18 juin 2011

Oh, Bonne mère !


Marseille... Ce matin, j’étais à Marseille... Marseille, son Vieux port, ses sardines qui le bouchent, ses quartiers qui jadis furent chauds, et ses parrains plus ou moins légendaires...
Marseille et son milieu, Marseille, cité radieuse, qui inspire, attise, m’attire comme un aimant, comme une amante irrésistible. Marseille, où l’on ne va pas par hasard.
Marseille, les Goudes, à l’opposé de Passedat. Les Goudes et la Baie des singes, sorte de bout de monde lunaire, où l’on se dit qu’il peut se passer des choses.
La Baie des singes, mais quels singes ? Macaques ? cercopithèques ? colobes ? ou singes hurleurs ?
Retour de Marseille. On finit toujours par quitter Marseille, même si l’on projette toujours d’y revenir. Pour l’heure, c’est l'iPhone qui m’éloigne, trop vite, de Marseille la douce, car parfois Marseille est douce, et me rappelle à la médiocrité du quotidien pour me raconter l’histoire d’un mauvais rêve.

Alors je redeviens sérieux. Bien obligé.
À compter de cette ligne, de cet instant, je redeviens sérieux. Exit les second et troisième degrés, la dérision, la mélancolie, le décalé, l'humour et les private jokes qui font généralement le quotidien de Campos y Ruedos.
Alors, de quoi s’agit-il ?
Un aficionado, un blogueur, seul et libre, a été menacé par des taurins (un organisateur et un novillero français) en raison d'un texte publié sur son blog à propos d'une féria. Menaces reçues directement par téléphone et par SMS. Classe, intelligent et fleuri dans le style, comme on peut s'y attendre.

Et ceci est grave. Les propos tenus sont graves. Les menaces proférées sont graves. Les SMS envoyés sont inadmissibles.
Nous avons bien entendu les noms, des captures d’écran, des copies de SMS et il n’y a, hélas, guère à douter de ce qui nous a été raconté.
 Pour des raisons évidentes, nous n’allons pas, ici et maintenant, dévoiler ces noms. Mais nous savons, et d'autres désormais savent... Nous verrons la suite des choses.

Ce qui est clair, c’est qu’un aficionado libre et blogueur vient d’être menacé et insulté pour ses écrits, et ceci est inacceptable, définitivement inacceptable ! Souhaitons simplement que l’histoire s'arrêtera là, et que nous n’aurons pas d’autres échos à lui donner.

Finalement, je pense que je vais repartir à Marseille très vite.
L'équipe de Campos y Ruedos

Photographie © Yannick Olivier