31 juillet 2008

Un soir de juillet, Marion Rampal


C’est Jaydie Putterman qui m’a embarqué dans cette histoire. Il faut dire qu’il n’a pas besoin de beaucoup insister Jaydie pour m’entraîner sur les chemins de découvertes plus ou moins improbables. Sur le moment je n’avais pas tout compris de ses intentions. Je pensais que nous allions simplement passer un moment tranquille à photographier un concert de jazz, pas plus. Juste une agréable soirée estivale.
J’ai d’ailleurs été très étonné que ce soit la chanteuse elle-même qui me contacte pour me prévenir de mon accréditation à son concert. Mais il est vrai qu’avec Jaydie il ne faut s’étonner de rien. En fait, Jaydie connaît très bien Marion Rampal. Jusque-là, il n’y a rien de très étonnant puisque Jaydie connaît quasiment tout le monde dans un rayon d’environ 6 691 kilomètres autour d’Avignon.
Marion n’est pas d’Avignon, pas de New York non plus. Marion, elle est juste de Marseille… Non... Poum poum… Je recommence. Marion n’est pas d’Avignon, pas de New York non plus. Marion c’est simplement une putain de bonne chanteuse de jazz, comme Jaydie est un putain de bon photographe new-yorkais, si vous voyez ce que je veux dire. Enfin, quand je dis « voir » ce n’est pas vraiment le mot. Dans le cas de Marion ça serait plutôt entendre, écouter et s’émouvoir.
Son timbre de voix ? Disons que ça combine la douceur de la muleta de mon cher Manzanita avec la puissance et la fermeté de celle de César. Et si ça ne vous évoque rien, le mieux est de vous rendre dans un premier temps sur le Myspace de Marion et ensuite, surtout, courir la voir sur scène, pour un vrai concert. Le jazz finalement c’est comme les toros. C’est tellement mieux en vrai. C’est même exclusivement mieux en vrai.
A la fin du concert, Marion a remercié quelques personnes. Et lorsque nous pensions que les remerciements étaient terminés, après un blanc, un brindis tout particulier, plus émouvant que les autres, plus fort, un brindis spécial pour M. Jaydie Putterman a raisonné, à Avignon, dans l’enceinte du cloître des Carmes. Je balance un discret coup de coude à Jaydie qui est ému. C’est à cet instant que la vieille dame, juste derrière nous, lance à sa copine : « Ça fait toujours bien de rajouter un américain dans la liste… » Ça ne s’invente pas un truc pareil et nous nous en sommes amusés.

Je ne pouvais évidemment pas passer à côté de cette opportunité de vous présenter notre première galerie totalement hors sujet. Encore que le hors sujet est ici tout relatif. J’en parlais il y a peu avec Michel Volle qui m'a confié là-dessus un truc très intéressant que je vais me garder pour plus tard. En attendant, il me fallait bien lui trouver un petit coin à cette galerie. La rubrique RUEDOS m’est apparut toute indiquée, eu égard le parallèle évident entre la piste et la scène. Par contre, pas la moindre trace d’Avignon dans la liste de nos villes. J’ai donc choisi ce que j’y ai trouvé de moins taurin… Nîmes ! Nîmes, oui, et pourquoi pas Nîmes d’ailleurs ?
La première partie de la galerie présente des photographies réalisées lors de la balance. La seconde partie, c’est le concert lui-même. C’était à Avignon, au cloître des Carmes, un soir de juillet 2008.

>>> Retrouvez Jaydie & Marion dans la rubrique RUEDOS du site et sur son MySpace.

NDLR Pour des questions bassement techniques, c'est désormais dans la rubrique PHOTOGRAPHES du site que vous trouverez la galerie consacrée à cette soirée.

Figures de toreros (I)


« Occupé à rentrer des données pour un site ami, je suis tombé en arrêt sur »1 un nom. Plus exactement trois noms qui, assemblés, m’évoquaient vaguement la légende d’une photographie sans âge captant un regard aussi vide que perçant ; un regard porté par un visage rond et glabre, presque féminin autour de la bouche — dessin des lèvres et mouche inversée —, et barré d’une coiffe laissant timidement apparaître, par paires, sourcils et cheveux en pointes. Une montera vissée sur la tête qui vous transforme, plus sûrement sans doute que des bas roses ou un costume de lumière, un jeune homme en torero — tel le diadème muant le jeune fermier Amôsis 1er en redoutable guerrier...
À la tombée de la nuit le 25 juillet dernier à Las Ventas, Luis Gómez Molina a tué, tête nue, deux novillos de Torres Gallego « con dos buenas estocadas », « con dos estocadas muy certeras »2 ; deux coups d’épée d’un matador de toros qu’il n’est pas encore...

1 Cette phrase, déjà "servie", servira d’autres fois...
2 D’après, respectivement, Juan Pelegrín & César Palacios sur Las-ventas.com / « 25.07.2008 » : « La tarde tras el objetivo » & « De la mano de... ». Voir aussi la biographie du « Programa de mano para el 25 de julio ».

Image Luis Gómez Molina le 29 octobre 2007 à Madrid © Manon

30 juillet 2008

Victorino en Beaucaire


Le week-end dernier ce fut un réel plaisir que de reprendre enfin, et avec envie, la direction des arènes ombragées de la ville de Beaucaire. Avant d’en venir à la course proprement dite je me dois de répondre à quelques emails qui nous ont été adressés suite au post «Beaucaire, centimètres et vieux Rayas». Bien que présenté avec humour, je confirme que les chiffres annoncés par Monsieur Viard sur son site sont totalement fantaisistes. Mon ami Laurent Giner, qui contrairement au Président de l’OCT était présent à la course, a rapidement contacté les vétérinaires chargés de constater les dégâts si je puis dire, pour s‘informer des résultats. Nous sommes donc en mesure de confirmer que la pique la plus destructrice a été la sixième (andalouse) avec 18 centimètres. La pique la moins féroce a été la troisième (andalouse) avec 11 centimètres. Les autres piques se situant entre 13 et 14 centimètres si je ne m’abuse. Il ne fait aucun doute que le rapport du vétérinaire confirmera ce qu’il a annoncé de vive voix au cours d’une discussion informelle. Il est donc totalement effarent qu’un individu puisse à ce point manipuler (?) inventer (?) fantasmer (?) délirer (?) mentir (?) sur des chiffres imaginaires dans le seul but de servir sa propagande et ses conclusions du moment. C’est mon point de vue, sauf si un élément essentiel de sa démonstration ou de sa démarche m’a échappé, ce que je reconnaitrai bien volontiers si on me met le nez dessus. Dans l’attente c’est avec impatience que nous espérons la lecture du rapport d’expertise commandité par l’UVTF.
Ceci étant précisé, nous commençons par la galerie consacrée au plat principal de la feria, soit la corrida de Victorino Martín, qui est sortie lourde et âgée, avec cinq ans bien sonnés. Côté moral nous avons eu une nouvelle démonstration de ce que peut être le Victorino moderne. Il va au cheval sans trop se faire prier mais ne s’y emploi quasiment jamais. L’ensemble a été très peu châtié. La plupart ont été assez mous, avec les complications typiques de la maison mais sans jamais que celles-ci ne soient portées et mises en exergue par la puissance et la sauvagerie que nous attendons d’un toro de combat ; qui plus est dans pareil élevage. Car même s’il nous en coûte de le souligner, chez le paleto la puissance est de moins en moins souvent au rendez-vous. Nous sommes très loin de l’émotion que nous ont procuré, par exemple, les deux importantes corridas d’Escolar Gil qui ont été lidiées cette année à Vic Fezensac et à Céret, sans parler de la surpuissante corrida de Palha de la San Isidro.
Côté façade, évidemment, il ne fallait pas s’attendre à un lot pour Madrid. Des Victorino à Beaucaire on pouvait craindre le pire. Eh bien ce fut plus que digne compte tenu de la catégorie des arènes et malgré quelques cornes visiblement abîmées. Pour une reprise en main des arènes cette première aura été positive et on ne peut que souhaiter que les choses aillent en s'améliorant pour 2009.
Ce sont les piétons qui, à mon sens, ont rendu cette après midi plus intéressante qu’ennuyeuse, ou la bouteille à moitié pleine plutôt qu’à moitié vide.
Alberto Aguilar tout d’abord, qui a laissé son premier quasiment cru pour ensuite se la jouer avec sincérité. Le garçon est visiblement vert mais avec une telle envie et de tels principes de toreo engagé nous le reverrons avec plaisir. Luis Bolivar, également avec son premier a impressionné par un calme olympien et une faculté à tirer des muletazos limpios et templés à un animal qui ne les lui a pas franchement apporté sur un plateau. Fernando Robleño aura été plus à la peine que ses compagnons.
La conclusion que nous pourrions finalement tirer de cette tarde est qu’une corrida d’Escolar peut se suffire à elle-même. C'est hélas de moins en moins le cas chez Victorino. Retrouvez la galerie de cette corrida dans la rubrique RUEDOS.

PS La vuelta du 6ème fut une aimable plaisanterie, mais ça...

