Un toraco né en décembre 2002. Faites vos comptes. "Il a même connu deux municipalités" s’exclame un type pas loin de moi. Ce n’est pas qu’il est beau ce Miguel Zaballos. Il est haut et affiche des particularités clairement asaltilladas. Et ce fut une furie, une bête sauvage d’une autre époque, de celles dont on imagine qu’elles faisaient le quotidien de Rafael Guerra, ou de Lagartijo. Panique en piste, le lidiando de Sánchez Vara est pris, spectaculairement, mais sans mal, dieu merci. Toutes les cuadrillas occupent le ruedo. C’est la tempête, l’ouragan. Le toro est manso, méchant, puissant. Dans ce contexte dramatique le Chano, qui ne torée pourtant pas avec Vara, prend les commandes, et s’impose comme capitaine de ce navire qui n’est pas loin d’être en perdition. Et ce Chano, au visage fermé, décomposé, parviendra à mener tout son monde à bon port. Il fallait voir ensuite avec quel empressement ses compañeros sont venu lui donner l’abrazo, sans doute le remercier de leur avoir sauvé la vie, d’avoir été à ce point professionnel. J’ai pris très peu de photos. Je regardais.
PS Ce n'est pas El Chano en photo... Je viens de me rendre compte que je ne l'ai pas photographié...