10 décembre 2005

UVTF


Fin 2004 les toros de la ganadería dirigée par João Folque de Mendoça lidiés à Nîmes sont déclarés positifs suite aux analyses pratiqués pars les vétérinaires de l’AFVT. Autrement dit, les cornes de ces toros présentaient un manque de substance. D’une façon ou d’une autre elles avaient été raccourcies. De ce fait, l’UVTF décide de se passer des services de cet élevage durant une saison. Ce n’est pas la première fois que cela arrive. D’autres ganaderos y sont passés, hélas, car tous, on l’imagine, doivent se livrer à quelques arrangements avec leur âme pour s’adapter aux lois obscures du marché taurin.
Cette fois-ci pourtant les choses ne se passent pas simplement. Il faut dire que Juan Pedro Domecq était tombé lui aussi. Mais langue bleue oblige, l’Andalou n’a pas eu à user de la langue de bois puisque ses toros étaient bloqués, interdits de passer la frontière. Il fit donc le gros dos en laissant passer l’orage.
Pour le reste il y eut insultes, dénigrement des membres de l’UVTF, des compétences des vétérinaires ayant officié, invocation du complot et surtout pour Folque de Mendoça invocation de son honneur de ganadero bafoué, plus une demande de contre-expertise.
Raymond Couderc, dans un souci d’équité, accéda fort logiquement à cette demande, suspendant de ce fait la sanction. Cette attitude pourtant responsable lui valut quelques attaques féroces. Une contre-expertise plus tard, le manque de substance est confirmé ainsi que la sanction votée à la majorité. Pas de Palha donc en France en 2006. Tout semblait rentrer peu à peu dans l'ordre jusqu’à ce que le premier magistrat de la ville de Nîmes, depuis Paris, tel un éléphant dans un magasin de porcelaine annonce s’asseoir purement et simplement sur les décisions de l’UVTF en demandant à Simon Casas de bien vouloir programmer un lot de Palha pour 2006. La Fédération des Sociétés Taurines de France et l'ANDA ont dû apprécier !
Aujourd'hui le site Internet Mundotoro annonce que le bureau directeur de l’UVTF a voté, à l’unanimité, l’exclusion de la ville de Nîmes de l’UVTF. L'affaire n'est sans doute pas terminée, loin de la. Quant au ganadero incriminé… et compte tenu de son sens de l’honneur, je l’imagine mal faire combattre un lot de ses animaux dans un ruedo où il est suspendu. Ce serait contraire à l’éthique, à la morale et surtout à l’honneur, ça, non ? Et justement, avec un tel sens de l’honneur je n’ose imaginer pareil scénario. D’ailleurs un autre ganadero, lui aussi au sens de l’honneur très chatouilleux, Victorino Martín, dans pareille situation avait préféré l’exil plutôt que de se voir - selon lui - injustement pointé du doigt.
A suivre...