Cenicientos, 15 août 2010. 6 toros de Hubert Yonnet pour Iván García, Luis González et David Mora.
N’en doutons plus, l’Afición française, quand il le faut, peut se mobiliser aux moments importants. Nous étions des centaines... peut-être plus... peut-être même vingt réunis dans une même ferveur autour de Françoise et Hubert Yonnet, et fêter ainsi les 150 et UN ans d’existence d'un des plus anciens élevages de toros de la planète. Ce n’était ni à Arles ni à Nîmes ni à Vic ni à Céret. Vive la France nom de Dieu !
Apartado religieux dès qu’un responsable annonça que le vénérable ganadero montait l’escalier pour un dernier salut à ses toros. Apartado somptueux, apartado émouvant. Et puis ce petit colloque avec l’Afición locale qui avait travaillé la déco et l’accueil.
Tous très armés et luxueux, les Yonnet, entre quatre ans et demi et cinq ans et neuf mois, ont raconté la Camargue et le Rhône en 10 puyas absurdes, les puyas de Cenicientos, des puyas d’amateurs frileux ; un toro remplacé par un survivant des Alcurrucén de la veille (mansada encastée) et un toro qui se déglingue la patte en poussant "l’impoussable" sur une piste qui part en croûtes et cratères.
Ajoutez à cela Iván García qui attend la dernière série de muletazos pour comprendre que 'Arlaten' est brave mais pas tendre, et que 'Carabin' est brave mais malin ; ajoutez que Luis González s’est fait bouffer tout cru par l’important cinquième après avoir manqué mourir dix fois lors de la pelea avec le brave, sauvage et bronco second ; ajoutez à cela que David Mora, le plus capable, n’a pas été servi par le sorteo. Ajoutez des cuadrillas prédisposées à réduire les risques et les toros comme on réduit un fond de sauce, et ajoutez enfin que, si cette course était sortie à Vic, elle eût fait a minima égalité avec les Fidel San Román... Vous comprenez maintenant le désappointement de la colonie tricolore à la sortie...
Les gradins vidés, Hubert et Françoise, circonspects, ont vécu le coucher de soleil sur les Gredos avec cette poignée française en exil, nul sachant s’il fallait rire ou pleurer.
En dehors de tout affect, j’ai dit et le redis, j’ai vu pour ma part deux bons et un très bon... toros de La Bélugue.
Le lendemain, sur la route, par là, soirée à El Burgo de Osma, en compagnie de six Palha, de moins de cinq cents kilos, aféités souvent, tous braves et encastés, mal respectés en huit rencontres, négligés par un public approximatif et des toreros limités (José Ignacio Ramos, Sánchez Vara et José María Lázaro). Heureusement, l’endroit est beau, la fête paisible, les espaces infinis, et les embouteillages inexistants dans le Duero.
Apartado religieux dès qu’un responsable annonça que le vénérable ganadero montait l’escalier pour un dernier salut à ses toros. Apartado somptueux, apartado émouvant. Et puis ce petit colloque avec l’Afición locale qui avait travaillé la déco et l’accueil.
Tous très armés et luxueux, les Yonnet, entre quatre ans et demi et cinq ans et neuf mois, ont raconté la Camargue et le Rhône en 10 puyas absurdes, les puyas de Cenicientos, des puyas d’amateurs frileux ; un toro remplacé par un survivant des Alcurrucén de la veille (mansada encastée) et un toro qui se déglingue la patte en poussant "l’impoussable" sur une piste qui part en croûtes et cratères.
Ajoutez à cela Iván García qui attend la dernière série de muletazos pour comprendre que 'Arlaten' est brave mais pas tendre, et que 'Carabin' est brave mais malin ; ajoutez que Luis González s’est fait bouffer tout cru par l’important cinquième après avoir manqué mourir dix fois lors de la pelea avec le brave, sauvage et bronco second ; ajoutez à cela que David Mora, le plus capable, n’a pas été servi par le sorteo. Ajoutez des cuadrillas prédisposées à réduire les risques et les toros comme on réduit un fond de sauce, et ajoutez enfin que, si cette course était sortie à Vic, elle eût fait a minima égalité avec les Fidel San Román... Vous comprenez maintenant le désappointement de la colonie tricolore à la sortie...
Les gradins vidés, Hubert et Françoise, circonspects, ont vécu le coucher de soleil sur les Gredos avec cette poignée française en exil, nul sachant s’il fallait rire ou pleurer.
En dehors de tout affect, j’ai dit et le redis, j’ai vu pour ma part deux bons et un très bon... toros de La Bélugue.
Le lendemain, sur la route, par là, soirée à El Burgo de Osma, en compagnie de six Palha, de moins de cinq cents kilos, aféités souvent, tous braves et encastés, mal respectés en huit rencontres, négligés par un public approximatif et des toreros limités (José Ignacio Ramos, Sánchez Vara et José María Lázaro). Heureusement, l’endroit est beau, la fête paisible, les espaces infinis, et les embouteillages inexistants dans le Duero.
Mario Tisné
Photographies Les Yonnet chez Pablo Mayoral et dans le ruedo de Cenicientos © JotaC/Camposyruedos.com & Mario Tisné