
Oui, vous avez bien lu... Autrement dit, nous allons parler des trains qui arrivent à l’heure... Les autres... Un peu comme si les contrôles anti-dopages des sportifs étaient fait pour glorifier les champions honnêtes et jeter un voile pudique sur les autres.
Et le président de préciser : « Nous, nous souhaitons faire une progression dans la sanction, du classement sans suite à la recommandation d’interdiction de tel ou tel élevage, en passant par un blâme écrit à l’éleveur. »
On serait tenté de préciser qu’après 10 avertissements l’éleveur aura un blâme et après 10 blâmes... C’est facile, mais tellement vrai et renversant qu’il vaut mieux en rire.
Quant à la ligne éditoriale du quotidien local, il y a, là aussi, de quoi s’esclaffer et poser, cette fois-ci, sérieusement la question : y a-t-il un journaliste à Midi Libre ? En effet, après les déclarations du président de la CTEM nîmoise sur les résultats des analyse de cornes (voir post « Gérard Majax), le président de l’Association Nationale des Aficicionados, Laurent Giner, a pris contact avec le journal afin de s’en faire ouvrir les colonnes et pouvoir rectifier quelques contrevérités grossières. Résultat : rien, aucune publication, aucune possibilité d’exposer au grand public la réalité des faits et des analyses.
Il y a même plus grave, il n’est venu à l’esprit d’aucun gratte papier de creuser le sujet pour essayer de comprendre, appeler les vétérinaires pour leur demander des explications et éventuellement informer les lecteurs. On semble préférer se contenter d’avaliser les déclarations des politiques locaux.
Tout aussi ahurissant, lors de la corrida de Palha combattue à Nîmes le 1er juin dernier les membres de l’ANDA ont déployé en signe de protestation la banderole « Nîmes légalise l’afeitado ». André Viard dans Terres taurines, La Provence en seconde page ou Zocato ont relaté l’événement. Cela paraît être la moindre des choses lorsque l’on a pour profession l’information. A l’inverse, et comme de bien entendu, pas une ligne ni un mot et encore mois une photo dans le quotidien local.
Si à cette conception très particulière de l’information nous ajoutons le contenu des pseudos critiques des corridas faites dans notre quotidien local, se pose alors cruellement le problème de la « déséducation » du grand public qui le lendemain d’une course n’a rien d'autre à se mettre sous la dent que les commentaires pour le moins courtois dudit canard. Et là, il y a plutôt de quoi grincer des dents que rigoler. Mais c’est ainsi, et rien sans doute n’inversera jamais la tendance.