29 juillet 2008

Beaucaire, centimètres et vieux Rayas


Sans doute avez-vous déjà lu que sur les six toros de Victorino Martín lidiés à Beaucaire dimanche dernier, quatre ont été piqués à l’aide de piques classiques et deux à l’aide de la désormais fameuse pique andalouse. La doctrine officielle s’est déjà autocongratulée et autopromotionnée en annonçant que les blessures résultant des piques traditionnelles étaient plus importantes que celles occasionnées par les piques andalouses.
Mais voilà, à Camposyruedos, en plus d'être très cons, nous sommes un peu comme saint Thomas, nous aimons bien vérifier. Alors, comme nous n’étions pas dans le desolladero ni aux abattoirs pour mesurer nous-mêmes l’importance des blessures, nous avons remédié à cette absence, certes coupable, par une méthode très traditionnelle mais qui a fait ses preuves, et depuis très longtemps. Nous avons sacrifié sur l'autel de nos exigences une légende de Chateauneuf-du-Pape : un Rayas 1990. Et nous avons pu lire dans son vieux et vénérable dépôt les résultats que voici : la blessure la plus importante de la journée à été occasionnée par... par... par la pique andalouse ! Vous avez bien lu ma bonne dame. La blessure la plus importante, la plus profonde, la plus destructrice de la corrida de Victorino Martín a été occasionnée par une pique AN-DA-LOU-SE !
Non, vous ne rêvez pas, et croyez-moi, le dépôt d’un vieux Rayas ça ne ment jamais, contrairement à d'autres.
Voilà qui tendrait en tout cas à confirmer que l’important résulte plutôt dans la manière dont ont se sert de l’objet, que dans l’objet lui-même... Vous me suivez toujours ma bonne dame ? Etonnant non ?
Nous avouons ignorer comment la doctrine officielle s’est procurée ses propres chiffres étrangement opposés à ceux de notre vieux Rayas. J’espère pour elle qu’elle ne les a pas lus dans le dépôt d’un vieux pinard car il est alors fort à craindre que ça n’ait été qu’une horrible piquette. Une boule de cristal peut-être ? Difficile à dire, car à Camposyruedos nous ne pratiquons pas la méthode de la boule de cristal, uniquement le dépôt d’un vieux Rayas. C’est bien connu, il n’y a que ça qui marche.

Quoi qu’il en soit, nous attendons avec impatience que l’UVTF mette à la disposition du public les chiffres officiels. Espérons que ce ne soit pas dans dix ans, et nous verrons bien alors qui manipule l’information à la manière des plus sectaires des anti-corrida et qui se contente d’annoncer simplement des résultats sans les manipuler en fonction d'intérêts plus ou moins obscurs. Et si notre méthode s’avère être la bonne, nous pèterons un autre Rayas pour fêter ça ! Amen.

La pique, la cordelette et le Dédé


On ne demandait rien à personne et, en pleine sieste, on nous réveille pour une histoire de picadors, de canaux et d’anti-taurins. Faudrait voir un peu à s’organiser. Si on s’engueule aussi l’été, on fera quoi cet hiver mon Dédé ?
La dernière provocation de Dédé : « Gnagnagnagna... ... ... De même que je suis prêt, à n'importe quel moment, à discuter de tout avec l'ANDA "canal historique", c'est-à-dire avec ceux qui ont fait avancer de nombreux dossiers, avant de malencontreusement confier les clés de leur association à leurs jeunes émules qui n'ont manifestement pas leur capacité de réflexion et suivent, ce qui est troublant, la même logique que les anti-taurins : provoquer la polémique pour montrer que l'on existe sans jamais apporter de solution... ... ... gnagnagnagna »

J’ai aussitôt appelé l’administration des phares et balises pour qu’ils envoient les pompiers jeter un seau d’eau au type qui se prend pour un phare sur la dune de Vieux-Boucau.
Ayant été désigné « canal historique au pied levé », je suis chargé de répondre bien décidé quand même à m’épargner un truc de cinq pages.
Après un rapide coup d’œil à mon agenda, je signale au solliciteur d’entretien qu’il va falloir venir au siège international de l’ANDA avec le sac de couchage car le calendrier est chargé et que je ne peux dégager, au mieux, qu'une trentaine de minutes pour Noël. Le canal est bouché en particulier quand on le gonfle.
Quant à la « jeune et mule », je pense qu’il doit s’agir de notre président, « un certain Giner », que nous avons élu à la majorité : 8 524 pour et 3 abstentions (un membre du CRAC, un de la SPA et un de l'OCT ). (Té au fait « combien sont-ils à l’ANDA ? »)
Mais revenons à nos boutons.
Je suis moi aussi favorable à une diminution générale de plein de choses :
1 - L’âge des picadors devrait être ramené à 68 ans ET le poids à 95 kilos ;
2 - Pour les monosabios, j’ai pas d’avis contrairement à toi Dédé qui a un avis sur tout ;
3 - Pour les chevaux, le peto, les lignes concentriques ET le palco : voir le règlement qui ne sert absolument à rien et surtout pas aux picadors.

Quand Dalila a coupé les cheveux à Samson il a perdu sa force. Depuis que les tiens ont poussé, tu es devenu pec. Reviens me voir avec une coupe de cheveux correcte car il sera difficile de racoler les morceaux.
Inutile que nous descendions du grenier notre malle d’arguments en ces temps d’invectives qui auront au moins l’avantage d’amuser la galerie et les gradins.
Salutations partagées entre l’hilarité et la consternation.
Mario Tisné
Vice-président de l'ANDA-tous-canaux-confondus

28 juillet 2008

Batacazo ! Au frigo !


Ça y est, tu es sur le frigo de la cuisine, une consécration toute domestique et familiale, le travail d'une vie, tu y es parvenu. Chapeau, rien à rajouter. Pendant que Christine regarde le foot à la télé, moi je regarde le frigo en buvant les bières qui sont dedans. Je pleure parfois. Le papier va rester là jusqu'à la rentrée et on le remplacera par l'emploi du temps du lycée si on a le courage. L'affiche se trouve partout du Béarn à la Bigorre, tous les abribus chantent ta gloire et on s'incline devant l'opus jusque dans le tunnel de Bielsa ou la Brèche de Ronceveaux. On peut l'admirer dans les grottes de Russel au pied du Vignemale ainsi que sur le mauvais chemin qui mène aux filets d'Etxalar. Ce n'est plus tout à fait une affiche mais déjà un drapeau en attendant d'être l'icône occitane, la bannière gasconne, des aficionados libres et romantiques. La chose ne t'appartient plus, M. Souquère me l'a dit entre deux hoquets. J'ai à l'esprit cette œuvre sublime de Delacroix où la République entraîne le peuple, à demi nue et ses gros nichons à l'air tout en brandissant l'étendard tricolore. Tu lui ressembles tant. Bises. Mario

Image On clique dessus et on lit...

Orthez 2008


Ce n'est pas tous les jours que l'on nous donne l'occasion de faire des photographies depuis le callejón. Hier, it was the first time. C'est vrai que c'est sympa un callejón pour faire des photographies... Pour le reste, "mejor ni hablar".

Je ne ferai donc pas ma petite "analyse" de cette corrida des Frères Jalabert pour une simple question de cohérence intellectuelle (on ne fait pas le compte rendu d'une course suivie depuis un callejón au-dedans duquel on a été invité...).

>>> Retrouvez donc la galerie de cette corrida dans la rubrique RUEDOS.

27 juillet 2008

725 kg


Je n’ai pas lu la presse locale mais j’en ai eu les échos. 725 kg, un Victorino de 725 kg. Voilà qui a fait parler, écrire et vendre du papier. La seule chose, c’est que 725 kg ce n’est absolument pas un poids normal pour un Victorino, ni pour l'immense majorité des élevages d'ailleurs. Une curiosité de la nature probablement, mais rien de plus et pas de quoi en faire un fromage, et surtout pas de quoi en faire un argument promotionnel comme cela a été fait par certains. Ensuite, lorsque les aficionados moqueront les toritos terciados et anovillados que s’autorisent les figuras, les mêmes qui se sont pâmés sur les 725 kg de ce Victorino viendront nous expliquer très sérieusement, outrés, l’air entendu et connaisseur, que ces aficionados incultes sont des ignares qui, en lieu et place d’un toro en type, exigent des éléphants avec des cornes. En attendant, il paraît que ce Victorino de 725 kg est le toro le plus lourd jamais lidié en France. Rendez-vous compte !

NDLR Et un lecteur nous éclaire : "J'ai personnellement souvenir d'un Miura de 740 kg lidié à Arles il y a déjà quelques années lors de la despedida d'un des frères Campuzano." Ce Victorino n'était donc pas le plus lourd toro lidié en France.

