18 mai 2008

J'ai aimé, j'ai pas aimé # Vic 2008


Cet inventaire en 2 fois 30 points (ben oui, 2 fois 30), sans ordre d’importance, prend en compte trois jours de féria (de vendredi à dimanche) et uniquement les trois premières courses : Pérez de la Concha, corrida concours & Margé. Vendredi, au départ de Brive, seules les deux premières étaient au programme...

J’ai aimé :
- beaucoup aimé, mais vraiment beaucoup, retrouver les ami-e-s et l’accueil gasco-landais ;
- mettre (enfin) des visages sur certains noms ;
- descendre dans les corrals pour... renifler le pienso ! ;
- ne jamais voir personne devant le stand (le long de la haie sur le parvis des arènes) qui présentait des piles de bouquins et proposait un badge "à la con" ;
- le confort du 807 et, surtout, la compagnie du chauffeur et de sa passagère ;
- avoir tenu bon dans ma volonté de ne pas assister à la course du dimanche après-midi ;
- les lunettes de Marcello O. et de Boutros Boutros-B. ;
- les tercios de banderilles, dans l’ensemble rapidement et bien menés, accompagnés de fort belle manière par le monsieur à la casquette et aux castagnettes ;
- que la pluie ne s’invite pas ;
- l’âge avancé du La Quinta qui s’est plutôt pas mal comporté, n’est-ce pas ? ;
- vendredi après-midi, passer sans m’arrêter le contrôle de gendarmerie alors que je pensais être en retard ;
- retrouver tous les toros de la corrida concours dans le même corral ;
- les vins bordelais... et languedociens... sans oublier l’espagnol ;
- les mises en suerte sobres et efficaces de Bolívar ;
- aux corrals, le musculeux et entipado Veragua (voir image ci-dessus) ;
- écouter Charlie nous conter avec amour et tendresse les secrets et merveilles de la chasse à la palombe ;
- la façon muy torera avec laquelle El Fundi a gardé dans sa cape son premier margé, en alliant la voix aux jambes ;
- dormir dans un vrai lit ;
- la dose de genio du San Román qui manquait au La Quinta ;
- le collier de perles offert par Domi (ma fille était ravie), merci à toi ;
- les nouveaux "WC DAMES" (comment a-t-on pu oser mettre un panneau aussi laid sur un si bel ouvrage ?) ;
- une fois n’est pas coutume, le quite opportun d’un peón empêchant une pique "sur le voyage" à un toro qui venait d’échapper à son patron ;
- le costume de Lescarret ;
- l’application de Bolívar à "donner de la distance", à laisser la possibilité au La Quinta de s’exprimer ;
- qu’on m’offre si gentiment la place de samedi après-midi (merci Jean-Maurice !) ;
- ne pas assister au salut du fils de Robert ;
- les descabellos foudroyants d’El Fundi ;
- les repas (asperges et tourtière, carcasses de canard, etc.) et le pique-nique (rôti de veau aturin et chorizo "Saint Martin") ;
- voir le torero colombien réaliser de la main gauche les deux tiers de sa faena à 'Huracán' ;
- la vuelta de la tortue.

J’ai pas aimé :- que Bolívar, comme tous ceux que j’ai vus d’ailleurs, ne soit pas allé chercher, n’ait pas su soumettre, "tordre", dominer son santacoloma (toro de vuelta mais vuelta usurpée) ;
- le coup de soleil que j’ai pris dans le cou ;
- toutes les premières piques, traseras, bien trop longues — « El quiiiite ! » —, carioquées... et ce même lors de la corrida concours ! ;
- les comptes rendus enchantés et pétris de métaphores (relisez Bourg !) des gazettes locales ;
- constater qu’aucun morrillo n’avait été agressé par le fer de la pique ! ;
- avoir manqué la course d’Escolar Gil ;
- les quelques petits toros français escurridos de carnes qui se cachaient derrière leurs cornes (valait mieux ne pas connaître le poids de certains) ;
- le retard de 15 minutes samedi matin ;
- samedi après-midi, les 3 paires de banderilles à cornes passées d’El Fundi à son second ainsi que l’improbable moisson d’oreilles (4 !?) réalisée lors de cette course... ;
- apprendre qu’El Santo prenait l’alternative dans un mois ;
- le volume important du La Quinta, un pavo enmorrillado qui reçut un castigo en varas mal placé, mal dosé et mal distribué par un picador pourtant habile cavalier ;
- voir le (jeune) toro de Charro de Llen s’affaler plusieurs fois et la présidence ne pas le changer — « Caaaambio !!! » ; c’est bien connu, il n’y a pas de petites économies ;
- la présence de cette banderole "à la con" si près de la porte du toril ;
- l’absence totale de quites entre les piques et l’incapacité chronique des toreros à mettre en suerte les toros, impliquant une accumulation néfaste de capotazos et d’accrochages ;
- dans un si petit ruedo, l’abondance de cibles humaines en piste lors du premier tiers (idem au second) et la curieuse manie de certains matadors de sortir à la droite du cheval... puis d’y rester ! ;
- les vilaines estocades du dimanche matin, à l’exception de la dernière ;
- ceux qui ne se gênent pas pour dire, à des connaissances assises trois rangs plus haut, tout le bien qu’ils pensent de la course triomphale qu’ils viennent de voir à Nîmes ;
- ceux, en général les mêmes, qui ne se gênent pas pour demander, sur un ton excédé, à quelques-uns de cesser de critiquer les toros mal présentés, les piques traseras, le toreo superficiel (une vraie gangrène, ça aussi !) ou les oreilles généreuses, entre autres ;
- les costumes violet de Leal, vert d’El Fundi et rose de Serranito ;
- la qualité médiocre du mégaphone vicois... qui n’a pas fonctionné au moment d’annoncer l’utilisation de la pique de tienta lors de la quatrième rencontre (et seulement lors de la quatrième !!!) du la quinta avec la cavalerie ! Comme c’est bête, d’autant plus que le minimaliste "règlement-sorteo" ne mentionnait que le regatón ! ;
- entendre que le fils de Robert avait salué... ;
- le Victorino, d’un format qui le rendait imprésentable dans une corrida concours, inexistant aux piques et idiot au troisième tiers ; en deux mots, affreusement "moderne" — « Bouuuuh ! » ;
- disons que je n’ai pas été convaincu par El Fundi, très, trop démonstratif, semblant vouloir à tout prix provoquer, "se bagarrer" avec des toros sans histoire ;
- ne pas pouvoir apprécier une quatrième rencontre au cheval (avec une pique "normale"...) de l’encasté Guardiola ;
- l’entêtement de la plupart des toreros à essayer de relever des faenas plates (Leal avec son dernier...) ou à toréer des invalides (Serranito face au Charro de Llen) ;
- l’inutile présence du picador qui garde la porte dans un ruedo qui n’en supporte aisément qu’un (elle se garde toute seule la porte, c’est une grande maintenant) ;
- le physique exagéré du dernier "novillo" de Pérez de la Concha qui dépareillait le lot ;
- l'état des cornes du premier margé après une ébauche de vuelta de campana, celles... ;
- soit dit en passant et sans vouloir donner de leçons, l’impuissance des novilleros face à un bétail, en tous points sérieux, auquel il convenait de faire "bien" les choses ; Ferreira n’aurait rien perdu à enchaîner des doblones face au costaud 4°, surpuissant et pas assez piqué... Évidemment, dans d’autres mains, nous aurions assisté à une autre course... ;
- le café du Ski club vicois.

Images © Camposyruedos
Dans le patio des corrals 'Alondro' de Prieto de la Cal Ceux qu’elles n’attendaient plus...