Après "Vic, un vendredi", voici pour continuer la galerie de la grande corrida de José Escolar Gil qui a clôturé la féria. Nous aurions pu commencer par la novillada, continuer par la première corrida et ainsi de suite. C’eut été plus logique. Mais la logique et CyR... Ce sera donc Vic, un lundi... car nous commencerons par le dessert. Enfin, quand je dis dessert, rien de sucré, bien au contraire. De la caste, des pattes, du piquant, de la mobilité, de la sauvagerie, de la fixité. Je n’ai rien oublié ? Ah si ! Des toros qui prennent des piques, des vraies. Et de la toréabilité également. Oui je sais, c’est nul comme terme. Une grande course dont seul le premier fut en dedans et dont on regrettera éternellement que le second n’ait pas reçu une lidia adéquate, dont on se dit qu’elle aurait pu nous ouvrir des horizons inespérés... Nous regretterons éternellement cette troisième pique que nous attendions tous... Sergio Aguilar ne fut pas à la hauteur de la tâche. Il a voulu mais n’a pas pu. Mais qui aurait pu ? Le Fundi probablement ou El Cid... Un Sergio Aguilar qui se rattrapera en revanche avec le cinquième auquel il offrit son corps et sa virilité. Il est extrêmement rare de voir, en France, un torero se la jouer à ce point. Impressionnant, émouvant et vivifiant. Ce genre d’arrimón c’est généralement à Madrid que nous y avons droit. La faena est allée a más pour culminer dans quelques naturelles d’un autre monde. Maintenant, et là encore, fut-il réellement à la hauteur de l’adversité ? Rien n’est moins sûr. Toutes proportions gardées, c'est un peu "le triomphe du vaincu" tel que Javier Villán l'avait titré pour Rincón le jour de 'Bastonito'... Et ça n’est pas lui faire insulte que de se poser la question. Ses naturelles furent d’une rare intensité, d’un engagement total et d’une grande vérité. Les photos sont là pour en témoigner. Olé ! Une course qui marquera les mémoires.
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