26 juillet 2008

Beaucaire


Il y a très longtemps que je n’ai pas assisté à une corrida à Beaucaire, empêtrée dans des tribulations directoriales trop souvent douteuses, à de trop rares exceptions près, et sans réelle ligne de conduite. Cette année, nous allons y retrouver tous les copains, et même plus probablement. La nouvelle municipalité, fraîchement élue, semble avoir décidé de reprendre les choses en main. Premier résultat des courses : une novillada de Pablo Mayoral aujourd’hui, une de Monteviejo demain matin et une corrida de Victorino demain après-midi. Souhaitons que le résultat final soit aussi satisfaisant que son annonce a été réjouissante pour l’Afición. En guise de mise en bouche, un morceau de campo chez Pablo Mayoral. C’était en mai dernier.

A l'insu de leur plein gré


C’est presque en catimini que l'UVTF a mis en ligne les résultats des analyses de cornes de la temporada 2007, soit probablement très longtemps après que les vétérinaires leur ont communiqué les noms des fautifs. Sauf si cela nous a échappé...
And the winer is : Victoriano del Río ! Quatre toros analysés à Dax et Béziers pour 3 positifs : 2 à Dax et 1 à Béziers.
Il y a Puerto de San Lorenzo également qui n’est pas mal placé du tout. Allez courage ! Encore un effort ! Mais bon, ça c’est tellement décasté qu’on ne va pas en plus leur en mettre une couche sur les cornes. Ce serait un peu tirer sur l’ambulance, non ? Et puis ici on n’est pas sur le Tour de France. La mise hors course des tricheurs n’est même pas encore le début d’une utopie.
Non, ici on nous explique que c’est la faute aux arbres trop durs et aux vétérinaires trop cons. C’est à l’insu de leur plein gré finalement. Et ça arrange bien tout le monde.
On en vient même à regretter les gesticulations amusantes, maladroites et déplacées de Folque de Mendoça. Ça avait au moins le mérite de nous faire rire, entretenir le suspense et donner l’illusion d’un minimum d’ordre ou de police dans l’univers impitoyable des « cajones de curas ».
Dorénavant, tout le monde ferme pudiquement les yeux, plus personne n’en parle. Bref, tout le monde s’en fout, tous trop occupés à compter le nombre de rangs de cordelette de la pique andalouse.
Et vous, pauvres aficionados utopiques, vous pouvez compter sur qui vous savez pour ne probablement rien faire. Les choses sont finalement moins hypocrites à Nîmes qui, elle, ne fait officiellement plus rien. Simplement se donner l'illusion de la propreté, s'autoproclamer. C'est tellement plus simple. Pourquoi se compliquer la vie ? Bon, Dax ;-)

PS J'y pense. Et si, pour s'éviter tout ces maux de tête, on les sortait directement en piste avec les fundas ? Dans ces conditions, de nouvelles perspectives se profilent, de nouveaux horizons s'ouvrent à nous. Nous pourrons imaginer de nouveaux principes, de nouveaux slogans : sortez couverts, protégez-vous... Assurément un nouveau thème de recherche pour l'OCT...

25 juillet 2008

No comment


"Wouah ! comme ils se la pètent sur Campos y Ruedos... Ils ont viré les commentaires !"

Eh oui... C'est le problème quand on fréquente des Afghanes à Céret, on finit taleb (un taleb, des taleban, pour les gens de peu de Persan), mais comme nous ne sommes encore que de petits amateurs, nous procédons graduellement : avant de jeter un voile pudique et grillagé sur l'OCT catalan, avant de dynamiter la statue de Fleming à Las Ventas (au prétexte que la pénicilline, c'est de la triche !) avant de puntiller (ou lapider, c'est encore en discussion) en piste les picadors maladroits ou peu honnêtes entre les 3è et 4è toros, bref, de développer le folklore pour les occidentaux, nous nous attaquons directement à la liberté d'expression.
Dans la tour d'ivoire d'où nous écrivons, véritable émetteur-récepteur avec le dieu de la tauromachie et ses saints, il nous manque parfois le temps et le courage de "modérer" como Dios (ah ben tiens, justement, le voilà, lui !) manda. On n'a jamais été très doués pour la modération, de toutes façons, quel que soit le domaine.
Nous avons constaté que les commentaires avaient parfois tendance à tourner au forum, ce qui n'est pas la vocation du site (ce côté "agora" est vu chez nous autres, surfeurs afghans barbus, comme un vestige du passage d'Alexandre dans nos contrées et il nous semble urgent de faire disparaître cet héritage gréco-macédonien).
Bref, pour tout un tas de raisons pratiques, nous sommes au regret de mettre fin aux commentaires sur ce blog, comme vous l'avez compris.
La messagerie contact@camposyruedos.com reste plus que jamais ouverte à ceux qui désirent réagir à nos élucubrations (si vous avez un message pour Dieu, on fera passer aussi). A bientôt !
Mollah69

PS Ci-dessus, un candidat à la lapidation.

Parentis Calling

L'ADA Parentis nous informe sur son site que les locations hors abonnement pourront être effectuées à partir du 28 juillet prochain.
Pour rappel, ce grand rendez-vous annuel des novilladas sérieuses sera en 2008 l'occasion de revoir deux élevages chers au coeur de l'Afición parentissoise et des aficionados en général : Pablo Mayoral et Raso de Portillo, ganaderías auxquelles nous avions consacré un reportage dans la rubrique CAMPOS.
Et pour se rafraîchir un peu la mémoire, n'hésitez pas à faire un tour sur les fiches de présentation que le site Terre de toros tient à votre disposition.

Excellente Sen Bertomiu !

Tercio de varas : à débattre ou à défendre ?


C’est bien volontiers que j’ai mis en ligne les emails qui nous ont été adressés par Roger Merlin, président de la Fédérations des Sociétés Taurines de France (FSTF).
Loin de moi l’idée de remettre en cause les nobles dessins de cette vénérable institution, mais qu’il me soit permis de considérer, a priori, qu’une étude de l'évolution du tercio de pique, au regard des dimensions de la puya, ne me semble pouvoir déboucher que sur une vaste fumisterie. Mais je suis évidemment susceptible de changer d’avis.
Plus que la grandeur de la pique, le problème majeur me semble venir de l'évolution du toro tel qu’il est sélectionné par les ganaderos et souhaité par les taurins.
Il est là le problème : l’affaiblissement voulu du toro, son affaiblissement organisé, sélectionné, prémédité. Les aficionados ont-il en mains les pouvoirs de faire infléchir cette évolution ? Nous savons bien que non. Nous ne sommes pas décisionnaires. Mais ce pessimisme ne doit pas pour autant nous pousser à accréditer, appuyer et accompagner les idées de ceux qui veulent la diminution de la taille de la pique pour aller dans le sens d'une histoire qui nous est imposée. Aujourd’hui, la pique andalouse, demain la pique de tienta de macho et, pour finir, n’en doutons pas, la pique de tienta de vache, avant plus de pique du tout.
Ajoutons à tout cela le je-m'en-foutisme de la torería pour ce tercio, et arrêtons de nous masturber sur les millimètres de la pique qui ne sont qu'un prétexte pour aller dans le sens des exigences du taurinisme et affaiblir un peu plus encore le toro par une sélection faite en conscience et à dessein.
Quand on a vu lidier les Palha de Madrid, ou les Escolar de Céret, il n'y a pas besoin de se gratter le crâne pour savoir s'il faut ajouter ou supprimer un millimètre de fer ou de cordelettes. Ces corridas ont été bien réelles, elles n’ont rien de fantasmagoriques. Les nier, c’est nier l’histoire, c’est nier la Fiesta elle-même, son essence. Rappelez-vous 'Bastonito', rappelez-vous 'Gañanito', rappelez-vous 'Mulillero', rappelez-vous 'Bombito', rappelez-vous 'Clavelino', rappelez-vous 'Guarapito', rappelez-vous... Va-t-il falloir réécrire l’histoire ? Va-t-il falloir réviser tout ceci ?
Quant à celui qui donne de l'écho à cette diminution de la pique, André Viard, puisque c'est de lui qu'il s'agit, n’oublions pas qu'il a lui-même proposé à notre Président de la République d’interdire la corrida aux mineurs de moins de 16 ans non accompagnés.
A l’époque, Camposyruedos, très poliment, l’avait contacté pour tenter de lui faire prendre conscience de son erreur. Et c’est nous qui avions pris alors conscience du côté particulièrement calculé et assumé de cette démarche, puisqu’il nous avait répondu ce qui suit. Morceaux choisis :

"... combien d'enfants de moins de seize ans se rendent-ils aux arènes chaque année sans y être accompagnés par leurs parents ? Aucune statistique ne nous le dira, mais je puis vous assurer que le nombre est dérisoire...

... il ne s'agit donc pas comme vous le craignez d'un renoncement à ce qui est une des conditions primordiales de la pérennité de notre culture, mais d'un choix tactique dicté par les circonstances : face à l'intransigeance des abolitionnistes, nous devons opposer un discours responsable, l'important étant de passer ce cap difficile... Dans cet ordre d'idée, je pense d'ailleurs que le projet de règlement basque conforte notre position même si certains médias ont titré de manière négative faisant croire à une interdiction : il dit textuellement le contraire...

