Comme c’est maintenant la coutume depuis trois ou quatre ans, nombre d’aficionados se sont tenus en alerte hier tout la journée et une partie de la nuit pour tenter d’acquérir via le site Taquillatoros, accessible depuis le site officiel des arènes de Madrid, quelques précieux sésames pour la San Isidro 2008.
Cette année les choses s’annonçaient d’autant plus périlleuses que José Tomás et ses deux courses étaient également à la vente.
Et comme chaque année, c’était prévu, le serveur a « explosé ». La situation est un peu semblable à celle d’un péage d’autoroute un quinze août. Lorsque le nombre de prétendants au passage est supérieur à ce que peu digérer le péage, la situation se bloque, à cette différence près que sur l’autoroute il ne s’agit que d’une question de temps avant que le trafic ne redevienne fluide. Tout le monde passe. Dans le cas de Taquillatoros, une fois le quota de places disponibles vendues il n’y a plus d’espoir.
C’est systématiquement le cas, depuis le début des ventes par Internet pour trois courses : celle de Victorino et les deux gros carteles qui s’affichent généralement avec les Alcurrucén et les Victoriano del Río, où l’on a trouvé régulièrement, le Cid, César Rincón, Enrique Ponce, le Juli et cette année notre cher Manzanita.
Rien que de très normal me direz-vous. Eh bien pas tant que ça figurez-vous. Car ce sondage grandeur nature est plus intéressant et plus subtil qu’il n’y paraît au premier abord.
Prenez cette année le cas de la corrida de Fuente Ymbro avec le Juli. Entre la réputation plutôt bonne de ces Domecq-là, et la présence du Juli, grand triomphateur de l’an passé avec les Victoriano del Río (si, si, grand triomphateur...) on pouvait craindre le pire : un remplissage quasi immédiat et une impossibilité d’acheter. Et bien il n’en fut rien, bien au contraire, preuve s’il en est que le Juli est peu taquillero dans la capitale. A l’inverse, la corrida d’Adolfo Martín a été très compliquée à acheter cette année, et beaucoup s’y sont cassés les dents. C’est une première et sans doute que la présence d’Alejandro Talavante explique cela.
Pour le reste, rien de nouveau sous le soleil des reventas, toujours trois courses sont quasiment intouchables : celle du Pilar avec le Cid, Juan Bautista et Alejandro Talavante ; les Alcurrucén avec Enrique Ponce, Sebastián Castella et Joselito Adame et, bien sûr, la corrida de Victorino Martín avec le Cid.
Voilà pour la féria elle-même car je ne suis pas allé regarder du côté de l’Anniversaire et, évidemment, des courses où est annoncé José Tomás qui feront le bonheur des voleurs de poules et reventas en tous genres.
A ce propos, un premier mini scandale sur le peu de places distribuées pour les 5 et 15 juin. C’est à lire dans El Mundo...