauche, souris main droite) : "Puti, mais c’est pas vrai, non mais vous avez vu la photo ??? Mais y’a des claques qui se perdent. Tenez, d’ailleurs, ça me fait penser qu’en fouillant sur Internet l’autre nuit — il devait être 2 heures du matin et, d’ailleurs, je crois qu’il pleuvait (hein Patou il pleuvait ?) — je suis tombé sur une photographie un peu similaire de Lady Gaga et de Kate Perry au bord d’une piscine à Los Angeles. Puti, pareil, ils avaient collé au premier plan sur la droite un type qui n’avait rien à faire là à mon avis — mais peut-être que je me trompe —, avec un chapeau pareil que même la reine d’Angleterre aurait renié. Non mais les gars c’est un scandale là !"
— Thomas Thuriès (assis sur le Cossio, Origenes e historial del toro de lidia dans la main gauche, l’index de la main droite tourne les pages du El Toro de Santa Coloma d'Adolfo Rodríguez Montesinos) : "Philippe, le chocolat c’est trop fort pour toi le matin. Mange une pomme, ça détend !"
— JotaC (plongé apparemment dans un article sur la migration des palourdes en milieu subarctique, apparemment seulement) : "Ché vrai Felipe, tu t’exchites pour riench. Au moinch y’a les deux dechus. Chétait ce qui étaich convénuch, no ?"
— Philippe : "Oui mais non, y’a des principes quand même. Et on ne peut pas tout accepter !"
— Tendido69 (se coiffant la mèche, le menton fier et le genou fébrile) : "C’est vrai JotaC, Philippe n’a pas tort, c’est un chapeau erguménatique et ça gâche la photo ! T’en penses quoi Batacaze ? Toi, l’artiste ?"
— Batacazo (artiste exposé sur un frigo de Gourbera, dans les Landes) : "Ben, la photo c’est ce qui était prévu c’est vrai, donc faut pas mégoter les greluches. JotaCh il a pas tort même s’il espingouine un max ! Après, voilà, c’est sûr que coller cet individu à chapeau mal rasé sur la droite de la photo, ça fait pas pro. Et nous on voulait du pro ! Du bon ! Du qui scotche la rétine. Et là putain quand je vois le résultat, quand je vois ce morceau de paille bouffer toute l’image, putain ça me donne envie de cogner et d’éparpiller un peu partout ! Philippe, passe-moi une pomme bordel !"
— Yannick Olivier (autrefois pseudonommé Y.O. mais, pour des raisons que lui seul connaît, il se fait maintenant appelé Yannick Olivier) : "Ne t’emporte pas Batacazo ! Cela ne sert à rien. Nous ne pouvons rien dire, le contrat est rempli malgré cet accroc. Peut-être aurait-il pu faire l’effort de régler les courbes dans Photoshop, de désaturer dans le coin droit, de mettre un point blanc dans le quart inférieur voire même d’utiliser la baguette magique pour faire disparaître le barbu et son chapeau. Mais moi, je ne suis pas objectif à ce niveau-là, j’adore les chapeaux de paille."
— Philippe (outré) : "Bouuuuuuhhhhhhhh ! Re-bouuuuhhhhhhh ! Yannick, non ! Visuellement c’est un suicide ce chapeau de paille ! Ça gâche tout ! Puti ! Non mais dites-lui. Thomas, ferme l’annuaire de la GLU et dis-lui !"
— Thomas (page 102, annuaire GLU) : "Vous saviez qu’il y avait du Veragua dans l’élevage de Angelina Concepción de la Luz Inmaculada ?"
— JotaC (brun comme un espingouin) : "Bach, dans les tous les cach, on pé rien faire ! On avaich dit una photoch avec los dos y la photoch ben elle est lach !"
— Batacazo : "Putain je savais qu’il fallait pas faire affaire avec lui. Je l’avais dit merde ! C’était pas une bonne idée !"
— Tendido 69 : "Peut-être mais c’était un moyen ! Il voulait faire de l’audience, il publiait une photo de nous et il relançait son audience et il raquait et on se payait le livre 02. Merde, c’était pas con. On est bankable question image, il le sait. On collabore, il paie et on publie le livre. On le savait tous !"
— Yannick : "Bankable c’est sûr ! Mais avec ce chapeau et cet énergumène à droite de l’image, va falloir une bonne brega pour s’en sortir !"
— Philippe : "Z’êtes sûrs que c’était une bonne idée de les mettre, eux, en photo ? Trouvez pas que la casquette de Solysombra c’est un peu too much quand même ? Le côté djeuns je veux bien mais y’a des limites, non ?"
— JotaC : "C’est chur ! Ché affreuch ! En plous, il avait una cachquette NY dans cha valise, il trouvait que ça fésait trop pour la photoch ! Yé lui ai dit que no pero il m’a répondou que celle-la elle serait énoooorme pour la photoch !"
— Batacazo : "Putain, va falloir lui expliquer deux ou trois trucs question fringues à la Brusche ! Sans déconner ! T’as une autre pomme ?"
— Thomas : "Heureusement que Larrieu nous sauve un peu. Il rend bien, c’est sûr !"
— Tendido69 : "J’ai toujours rêvé d’être lui, je ne vous l’ai jamais dit mais j’ai toujours rêvé d’être lui ! C’est sûr qu’il rend bien !"
— Batacazo : "Ben c’est pas dur à côté de la casquette et de l’énergumène barbu à droite ! Et puis la chemise est tendance, tout à fait dans l’esprit qu’on voulait !"
— JotaC : " Che vrai que yé l’aime beaucoup cette chémise entré lé verde y le blou. Ché trech jeune !"
— Philippe : "En attendant, va falloir qu’il raque l’autre, le photographe. Il a eu sa remontée d’audience grâce à nous, et puis, lui, pour ses bouquins, il a des sponsors publics !"
— Yannick : « Ne sois pas comme ça Philippe, tout vient à point. Le numéro 02 se fera, tu verras. Il n'en demeure pas moins, et Solysombra ne saurait qu'être d'accord avec ça, que tu ne peux pas le traiter de photographe non plus. Photocopieur, peut-être, à la rigueur."
— JotaC : "Ouich, il sé ferach ché chur ! Faut juste que yé finisse d’escribir lé texto sobre Fernando. Yé vé finir bientôt, promich !"
— Yannick : "Thomas, un café ?"
— Thomas : "Monsieur Y.O., ce n’est parce que la situation est rude qu’il faut me menacer !"
— Tendido69 : "Comme dirait l’autre, c’est énoooooooorrrrmmme quand même, si les gens savaient que Camposyruedos 02 est financé par lui... C’est énoooooooorrrrmmme. D’ailleurs, il paye en liquide, hein ?"