... Le rapport de force nous est pour l'instant défavorable dans la mesure où les thèses développées par les anti-taurins ont trouvé dans les médias une écoute bienveillante dont nous ne pouvons nous prévaloir, sauf quelques notables exceptions.
Aujourd'hui, si Sarkozy doit prendre une décision en arbitrant le rapport de force qui est remonté jusqu'à lui, ce sera, n'en doutez pas, en notre défaveur ou, au mieux, en coupant la poire en deux...

... Pour l'instant, nous devons gagner du temps dans l'espoir de voir aboutir le projet d'Observatoire régional des cultures taurines que nous essayons ensemble de mettre en place. Quand ce sera le cas, celui-ci deviendra en vertu du principe de subsidiarité l'autorité de tutelle compétente en matière taurine, et pourra notamment s'il y a lieu rétablir le droit des mineurs à entrer aux arènes...

... L'accompagnement par les parents que nous préconisons va dans le sens de toutes les opinions émises par les psychiatres, psychologues et psychanalystes dont nous avons sollicité l'avis sur le sujet afin de l'opposer au "dossier" de la SPA. Selon eux, la violence n'est traumatisante que si elle n'est pas expliquée. Qui peut mieux le faire pour un adolescent, et plus encore pour un enfant plus jeune, que ses propres parents ?"

Sans doute vous souvenez-vous également de la revue Toros qui avait mis alors tout son poids dans cette bataille en dénonçant ce renoncement. Alors je vous le dit, très calmement, très sereinement, sans aucune haine, ni pensée d’arrière-boutique, à Camposyruedos nous n’accordons pas la moindre confiance à celui qui, hier, était disposé, en catimini, à faire des concessions aux antis, pour aujourd’hui défendre l’Afición contre les excès et les dérives du système, que ce soit en matière de piques ou d'autres choses. Avant d’être journaliste, photographe ou président de l’OCT, c’est un taurin. Et les taurins ne se mangent pas entre eux. Nous n'avons pas renoncé aux mineurs, nous ne renoncerons pas plus au premier tercio.

24 juillet 2008

Suite à la course...


... de Miura à Mont-de-Marsan, l’inénarrable André Viard — le Leopoldo Fregoli de la tauromachie, le Rémy Bricka de la corrida — s’est fendu d’un édito publié le 21 juillet dernier. Un brin paranoïaque, j’ai cru me reconnaître dans « ceux qui nous expliquent, shéma à l’appui »... Une fois n’est pas coutume, je me permets donc de réagir en intervenant, largement et directement dans le texte — repris tel quel... A Campos y Ruedos, nous n’estimons pas nécessaire, fort heureusement, de répondre systématiquement aux provocations malignes de M. Viard — vous l’aviez sûrement déjà remarqué — destinées, nous ne sommes pas dupes :
un, à faire parler de lui ;
deux, à occuper, en fin stratège du mundillo qu’il est, un espace supplémentaire, même modeste et... à plus forte raison hostile ;
trois, à faire l’effarouché quand les oreilles lui sifflent et
quatre, enfin, à nous détourner un temps de ce que nous aimons, à savoir l’utrero adelantado "auto-aféité", faible et décasté... Hé ! hé !


« CAS D'ÉCOLE

A un détail prés, quelques centimètres d'acier trempé et de cordelettes de nylon, D’avantage que les 29 ou 26 mm d’acier trempé, les centimètres de cordelette sont de trop et il ne saurait s’agir d’un détail puisqu’on touche là, d’entrée de jeu, à un des nœuds du problème ! la corrida d'ouverture de la Madeleine aurait pu se solder par un triomphe majuscule. C’est bien cela l’essentiel ! Malheureusement, seul un des trois toros importants que la corrida comptait parvint à passer le cap fatidique d'un premier tiers inadapté. Lire "inutile", "chiant" ou "rasoir" (tiens, rasoir, c’est drôle ça...), mais dans le cas où il serait "inadapté", vous ne nous avez toujours pas exposé clairement comment vous le conceviez ? On s’impatiente... Et si c’étaient certains toros ("touchés", faibles et décastés) qui étaient devenus "inadaptés" au combat, parce qu’élevés avec toutes les "qualités" nécessaires pour subir la monopique actuelle ? Auquel cas la polémique "pique traditionnelle/pique andalouse" ne serait que pure et vaine gesticulation ?

Il convient de rappeler que les arènes du Plumaçon ont renoncé cette année à imposer coûte que coûte les deux piques obligatoires, C’est obligatoire mais... la désobéissance peut aussi avoir ses vertus... et il convient de remarquer que malgré cette mesure deux toros furent trop piqués. Quand on revient de Céret et qu’on lit ce qu’on lit, les yeux vous piquent ! Pourquoi ? Parce qu'ils s'employèrent en brave, Lors de la seule pique reçue, donc ? qu'ils poussèrent sans compter et que la pique fit des ravages. Mais pourquoi diable fait-elle tant de ravages ? Peut-être allez-vous finir par nous expliquer le fond de votre lumineuse pensée ?

Pouvait-on l'éviter ? Dans l'état actuel des choses, non. Ah ! Voilà, je sens que ça vient... Car il est impossible de demander à un picador soumis à pareille pression de lever sa pique au risque de finir avec son cheval dans le callejon. Trop balèzes ces picadors ! S’ils ne relèvent pas la pique, c’est tout bonnement parce qu’ils risqueraient de filer dans le callejón... avec leurs chevaux !!! Et vu le nombre de personnes (inutiles) présentes dans ledit callejón (n’est-ce pas M. Viard ?)... De grâce, messieurs les picadors, relevez la pique !!! Et il est inutile Ben voyons... de demander aux cuadrillas d'aller prestement au quite, dans la mesure où quand un toro poursuit ainsi la proie qu'il sent au bout de ses cornes, rien ne la lui fera lâcher. Mouais... Vous causez rejoneo, là ? Ou vous jouez au bonimenteur ?... Ce paragraphe semble tout droit sorti, vu le sérieux de l’argumentation, d’un de ces hebdos nationaux grand public plus ou moins bien renseignés... À qui vous adressez-vous au juste ?

Heureusement, peut-on penser a posteriori, la présidence et les toreros eurent le bon goût sic de changer le tercio après la première. Et celle-ci — pique andalouse ou non — était évidemment bien placée et dosée (hé ! hé !)... Puisqu’il n’y en aura qu’une, autant qu’il s’en souvienne ce "cochon" de toro ! Mais est-on condamné à devoir éternellement se lamenter et à assister à la sempiternelle chasse aux sorcières Rhô ! Tout de suite les grands mots... des yaqua et des yfautcon de service Vous leur accordez beaucoup trop d’importance, M. Viard ; tous leurs lecteurs réunis ne remplissent pas le callejón du Moun ! qui nous expliquent Ils expliquent, eux... que les picadors et/ou les matadors sont des sagoins et qu'il faut les éduquer ? S’il ne doit en rester qu’une, ce sera elle, l’éducation...

Faut-il supporter sans broncher les raisonnements Ils raisonnent, eux... emberlificotés Peut-être le seraient-ils moins si les "faux cons" de service connaissaient les véritables motivations et objectifs de leurs "vrais contradicteurs" ? "Yaqua" être plus explicite... de ceux qui nous expliquent, shéma à l'appui, que la pique traditionnelle fait finalement moins de ravages que l'andalouse qui est plus petite ? Faux, faux et faux !!! Ils ont écrit : « C'est le statu quo complet ! » Comme si, toutes choses étant égales par ailleurs, ??? un coup de canif faisait plus mal qu'un coup de sabre ! Vous plaisantez ? Vous passeriez du canif au sabre en ajoutant 3 mm ? Ridicule... Je possède deux couteaux : un Laguiole et un Thiers. La lame du Laguiole mesure 5 mm de plus que celle du Thiers... Pour autant, le Laguiole n’est pas un sabre !

Malheureusement pour eux, Heureusement, tous n’y étaient pas... les quatrième et cinquième Miura ont fait les frais d'un immobilisme Parfois préférable à l’agitation narcissique, à l’occupation du terrain médiatique, etc. ; si vous voyez à qui je fais allusion... que je ne parviens pas à comprendre Nous avons tous nos limites, certes, mais posez-vous un instant et tentez de réfléchir... de la part d'aficionados sincères et forcément désintéressés, qui, comme moi sans doute, J'ai manqué m’étrangler... Permettez-moi quand même de douter de votre désintéressement !? ont regretté de ne pouvoir les voir s'exprimer. Quand on revient de Céret et qu’on lit ce qu’on lit... Mais à la différence d'eux, moi j'ose "moi je", chassez le naturel, il revient au galop aller au fond des choses : Quoique tout dépende de la profondeur... on a allégé le peto, agrandi aussi on dispose grâce à Alain Bonijol de chevaux merveilleusement dressés, les picadors, quoiqu'on en dise, ont correctement fait leur métier... Bien, bien, mais qu’est-ce qui cloche ? Alors de deux choses l'une : soit on continue de se lamenter, S’il le faut... soit on décide de faire bouger les choses dans le sens du progrès. La notion ambiguë par excellence ! Comme chacun met ce qu’il veut derrière "progrès", "réforme" ou "modernisation"... Et la seule mesure à prendre, il n'y en a pas deux, En effet, pourquoi faire compliqué ? On avait bien compris que la simplification, voire le simplisme, était devenu votre credo ! La différence, M. Viard, c’est que vous ne vous adressez pas qu’à de méchants antis ! est d'engager résolument une réflexion Avec qui ? Sur quelles bases ? Pourquoi faire ?... Laissez-moi rire... qui aboutira à l'adoption d'une pique mieux adaptée et donc forcément plus courte. Forcément... Ou (bien) plus longue avec un "stop" efficace positionné juste après la pyramide ! Je vous sens dubitatif... Et les mises en suerte escamotées, les piques montées à l’envers (ou utilisées à l’envers — hop ! un petit coup de poignet ni vu ni connu — quand elles sont montées à l’endroit !*), exagérément longues, traseras, rectifiées, pompées, vrillées, carioquées ? Des vues de l’esprit, j’imagine...

