A la seule évocation de ce nom emblématique, dont l'histoire fourmille de mille triomphes et d'autant de légendes, le sourcil de l'aficionado se forme en accent circonflexe. Aussitôt, l'histoire des deux veuves qui ont présidé successivement aux destinées de l'élevage mythique reviennent à l'esprit, évoquant la gloire du passé, ses côtés obscurs et mal connus aussi, puis le tragique sentiment du gâchis et de la décrépitude.
Lorsqu'il se porte acquéreur de la devise en 1993, José Luis García Palacios, fils du plus grand banquier d'Andalousie, lui-même actif dans les affaires familiales, a parfaitement conscience du trésor et de l'héritage, certes glorieux mais sans doute, à ce titre, d'autant plus pesants, qu'il décide ainsi de prendre sous sa responsabilité. Tout le temps libre que son travail et ses affaires lui laissent, il le passe dans son élevage, en compagnie de son excellent et passionné mayoral, au milieu de l'un des plus beaux campos d'Espagne et de la polychromie de ses taureaux vazqueños.
Concha y Sierra demeurera sans doute encore longtemps l'un de ces rares élevages pour lesquels, envers et contre tout, on s'acharne à garder espoir, en raison de ses origines uniques qui font partie de l'histoire de la tauromachie, et de l'Histoire tout court. Peut-être José Luis, en dépit de tous les efforts fournis, n'arrivera-t-il jamais à redresser la barre. Il faut dire que tout le monde semble s'en foutre, des toros de José Luis, et que les toreros prêts à combattre les descendants des pupilles de José Vázquez, même parmi les plus modestes, ne courent pas les rues... et encore moins les ruedos. Alors le ganadero tente d'appâter le chaland, en formant des lots composés pour moitié d'exemplaires issus de la noble et antique origine, et pour moitié de toros ou de novillos aux origines plus "acceptables" qu'il élève séparément. Des lots combattus dans des pueblos poussiéreux par des novilleros inconnus au bataillon, mais qui se paient tout de même le luxe de faire l'impasse sur la moitié du programme.
Lorsqu'il se porte acquéreur de la devise en 1993, José Luis García Palacios, fils du plus grand banquier d'Andalousie, lui-même actif dans les affaires familiales, a parfaitement conscience du trésor et de l'héritage, certes glorieux mais sans doute, à ce titre, d'autant plus pesants, qu'il décide ainsi de prendre sous sa responsabilité. Tout le temps libre que son travail et ses affaires lui laissent, il le passe dans son élevage, en compagnie de son excellent et passionné mayoral, au milieu de l'un des plus beaux campos d'Espagne et de la polychromie de ses taureaux vazqueños.
Concha y Sierra demeurera sans doute encore longtemps l'un de ces rares élevages pour lesquels, envers et contre tout, on s'acharne à garder espoir, en raison de ses origines uniques qui font partie de l'histoire de la tauromachie, et de l'Histoire tout court. Peut-être José Luis, en dépit de tous les efforts fournis, n'arrivera-t-il jamais à redresser la barre. Il faut dire que tout le monde semble s'en foutre, des toros de José Luis, et que les toreros prêts à combattre les descendants des pupilles de José Vázquez, même parmi les plus modestes, ne courent pas les rues... et encore moins les ruedos. Alors le ganadero tente d'appâter le chaland, en formant des lots composés pour moitié d'exemplaires issus de la noble et antique origine, et pour moitié de toros ou de novillos aux origines plus "acceptables" qu'il élève séparément. Des lots combattus dans des pueblos poussiéreux par des novilleros inconnus au bataillon, mais qui se paient tout de même le luxe de faire l'impasse sur la moitié du programme.
L'aficionado est un indécrottable rêveur, c'est bien connu. Et quand tout dans cet élevage porte à la rêverie, on se prend encore à y croire. A croire que la ganadería retrouvera une partie de sa gloire passée. Un jour. Ou le lendemain.
En attendant, on peut toujours continuer d'admirer les estampes de Concha y Sierra promenant nonchalamment leur lourde silhouette au milieu des chênes, en devisant sur le passé et en faisant revivre, l'espace de quelques heures, le souvenir des veuves et de leurs terribles toros.
>>> Retrouvez la galerie consacrée à l'élevage de Concha y Sierra dans la rubrique CAMPOS de Campos y Ruedos. Gardez bien les yeux ouverts, car des intrus se sont glissés au milieu des antiques vazqueños...
>>> Retrouvez également la fiche de présentation de l'élevage sur le site Terre de toros.
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