Mais que fait l’UVTF ?
En décembre 2010, sur ce même blog, je proposais un compte rendu de la dernière assemblée générale de l’Union des villes taurines françaises (UVTF) .
Le scoop de l’année était la présentation de la pique Bonijol. Toutes les réserves étaient alors émises y compris par les vétérinaires taurins qui, en sages, préféraient attendre que soient pratiquées des analyses post-mortem sur les carcasses des toros piqués avant de se prononcer.
L’UVTF, M. François Guillaume en tête, confirmait l’appui de l’association à Alain Bonijol. Cette décision confortait l’Union dans l’idée de faire évoluer, ou décliner, le premier tiers. L’UVTF accordait l’autorisation d’utiliser la pique Bonijol sous réserve qu’elle soit mise en comparaison avec la pique normale par un suivi de contrôles post-mortem.
Voyant que cette nouvelle pique était utilisée à Alès, j’en ai conclu que les essais avaient commencé.
Comme le président des vétérinaires taurins était présent sur les gradins, je me suis empressé de lui demander qui s’occupait d'effectuer les analyses du jour. Réponse : "Personne".
Alès a donc laissé organiser sa féria en toute impunité, hors réglementation taurine française, sans qu’aucune annonce ne soit faite. Et, comme toujours, tout se passe en catimini tels des voyous officiant dans l’ombre. Pour qui prend-on les aficionados ?
Le président de la course, M. Gilles, m’a confirmé que l’empresa, en accord avec les cuadrillas, avait bien demandé que la course soit piquée avec cette nouvelle pique.
L'empresa de caballos, désormais fournisseur de piques, ne fait rien pour inciter aux analyses. Elle prétexte que tout va trop vite et que la casa Chopera lui a demandé de poursuivre toute la saison dans ses arènes en employant cette même pique qui ferait "moins saigner" (sic). Je doute fort que les plazas de 1ère catégorie espagnole permettent l’utilisation de cette puya non réglementaire.
Une chose est sûre, pendant la féria de Vic on a utilisé cette pique. J’espère juste que les comparatifs et les analyses ont été correctement accomplis afin que l’on puisse en tirer des conclusions concrètes et scientifiques.
Si tel n’était pas le cas, alors tout serait permis. Nous courons le risque de voir apparaitre rapidement des puyas différentes en fonction de la cuadra de caballos engagée. Les autonomies espagnoles ont un règlement distinct. Chaque cuadra finira pas avoir sa propre puya.
Quand je pense que les Espagnols parlent d’"exemple français"... S’ils savaient !
Qu'en est-il pour Céret de Toros ? Je ne manquerai pas de poser la question.
Après enquête approfondie, nous sommes en mesure de vous confirmer que cette féria sera intégralement piquée avec la puya réglementaire, classique, officielle, tendance canal historique.
Après enquête approfondie, nous sommes en mesure de vous confirmer que cette féria sera intégralement piquée avec la puya réglementaire, classique, officielle, tendance canal historique.