Car contrairement à ce que l'on prétend nous faire avaler, Lire ou comprendre, ça suffira... toutes choses étant égales par ailleurs, ??? (bis) un coup de canif fait moins mal qu'un coup de sabre. Brrr... Et s'il y en a qui doutent, je suis prêt à le leur montrer. Des menaces ? Une provocation en duel ? Topez là ! Vous prenez le canif et vous me laissez le sabre !!! Un vrai sabre, hein ? Avec une très, très longue lame...

André Viard Cet incompris, comme tous ceux en avance sur leur temps...
Philippe Marchi — Put... ! Mais qu’est-ce que j’ai fait de mon CV ?
»

*
Les hampes tendent à devenir de plus en plus rectilignes, leur cambrure s’atténuant... Sauf à avoir le nez dessus, "vérifier" si le picador présente au toro la pique à l’endroit (grosso modo, arête vers le bas, face vers le haut) ou à l’envers (arête vers le haut) se complique drôlement... Une pique montée à l’endroit (comme à Céret) + une bande de peinture (rouge par exemple) sur la partie supérieure de la hampe = tout spectateur pourrait "vérifier" depuis sa place que la pique est présentée à l’endroit ! Cela dit, celui, et ce n'est pas moi, qui a osé évoquer cette proposition est un aficionado totalement... farfelu — vous en conviendrez — en plus d’être sincère et désintéressé, lui... On aura sans doute l'occasion d'y revenir...

Image Duel entre toros : l’un armé d’un canif (à g.) et l’autre d’un sabre... © Gorka Azpilicueta & Arsenio Ramírez — Por las Rutas del Toro

Un boulot pour l'OCT, les vaches érotiques


Pas plus tard qu’hier soir, tout en préparant ma galerie sur Bucaré, je laisse traîner une oreille distraite et rigolarde à l’écoute des dernières élucubrations du délirant docteur House, lorsque, subitement, la tournure quasi taurine du feuilleton me fait considérer les choses de manière beaucoup plus attentive. Voici.

Docteur House : "Vous préférez crever plutôt qu’avouer que vous avez eu des relations sexuelles ?"
Un blanc. Je continue à tapoter négligemment sur mon clavier. Sans prévenir, le patient du docteur House avoue :
- "J’aime les vaches..."
- Docteur House : "Oh la la ! Et une espèce en particulier ?"
- Le patient : "C’est laquelle les blanches et noires ?"
Là, House, il ne sait pas. Il ne balance même pas Barcial. Pour vous dire le niveau… Bon, d’un autre côté, ça se passe aux States…
Entre-temps j’abandonne mon PC et mes Bucaré pour aller jeter un œil sur le petit écran. Eh bien, figurez vous, le patient avait vraiment une tête à se taper des vaches. Trop fort ce docteur House.

Et le patient avec une tête à se taper des vaches en rajoute : "Elles sont tellement belles, majestueuses… Chaussures, hamburgers…. Mais comment peut-on faire ça à une vache ?"
Tiens, me suis-je dis, quelle étrange chose, le potentiel érotique des vaches patas blancas révélé à la télévision française, et à une heure de grande écoute. Même CyR ne l’avait pas envisagé. Assurément, voilà un sujet d’étude particulièrement indiqué pour l’OCT, l’OCT catalan évidemment...

23 juillet 2008

Bucaré


Nous voici arrivés à la fin de notre périple catalan avec cette ultime galerie consacrée à la novillada de Bucaré, visible depuis la rubrique RUEDOS du site. Prochaine destination : Beaucaire avec une féria très appétissante malgré l'introduction pour le moins curieuse de la pique andalouse sur laquelle nous reviendrons également.

Roger Merlin écrit à la CTEM de Mont-de-Marsan


Madame le Maire,
Messieurs les membres de la CTEM,
C’est avec surprise et tristesse que nous constatons la dégradation du sérieux du déroulement des corridas dans vos arènes. Les aficionados considéraient Mont-de-Marsan comme une arène de première catégorie française, ce qui est d’ailleurs son classement dans le règlement actuel de l’UVTF, ils constatent aujourd’hui que les fondamentaux de ce règlement ne sont plus pris en compte dans votre ville !
Le public de la féria montoise est meurtri de voir sa plaza sombrer au plus bas, en abandonnant le contrôle du déroulement des corridas, alors que l’an dernier un effort important et méritoire avait été réalisé pour, au contraire, compter parmi les meilleures. Pourquoi prenez-vous exemple aujourd’hui sur les dernières des plazas de 3ème catégorie espagnole ?
Le « laisser-aller », c’est bien les mots qui conviennent, a provoqué dès la première corrida (la miurada) un tercio des piques catastrophique, avec des toros trop et très mal piqués.
En encourageant la première pique longue et assassine, ce fiasco était prévisible.
De plus, cinq toros ont été piqués avec une puya montée à l’envers ! Un délégué aux piques devrait pourtant les faire monter correctement !
Il faut ajouter à cela : des piques dans le dos, des cariocas, des piques « marteau-piqueur » dont l’une jusqu’au centre de l’arène ! La présidence et les alguacílillos ont bien participé au laisser-aller…
Dans ces circonstances, il a été impossible de « voir » les toros, ce qui est pourtant l’un des souhaits majeurs des spectateurs qui payent leur place (surtout pour une corrida de Miura).
Quant aux faenas de muleta, elles ne pouvaient être que tronquées (sauf pour le 6ème).
Tout cela ne pourra s’améliorer que s’il y a une volonté commune de faire le maximum pour élever la catégorie de la plaza. Les toros, les toreros et le public en seront alors tous gagnants.
Sur le sujet du tercio des piques, vous trouverez ci-joint le dernier communiqué de la Fédération des Sociétés Taurines de France.
En souhaitant que le public puisse rapidement retrouver à Mont-de-Marsan une arène de référence, veuillez agréer, Madame le Maire, Messieurs les membres de la CTEM, l’expression de nos meilleurs sentiments.
Roger Merlin
Président de la FSTF

Le tercio des piques à la dérive !


La Fédération des Sociétés Taurines de France vient de nous communiquer le texte qui suit concernant la dérive du tercio des piques.

Le tercio des piques est aujourd’hui à la dérive, c’est ce que l’on constate dans la plupart des arènes. Il s’agit pourtant, même si la façon de toréer évolue, d’une phase essentielle de la lidia du toro. Le public sait apprécier, et il le prouve, un bon tercio des piques avec un toro de respect brave et fort...
Cette situation est due au laisser-aller des organisations, des CTEM, des présidences, mais aussi bien sûr aux maestros et aux picadors. Il est pourtant possible de revenir à un minimum de sérieux si chacun le veut véritablement.
Aujourd’hui, il est question d’utiliser la puya du règlement andalou dans certaines arènes françaises, alors qu’elle n’est pas conforme au règlement de l’UVTF en vigueur ! Et que ce n’est vraiment pas la panacée, mais plutôt l’arbre qui cache la forêt...
En effet, il faudrait d’abord et d’urgence, que dans TOUTES les arènes, quelle que soit leur catégorie, ces différents points soient respectés (ce qui est déjà le cas dans quelques arènes qui respectent l’éthique et le règlement de l’UVTF) :
- Un délégué aux piques (membre de la CTEM) doit faire respecter le sens de montage correct de toutes les puyas sur les palos. Il doit vérifier également l’utilisation dans le bon sens au moment de la réalisation de la pique depuis le callejón et, dans ce cas, faire savoir au contrevenant éventuel que l’infraction a été relevée. Une puya utilisée à l’envers (avec une arête de la pyramide vers le haut) fait « ouvre-boîte », donc beaucoup plus de dégâts... Si aucune vérification n’est effectuée, les puyas sont quasi systématiquement montées à l’envers ! Lors d’une récente corrida concours les puyas étaient montées à l’envers avant d’utiliser les piques de tienta ! ;
- Les lignes concentriques doivent être tracées à 7 et 10 mètres de la barrière. Si le ruedo est petit, il vaut mieux tracer des arcs de cercle seulement à l’endroit où se déroule le tercio des piques, c’est-à-dire le plus loin possible de la porte du toril. Un trait perpendiculaire permet au picador de mieux situer son positionnement. Si les lignes sont plus proches de la barrière, le cheval se retrouve trop souvent poussé contre la barrière, ce qui va épuiser ou « décourager » le toro ! ;
- Le président doit toujours rencontrer les maestros avant le paseo pour les informer du sérieux de la plaza et de sa volonté de diriger la course dans ce sens. Il devra les prévenir également qu’il fera effectivement donner deux piques minimum et plus si nécessaire comme le prévoit le règlement. Les piques ne devront pas être longues et assassines mais plutôt permettre une rencontre supplémentaire. Une seule pique est une aberration, la réelle bravoure ne s’exprime qu’à partir de la deuxième rencontre. Il est courant de voir une première pique longue et forte qui en vaut deux, voir trois normales... ;
- Il faut aussi bien sûr que les maestros soient encouragés à remettre ce premier tiers en valeur (par l’organisation, par le public et... par les reseñas !) A ce sujet, lors de la dernière féria de Vic-Fezensac, le public a été exemplaire en faisant savoir à Antonio Ferrera qu’il n’appréciait pas son attitude durant le tercio des piques... Combien de cariocas, de piques « marteau-piqueur » qui durent une éternité, dans le dos du toro, avec des dégâts énormes : plaies très profondes, les vertèbres et les épaules détériorées... Oui, il y a aussi les effleurements sur les toritos des corridettes commerciales !

