19 octobre 2006

Et les toros sont morts...


Des photos pour l'hiver, maintenant que les toros sont morts et que la musique est parfaitement tue.

"Et alors, c'est ça qu'on voudrait supprimer, et le remplacer par quoi ? Par des corridas plus faciles qui se dérouleraient uniformément dans l'euphorie, avec oreilles et queues tombant du palco ? Une palinodie qui nous mènerait tout droit à la décadence de la fiesta ? Au misérable retour de l'utrero ?
Ne touchez pas au toro de lidia."
Jean-Pierre Darracq 'El Tío Pepe', Toros, n° 1344, 15/01/1989.

"José Bergamín et Luis Buñuel un soir de septembre à Madrid, devant la carte de La Sirène Verte :
- Pepe, que dirais-tu d'un carré d'agneau avec moi ?
- Non Luis, non, fait Bergamín. Je peux manger tant que tu veux des escargots, des gambas, des petits oiseaux... mais pour moi, à partir du lapin, ça ressemble trop au toro."
Francis Marmande, A partir du lapin, Editions Verdier, 2002.

"Los toros muertos tambien dan cornadas."
Luis Fernández Salcedo, Los Cuentos del viejo mayoral, Egartorre, 3° edición, 1999.

"Le bide cyclonique"
6 Juan Pedro domecq misérablement présentés, flatuches, podagres, mansotes, tarés et dégénérés. "Para calidad, ¡Domecq!"
Claude Pelletier, Callejón 6, 1986.

"Le taureau ne pense pas : il donne à penser.
Chaque taureau donne à penser au torero d'un mode distinct. Clair ou obscur, selon le taureau. Parce que le monde du taureau varie, selon son style."
José Bergamín, La Música callada del toreo (La solitude sonore du toreo), traduction de Florence Delay, Seuil, 1989.