18 septembre 2009

Nîchmes


Ils sont quand même très forts à Nîchmes. Ce matin, sur des gradins plus que clairsemés, nous étions tous de très bonne humeur. Même pas l’esprit contrarié, ni contrariant. Nous subissions sans mot dire une assez quelconque novillada de La Quinta. Nous regardions, perplexes et sans broncher, Thomas Duffau peguer des passes, des passes, et encore des passes. Le pegapasisme dans toute sa plénitude appliquée. Et nous, même pas énervés. A peine un peu agacés par les hurlements dudit Duffau. Je hurle, je pegue, je hurle, je pegue. Et nous on subit. Morne litanie. Nous étions même résignés à le voir couper deux oreilles après que Lechuga en ait coupé une, nous ne saurions dire pourquoi. A la vérité on s’en foutait. Et puis on se disait qu’un vendredi matin de feria on était mieux là qu’au boulot. Pas de pluie, temps un peu lourd mais très agréable de fin de saison. Juste ce Thomas Duffau qui crie un peu trop fort. Pero no pasa nada. Jusqu’ici tout va bien. Jusqu’ici tout va bien jusqu’au moment où, allez savoir pourquoi, l’encravaté du palco, sur les sollicitations pourtant pas très violentes de tres indocumentados, nous sort un mouchoir bleu pour un torito juste potable, juste acceptable, surtout noble. Le minimum du minimum, rien de rare. Rien qui ne vaille pareil étalage. Ils ont tout de même fini par nous énerver à la fin. Ils sont quand même très forts à Nîchmes.