Mais alors, la puya andalouse ? :
- 1 cm de moins de la pointe de la pyramide au croisillon de garde ;
- Une pyramide légèrement plus petite : moins 3 mm de longueur d’arête ;
- Un tope (la corde ou le butoir (!) sur la puya utilisée aujourd’hui) plus fin de 4 mm en haut et 5 mm à la base, il a une forme plus triangulaire et il est en bois ou en PVC, ce qui veut dire une puya qui rentre plus facilement jusqu'à la garde qui, théoriquement, entre moins profondément mais qui, par sa forme quasi triangulaire et sa matière, agrandit plus facilement la plaie, surtout si elle est montée à l’envers !...

22 juillet 2008

Les "horripilants" de Sud Ouest


C'était écrit lundi matin dans le quotidien régional Sud Ouest, à la page spéciale consacrée aux corridas de la Madeleine à Mont-de-Marsan. Je ne fais pas partie de ces "horripilants", je ne crie que très, très rarement dans une arène. Question de caractère peut-être. Pour autant, les différents bruits et cris entendus dimanche sur les tendidos du Plumaçon ne m'ont aucunement parus outranciers ni insultant. Il s'agissait seulement d'aficionados donnant leur avis sur le déroulement de la course. Ça arrive partout, c'est même sain que la corrida soit encore un théâtre d'expression populaire sans excès ni violence. Car il n'y eut ni excès, ni violence. En lisant cette prose de "cul-pincés", je me disais qu'on devrait accrocher des panneaux à l'entrée des gradins avec écrit dessus : "Merci de fermer votre gueule et de respecter les bavardages et rigolades des personnes présentes en callejón". Ou aussi : "Veuillez vous taire pendant le spectacle, M. Untel, journaliste à..., attend de nombreux coups de téléphone portable pendant la corrida, merci pour lui". Faudra aussi penser à distribuer des boules Quies à l'entrée dudit callejón pour que ces messieurs dames de la contre-piste puissent profiter pleinement de la course sans avoir à supporter les beuglements d'aficionados qui ont payé en moyenne 40 euros pour qu'on leur massacre des toros ou pour qu'un torero se foute ouvertement de leur gueule en quittant le ruedo. Ce petit texte nullissime paru dans Sud Ouest le lundi 21 juillet 2008 a été écrit par Benjamin Ferret et Jean-Louis Hugon. L'avantage que nous avons sur vous, Messieurs les donneurs de leçon du callejón, c'est que le Sud Ouest, on peut arrêter de l'acheter et donc d'y lire de si minables colonnes, tandis que vous, du bas de votre sensibilité effarouchée, vous ne pourrez jamais éviter d'entendre ces "horripilants" aficionados qui osent la ramener. A moins de vous acheter des boules Quies...

Escolar Gil


Nous continuons notre périple en terres catalanes avec la galerie consacrée à la corrida d'Escolar Gil à la rubrique RUEDOS du site.

21 juillet 2008

Miura à Mont-de-Marsan


Retrouvez sur le site, dans la rubrique RUEDOS, la galerie de la corrida de Miura de Mont-de-Marsan. Une corrida qui, malheureusement, augure assez bien de la nouvelle ligne que voudraient impulser aux corrridas montoises les deux co-présidents de la commission taurine. Une corrida qui fâche aussi à cause de l'état des cornes des bichos, de leur état physique aussi (faiblesse, blessures) mais également à cause du comportement des coletudos (El Fundi et Padilla surtout) et d'une présidence bien terne et peu visible. Enfin, une corrida qui met hors de soi à la lecture des commentaires le lendemain dans la presse régionale (Sud Ouest, nous sommes habitués mais ça énerve quand même) et sur un certain site Internet français abcédé de mépris à l'égard de ceux qui ne pensent pas comme son tenancier et vérolé d'autosatisfaction déplacée.

J'ai aimé, j'ai pas aimé # Céret 2008


Cet inventaire « à la vicoise » en 2 fois 30 points (c’est le genre de défi que j’affectionne), sans ordre d’importance, prend en compte trois jours de féria (du samedi au lundi) et "toutes" les courses : Bucaré, Hernández Pla & Escolar Gil. Jeudi, au départ de Brive, les Prieto peuplaient encore mes songes...

J’ai aimé :
- beaucoup aimé, mais vraiment beaucoup, retrouver les ami-e-s autour d’une bavette, d’un verre, d’une barquette d’olives ou de cacahuètes, d’une salade de tomates au piment doux des Landes, d’un ruedo... ;
- la réception du toro par Robleño et Esplá, à reculons des planches au centre, la cape largement déployée, souple et délicate, efficace et dominatrice — le toro d’abord mais il passera plus tard... ;
- aborder et interroger le boucher de l’entreprise perpignanaise Guasch Viandes — j'y reviendrai... ;
- les mises en suerte et le descabello foudroyant décoché par Esplá à son premier ;
- que la pluie cesse enfin — quelle conne ! ;
- la prestation, en dépit de l’emplacement de la pique — pas scandaleux au demeurant —, du picador de Robleño à 'Dominico', son 1° santacoloma (cheval de face en mouvement, refus de la carioca, pique dosée) ;
- renouer, en excellente compagnie et dans la bonne humeur, avec les tertulias du soir après 7 ou 8 années d’exil volontaire à l’autre bout de l’arène ;
- la force morale des novillos santacolomeños — de vrais petits démons malgré le sabotage en règle du premier tiers ;
- le tendre bisou échangé par un monsieur de 91 ans, le peintre Jean Capdeville croisé par hasard en haut de la rue Saint-Ferréol lors de sa promenade quotidienne, avec ma fille de 6 ans : 85 années rassemblées autour d’un baiser... ;
- les rues cérétanes débarassées de leur absurde tapis de timballes en plastique — résultat dû à l’euro de consigne pour le prêt (ou l’acquisition) d’un solide gobelet sérigraphié porté autour du cou et conservé tout au long de la manifestation ;
- découvrir de nouveaux visages, des visages appelés à être revus avec plaisir ;
- ta compagnie pleine d’alegría et de caste, Benoît, précisément au moment où les toros d’Hernández Pla, eux, affichaient un cruel déficit en la matière ;
- la deuxième pique au 4° pla, tombée, allez savoir par quel miracle, dans le morrillo mais aussitôt rectifiée... en dehors — « bouh ! » ;
- à deux ou trois exceptions près, le principe des trois piques "réglementaires"1 — « Bravo l’ADAC ! » ;
- le comportement atypique d’'Escritor' sorti en 3° position, un escolar diabolique, un peu dolores sur les bords, un drôle de manso qui ne se fit pas prier pour aller au cheval et n’y faire... qu’illusion ;
- jouer au crocodile à la piscine municipale ;
- que dis-je, j’ai adoré 'Mimoso', un rêve de toro, un 5 de cœur, une estampe albaserrada, LE toro con trapío de ce Céret de Toros 2008 ;
- la présentation "homogène dans son hétérogénéité" du lot de Bucaré ; des novillos qui ont passé leur matinée à faire visiter le ruedo aux novilleros — demandez voir à Sophie et Édouard ;
- le poder de 'Palmero II' (2° Hernández Pla), 'Montañés' (3° Bucaré) et 'Mimoso' (5° Escolar Gil) sous le fer — trois grosses envies d’en découdre posées sur douze pattes en béton armé ;
- les ovations faites à Luis Francisco Esplá lors de son entrée en piste et de sa sortie, toutes deux émouvantes dans leur simplicité ;
- entendre l’excellente cobla Mil.Lenaria jouer L’Estaca de Lluís Llach, chantée par la partie catalane du public (j’imagine) lors d’un tercio de banderilles — magique... ;
- la sortie fracassante de 'Cantito I', second d’Esplá ;
- faire l’heureuse rencontre de Fabrice Torrito, homme charmant et auteur avec sa fille du très beau Luminoso se mit à parler... — merci à toi pour la dédicace ;
- les jolies banderilles "sang et or" — voir El Chano et Luis Francisco les poser, celui-ci la cinquantaine passée, c’est quand même quelque chose ;
- apprendre, avoir la confirmation que toutes les piques étaient montées à l’endroit — « Bravo José ! » ;
- malgré leur effet néfaste, la série de trois véroniques distribuées au centre par Sergio Aguilar à 'Mimoso', mal paraphée par une demie foirée ;
- sentir les poils de mes bras se dresser lorsque ce même 'Mimoso' s’en est allé brasser la cavalerie pour la quatrième fois ;
- et ce grâce à la curiosité de ma fille, fouler des terrains que seules les grandes personnes s’interdisent d’approcher — « Papa-tu-viens-on-va... », « Papa-je-veux... » —, et me creuser la tête pour répondre (ou sécher) à ses nombreuses interrogations — « Papa-et-pourquoi... ? », « Papa-et-comment... ? » ;
- le spectacle extraordinaire de la réapparition du Soleil — « Nous pouvons vivre sans la chaleur du soleil mais nous n’existons pas sans la lumière. » Jean-Luc Parant2 ;
- pouvoir regarder les toros aux corrals au travers de nouvelles ouvertures (bien pratiques pour les enfants) et de vitres toutes neuves (bien pratiques pour les photos), et... pouvoir consulter Camposyruedos dès mardi matin à la médiathèque de Céret.

