11 avril 2008

Ce Moun tant déficitaire


Après Marc Delon, c’est l’ANDA qui réagit à ce qui se passe au Moun, avant que Marc n’y revienne lui-même. Bref, ce n’est pas fini...

Mont-de-Marsan innove et ne reculera devant aucun sacrifice pour soigner ses complexes, son identité, ses finances et ce passé récent si lourd ainsi que tous ces gens qui ont tant souffert.
Alors pour redresser « le grand corps malade » on a imaginé installer une présidence bicéphale. Mauvais signal quand on a besoin de deux cerveaux là où il suffit d’un seul ailleurs pour assumer un travail identique.
Comme à peu près partout, furent désignés des gens qualifiés, reconnus, notables et un poil partisans.
Première décision : la deuxième pique n’est plus obligatoire .
Motif : ce fut dérangeant lors du mano à mano Castella - Ponce (???).
La deuxième pourrait être : on ne repeint pas les pissotières du Plumaçon, Labeyrie l’a fait déjà.

Ce n’est pas une décision d’aficionado. Mais une illusion de principe et autoritaire de gens qui s’arrangent avec leurs convictions parce que le politique se sert une fois de plus du tauromachique pour atteindre des objectifs.
On en crève. Car pour arranger la sauce municipale locale et pour habiller l’égo de Riri ou de Foufoune on déshabille la corrida de toros alors que dans le même temps on déplore dans de beaux discours les valeurs éternelles qui portent notre culture et patati ! et patata ! Et c’est aussi valable bien sûr à droite, au centre ou à gauche et les cimétières sont pleins de petits décideurs généreux qui tapent dans un patrimoine culturel, émotionnel et affectif qui appartient à l’Histoire et aux hommes qui ont inventé et fait vivre tout cela. C’est un vol qui n’existe pas hélas dans les codes de la République.

Un toro qui ne peut pas supporter deux rencontres « délicates » est un invalide qui n’a rien à faire en piste.
Un toro qui prend une grosse putada de puyazo en lieu et place de trois piques ou davantage, est un toro assassiné.
Entre ces deux excès qui sont devenus la norme, il y a pourtant de la place pour une pratique qui soit moins absurde et misérable.

Que vont faire les aficionados ? Il y aura de tout : les suivistes, les craintifs, les discrets, les réfléchis qui se sont casés. Les quelques idéalistes survivants se feront bouffer ou intégrer, ou désintégrer par ce monde qui est d’abord calculateur et comptable.
Mont-de-Marsan aura récupéré peut-être deux cent places... peut-être perdues aussi... La belle affaire.
ANDA

Photographie n’ayant strictement aucun lien avec ledit post... Il s’agit d’une vigne portugaise, propriété de la prestigieuse maison Quinta Do Noval.