J’ai pas aimé :
- mais alors pas du tout, du tout que la course de samedi ait débuté3... Avez-vous vu avec quel héroïsme la présidence demeura impassible sous les trombes d’eau ? Et même pas une ou deux âmes charitables pour l’abriter du déluge ! Pathétique... Et pendant ce temps-là, en bas, les areneros pompaient, pompaient, pompaient ! Inutile... Et Rafaelillo jouait à la roulette russe ! Suicidaire... ;
- qu’Aguilar, comme tous ceux que j’ai vus d’ailleurs, ne soit pas allé chercher, n’ait pas su soumettre, "tordre", dominer son albaserrada (toro de vuelta mais vuelta usurpée) ;
- la sale besogne des picadors, spécialement lors de la novillada — un relevé minutieux des impacts des fers aurait été accablant ;
- la médiocrité de la quasi totalité des estocades — mention spéciale à celle, dans le dos (sic), de Cristo Fourcart et à celle, traversante (re-sic), de David Mora ;
- voir le cuir de ce Bucaré fendu par la pique sur une trentaine de centimètres ;
- constater qu’Esplá n’avait pas fait piquer ses toros ! ;
- le salut de José Escolar Gil... eu égard au comportement de ses protégés au premier tiers ; il y eut des rencontres, certes, mais quelles rencontres ? Seuls poussèrent les 2° et 5°, ce dernier avec brio... ;
- le chahut sur les tendidos entre la 3° et la 4° rencontre au cheval du dernier Escolar ; c’était bizarre... ;
- que la présidence du dimanche après-midi (s')autorise le changement de tercio après 2 piques au 1°, par ailleurs pas mal piqué, et une seule au 3°, boiteux — on ne change plus les toros, qu’on se le dise... ;
- donc, que l’on nous empêche d’apprécier une troisième rencontre du Hernández Pla au cheval ;
- réaliser que je ne reverrai sans doute plus les belles et classiques arabesques de la cape rose et bleue d’Esplá (snif) ;
- et c’est un euphémisme, la prestation d’ensemble du Franco-Espagnol Cristo Fourcart ;
- ne plus reconnaître le Fernando Robleño d’avant, lidiador... ;
- le tercio de piques mal mené par Luis Vilches à son bon second Hernández Pla — le Sévillan n’était pas à sa place à la droite du picador ;
- le "manque de réussite" des puntilleros ;
- la seconde faena d’un Sergio Aguilar en grande difficulté (cf. Esplá face au 4°, Robleño face à ses deux adversaires, Mora face au 3° Buendía...), sans cesse accroché puis finalement désarmé ;
- galérer pour trouver une saucisse dans du pain — un hot-dog quoi ! ;
- l’attitude d’Aguilar qui n’a pas, alors que 'Mimoso' venait de prendre une "bonne ration" de fer lors des deux premières rencontres, pris la peine de le faire récupérer ;
- les interventions sans grand intérêt du vétérinaire Gérard Bourdeau lors de la tertulia du dimanche soir ;
- me faire arroser les pieds par la chasse d’eau des WC Dames (?) — que d’eau, que d’eau ! ;
- disons plutôt que je n’ai pas été franchement convaincu par les explications de Jean-Louis Fourquet concernant les événements du samedi soir... sans pour autant remettre en cause la sincérité du président de l’ADAC ;
- apprendre qu’El Fundi avait été blessé à Pampelune — la poisse ! ;
- "toutes" les premières piques, traseras, bien trop longues — « El quiiiite ! » —, carioquées (exceptée une !) ;
- la rumeur selon laquelle Padilla remplacerait El Fundi — et vous trouviez ça drôle ? ;
- euh, j'aurais bien aimé qu’Isabelle et Laurent fussent parmi nous ;
- jouer le rôle du dindon de la farce au Café de France — l’addition c’est toujours un grand moment... ;
- oublier mon carnet pour la novillada ; aussi je ne me prononcerai pas trop sur la vuelta (généreuse, non ?) concédée au 1° Bucaré et le salut du... ;
- me farcir le traditionnel montón à l’entrée des arènes — j’ai du mal à m’y faire parce que j’ai toujours l’impression que je ne vais pas pouvoir rentrer ! ;
- constater qu’aucun morrillo n’avait été agressé par le fer de la pique et qu’aucun picador n’avait mordu la poussière — pas un seul batacazo, vous m’entendez, pas un seul ! Quelle misère... ;
- le coup de soleil que j’ai pris dans le dos... à Saint-Cyprien Plage.

1 Jean-Louis Fourquet a laissé entendre qu’un "Règlement cérétan" pourrait voir le jour... Je suis incapable de vous dire si c’était du lard ou du cochon ! Sacré Jean-Louis...
2 Jean-Luc Parant (Textes), Marie-Sol Parant (Musique), Partir, CD audio, Aloo Matta 001, 1997.
3 « Arrêtez tout ! C’est de la folie ! » j’ai gueulé, ou un truc comme ça... Retarder le paseo... Reporter la course...

Images © Camposyruedos
'Mimoso' — il est encore collé sur ma rétine 'Montañés' le petit démon 'Dominico' qui eut la chance d'être confronté à un picador loyal... 'Mimoso', 'Montañés', 'Dominico', ah ! les jolis noms que j'écris là...

20 juillet 2008

Céret de Toros 2008 - Hernández Pla


Une semaine après la fin de la féria, nous vous proposons en page RUEDOS du site la première galerie consacrée à la corrida d’Hernández Pla.

18 juillet 2008

La Madeleine 2008...


Avant qu'elle ne s'entame, saluons tout de même la belle programmation des corridas montoises de 2008 (en particulier la diversité des encastes). Miura, La Quinta, Bucaré, Victorino Martín, El Ventorrillo et Torrestrella, ça a de la gueule sur une affiche. Ces choix vont dans le sens impulsé l'an dernier par la commission taurine montoise pour laquelle l'avenir n'est pas moins qu'incertain (nomination de deux nouveaux présidents au lendemain des élections municipales de 2008). Le travail engagé, la réflexion s'arrêteront peut-être là dès l'an prochain ; il restera au moins la satisfaction d'avoir voulu faire évoluer la Madeleine vers le sérieux et le goût du taureau de combat. Ci-joint, les quelques mots d'un membre de cette commission taurine :
"Résultat sans doute imparfait (surtout les Torrestrella) du travail et de l’enthousiasme d’une Commission Taurine au fonctionnement unique mais désormais hélas bien révolu, la Madeleine 2008 est à l’image des clubs taurins de la ville : équilibrée, modeste, consciente des enjeux et de sa responsabilité ! Des TOROS pour (re)convaincre l’Afición et (re)faire du Plumaçon une arène à la personnalité marquée ; sans sombrer dans un narcissisme désastreux. A vous de juger..."
Benoît Piarrine
Membre de la commission taurine montoise

Photographies réalisées par les membres de la commission taurine montoise (merci à eux).

Esplá, Tomás et mon cher Manzanita


Dans mon post précédent, je vous confiais qu’Arles et sa corrida concours seraient sans doute la dernière occasion pour moi de voir défiler le maestro Esplá. Il ne faut jamais jurer de rien. A peine mon post mis en ligne que m’arrivait par email la composition probable du cartel barcelonais du 21 septembre prochain : six toros de Núñez del Cuvillo pour Luis Francisco Esplá, José Tomás et José María Manzanares, mon cher Manzanita.
Voici un cartel délicieusement improbable et réjouissant. Espérons que les Núñez del Cuvillo seront aussi âgés, aussi armés et aussi encastés que leurs frères qui, un an plus tôt, eurent l’occasion de dire adieu à César Rincón, dans ces mêmes arènes catalanes.
Les lecteurs fidèles de Camposyruedos n’auront pas de mal à deviner que cet improbable et délicieux cartel enchante une bonne partie de notre rédaction ; pas toute la rédaction, mais une bonne partie.
Il ne reste plus qu’à croiser les doigts, prier pour que Tomás ne se fasse pas crucifier la veille ou l’avant-veille et que tout se passe pour le mieux. Mettons que si le ciel, l’alignement des planètes et toutes les pratiques obscures du taurinisme, que nous préférons ignorer, ne nous sont pas trop défavorables, ça pourrait le faire. Au pire, nous nous rabattrons sur les douceurs de la vie catalane. Mais pour l’instant, ça a tout de même de la gueule !

Photographie C'est mon cher Manzanita, à Arles, en mars dernier.

Esplá et Céret


Luis Francisco Esplá est un des toreros que j’ai le plus photographié. Il faut dire que sa personnalité hors normes, sa torería, en font un sujet plus qu’attachant. Le lundi 14 juillet l’attente était bien évidemment plus forte qu'à l'accoutumée. Je n’avais pas photographié le maestro Esplá depuis sa tragique cornada de juillet 2007.
Et puis, nous nous doutions bien que ce paseo serait probablement son ultime à Céret, plaza pour laquelle l’Alicantin n’a jamais fait mystère de l’affection qu’il lui porte.
Un type curieux tout de même cet Esplá. De nombreux taurinos abhorrent Céret, lui s’y sent bien. Je me souviens de lui, discret dans le callejón, le jour des Vaz Monteiro. Il avait absolument tenu à être témoin de cette expérience littéralement extraordinaire. Il n’avait pas été choqué, contrairement à de supposés aficionados toristas.
Je crois par contre me souvenir qu'il n'avait guère goûté les redoutables Quinta da Foz, peut-être parce qu'il s'y était mis devant, ce jour où, montera visée sur la tête, il donna l'alternative à Rafael González, avec une virile poignée de main en lieu et place des effusions et embrassades habituelles ; en lieu et place des mariconadas diraient certains.

La plupart des taurinos exécraient Joaquín Vidal. Le peintre Esplá lui a rendu hommage, en signant la portada et la quatrième de couverture d’un livre rare, porté par l’Afición madrilène, en hommage au critique disparu, un livre pour bibliophiles. Un drôle de type assurément cet Esplá.
La confirmation de son départ est venue à l’occasion de son deuxième toro, offert au médecin qui l’a pris en charge l’an passé. La nouvelle s’est répandue très vite dans le callejón. C’était donc mon dernier Céret de Toros avec Esplá. Je ne le reverrai pas plus à Madrid. Nous le croiserons, une fois encore, à Arles, pour la corrida concours. Et ce sera probablement tout en ce qui me concerne.

J’étais tout gamin lorsque Esplá a débuté. J’en conserve quelques souvenirs, lointains, et d’autres plus récents évidemment, à Madrid notamment. Une corrida de Cuadri, à l’époque où les toracos de Fernando étaient de véritables avions de chasses, infatigables, aussi puissants que pesants et rapides. Si cette maudite épée n’était pas venue perturber les choses, c’étaient trois, ou quatre oreilles qui se seraient coupées cette après-midi-là... Ça n’a pas tenu à grand-chose. Mais le souvenir persiste, bien sûr.

Le voir partir aujourd’hui, c’est un peu prendre conscience du temps qui passe, de l’écoulement de sa propre vie. Alors, ce 14 juillet 2008, j’ai été plus attentif encore à ses déplacements, à ses manies, à son arrivée aux arènes et à son départ, évidemment, salué par une haie d’honneur improvisée par les areneros et quelques membres de l’ADAC. Vous avez accès à une galerie depuis la rubrique RUEDOS du site... Nous vous proposerons ensuite, dans les prochains jours, les traditionnelles galeries du Céret de Toros 2008.

César Rincón l'an passé, maintenant Esplá, décidément le temps se fait plus vieux...

17 juillet 2008

Questions cérétanes

  • Pourquoi la corrida de samedi a-t-elle commencé ?
  • Où étaient les marchands du temple qui, en temps normal (mais pluvieux), vendent des ponchos aux imprudents de mon espèce ?
  • Qu'aurait donné ce lot de Prieto de la Cal sur terrain sec ?
  • Comment Fernando Cruz a-t-il réussi à toréer de cape dans pareilles conditions ?
  • Que foutait cet immense "negro destartalado" (vu aux corrales, mais pas sorti en piste) dans ce lot ?
  • Comment Philippe et Olga ont-ils survécu à l'orage apocalyptique au camping ?
  • Quel est le lien de parenté entre la Marquise Prieto de la Cal et Amy Winehouse pour afficher pareille gémellité capillaire ?
  • Le fait qu'une amie Afghane se retrouve dès la première corrida dans un genre de burqa en plastique tendrait-il à prouver qu'à Céret, on a plutôt affaire à des taliban qu'à des ayatollahs ?
  • Il sort d'où ce Foucart et qu'est-ce qu'il foutait là ?
  • Qui, diable, peut me dire que Dieu existe pour laisser le 6è novillo échoir à des mains aussi inaptes au toreo ?
  • Qui peut nier l'existence de Dieu après avoir constaté la bonté et le pardon de ce 6è Bucaré et la sortie du novillero sur ses deux pieds ?
  • "Cuando hay toros (novillos), no hay toreros", certes... mais pourquoi, bordel !? et encore ! Nazaré a su profiter en partie de son second...
  • Quelle idée de se marier pendant la féria de Céret ? Certains l'ont fait, d'autres ont failli le faire par le passé.

  • Pourquoi les toros ont ici les cornes plus longues qu'ailleurs ? Spécialement quand on voit les Hernández Pla ?
  • Comment avec un aussi beau plumage, le ramage des Hernández Pla peut-il être aussi décevant ?
  • A quelle expression de la question précédente reconnait-on les gens qui ont appris à lire dans Toros ?
  • Qu'a touché Robleño pour occasionner pareil geyser de sang à l'estocade du premier Hernández Pla ?
  • Au 3è : une seule pique, deux paires de banderilles... et pourquoi pas des corridas de trois toros ?
  • A l'entame de faena au 5, Vilches n'est-il pas quand même un peu raide ? (Question adressée à SolySombra.)
  • Qui peut m'expliquer la cécité soudaine (disons, la presbytie gravissime) du 6è Hernández Pla lors du 3è tiers autrement que par l'éblouissement causé par les banderilles de Chano ?
  • Me croyez-vous si je vous dis que, sous la présidence, on n'entendait pas la musique du paseo pour la dernière course à cause de l'ovation pour Esplà ?
  • Pourquoi Sergio Aguilar a-t-il étouffé le lot qui lui échut et ne donna en particulier jamais la distance au second ?
  • David Mora a-t-il pensé à bien remercier le président pour avoir renvoyé une 4è (5è ?) fois son alimaña au cheval ?
  • Qui a la vidéo de la deuxième paire de banderilles aguantée et clouée par Chano au 3è toro cauchemardesque d'Escolar Gil ?
  • Avez-vous vu le "sesgo por dentro" d'Esplà au 4è Escolar Gil ?
  • Combien de piques le lot d'Escolar a-t-il reçu au total ? Pensez-vous que certains fléchirent avant de tomber sous l'estoc ?

  • Pourquoi, quand un picador pique dans le morrillo, a-t-on l'impression qu'il ne l'a pas fait exprès ?
  • Excepté le Fundi, qui sait encore tuer des toros ?
  • Question subsidiaire : a-t-on vu une seule estocade ce week-end ?
  • Pourquoi faut-il finir par partir de Céret ? Pourquoi même trois jours paraissent-ils trop courts ? C'est long une année ?
  • Pourquoi l'édito de Fourquet n'annonce-t-il pas comme partout ailleurs un "élevage de garantie qui devrait permettre à Ponce de régaler cette année encore les aficionados" ?
  • Où ai-je foutu les clés de mon appart' ?
  • Comment fais-je pour retourner bosser après pareil week-end ?

Olga


Le samedi 12 juillet 2008, à Céret, Olga, du haut de ses six ans ("et demi", elle y tient beaucoup), a assisté à sa première corrida de taureaux. Ou plus exactement, à une demi-course de taureaux. Il a fallu qu'elle attende le lendemain matin pour assister, toujours aussi intéressée et passionnée, à sa première course intégrale.

Elle a beaucoup aimé le premier tiers du spectacle, un peu moins les mises à mort ; mais cela viendra sans doute lorsqu'elle aura l'opportunité de voir celles-ci correctement effectuées.

Aux dernières nouvelles, l'adorable Olga se porte bien ; elle semble plutôt bien supporter l'épreuve et n'a pas encore manifesté le désir de planter des brochettes de barbecue sur le dos du chien... Et papa est aux anges.

Mille baisers Olga, y hasta pronto.