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17 septembre 2010

Encore fallait-il le dire


Et c’est Jacques Durand qui le dit, dans Libé. Le genre de truc qu’on aurait aimé écrire quoi, et qui donc se passe de commentaires, sauf peut-être graphique, avec une photo d’un "julipied", pour se faire une idée en cliquant sur la photo. C’était à Arles, samedi dernier.

Depuis longtemps El Juli a épuisé le stock d'épithètes laudatives du chroniqueur et découragé son grand, petit et moyen Robert. El Juli est prodigieux, surdoué, définitif, imbattable et, pour résumer, plus fort que le roquefort. Sa muleta embarque les toros. Elle les prend tous en stop. Elle n'en abandonne aucun sur le bord de la route. El Juli est un coq de combat mais qui donne rarement la chair de poule. Trop de perfection. Elle inspire des admirations froides. Pour donner une dimension épique à son impeccable logique tauromachique, il devrait se cogner de temps en temps des toros moins convenables au caractère moins convenu.
Jacques Durand

13 septembre 2010

Arles, concours : la grosse blague


marge_arles

La corrida concours arlésienne s’est déroulée rythmée par une douce et monotone médiocrité. Heureusement, nous avons une fin d'été superbe.
Seul le magnifique Tardieu, en trois piques sans histoire qui auraient pu éventuellement être quatre, fit, légèrement, illusion. Et puis en face il y avait Padilla, qui ne fit rien pour le faire paraître plus que ce qu’il était. Ce fut à peu près tout et ce n’était déjà pas grand-chose. Rien de scandaleux dans l’ensemble, mais rien à relever non plus. C’est un peu le risque du genre.
L’après-midi fut donc ennuyeuse, langoureusement médiocre.
La seule bronca a été donnée après la course. Chose curieuse à la vérité. Une bronca, une seule, cinq minutes trente après la fin de la course est en effet une chose curieuse.
Elle était destinée en fait au choix du jury de primer le toro de Robert Margé, manso au cheval et plus ou moins propice ensuite puisque Israel Téllez lui coupa une oreille. Un manso vulgaire pour une blague grasse : un prix vulgaire. Un prix qui, évidemment, n’aurait jamais dû être attribué, surtout pas à un manso. La photo parle d’elle-même : l’intérêt du Margé pour le picador malgré la démonstration de Gabin. Quelle blague que de primer pareil bestiau !
Le public ne s’y est pas trompé qui a sourdement grondé après avoir supporté l’après-midi sans broncher.
La saison s’achève doucement. Il faudrait peut-être penser, pour l’année prochaine, à demander au jury de la concours d’éviter de faire des blagues grasses.
Sinon, le coucher de soleil sur le Rhône et sur la ville d’Arles, vu depuis les quais de Trinquetaille, est superbe.

>>> Quelques clichés vous attendent sur le site, rubrique RUEDOS.

11 septembre 2010

L'Art sans art...


Je suis très ennuyé. En ce jour de goyesca, 11 septembre 2010, j’avais prévu d’expérimenter un nouveau concept photographique : le noir et noir. Un hommage à Soulages en quelque sorte, mais en plus modeste et en moins cher. Nous y reviendrons, car de noir et noir aujourd’hui il ne fut pas question.
Aujourd’hui l’art était bien au-delà de tout, du bien et du mal, du noir et du noir.
Ena Swansea, retenez bien ce nom. Ce n’était pas la première fois que les arènes d’Arles se lançaient dans l’organisation d’une corrida goyesca en faisant appel à des artistes renommés, mais c’est la première fois que l’art s’offrait à nous à ce point puissant et partie prenante de l’œuvre qu’il est censé accompagner et qu’à la vérité il a aujourd’hui littéralement sublimée et transfigurée.
On peut avancer sans trop de risques de se tromper que, jusqu’à présent, les artistes invités avaient décoré les arènes. Avec Ena Swansea, pour la première fois, l’art est allé bien plus loin, bien plus haut et bien plus fort. Ena Swansea a changé notre vision même de la corrida, notre perception du toro, du toreo, et donc de l’art, et évidemment du bien et du mal. Pour parler vulgairement, Ena Swansea a fait très fort.
A première vue, l'art s'oppose au réel comme l'artifice à la nature. Production humaine destinée à exalter des puissances surnaturelles, à découvrir le beau idéal ou à émouvoir le goût, l'art nous éloignerait plutôt du réel, et donc du toreo, et même du toro si on prend la peine d’y réfléchir trois minutes dix.

Pourtant, avec Ena Swansea, ce n’est plus le cas.
Avec Ena Swansea notre conscience du toreo, et très accessoirement du toro, devient perceptive et naturelle : je n'ai plus besoin des comptes rendus de Terres Taurines pour bien percevoir la grandeur du Juli. Je deviens le Juli, consciemmment. Et cette conscience du réel est également pragmatique. Notre conscience de telle ou telle réalité contemporaine nous permet de bien nous orienter dans la perception du toreo, et donc du "julipied". Elle nous permet désormais de choisir et percevoir le torero de l’avenir qui, en fait, est également celui du présent. Et La Flûte enchantée de Mozart n'y changera rien.

Mais la vision d’Ena Swansea du rôle de l'art dans notre conscience du réel est pourtant trompeuse. En effet, c'est parce que j'ai vu la grandeur du Juli et aussi celle de Juan Bautista que je reconnais maintenant la grandeur du toreo. Notre regard sur l'existence réelle de la Fiesta peut donc être transformé après la vision d’une corrida à ce point transfigurée, comme ce fut le cas aujourd’hui. Car l'art d’Ena, en apportant un état de conscience différent et propre à nous tous, peut transformer celle qu'on a du toreo, du Juli, de Juan Bautista, et accessoirement de Daniel Ruiz.
Evidemment reste le cas désespéré de la minorité active. Pour ceux qui ont refusé ou continuent de refuser de s’éclairer, l'art dissipe tant qu'il peut le brouillard qui voile leurs sens. Ainsi, il n'y a pas encore transformation de la concsience du réel mais révélation. D'autre part, étant donné que le réel est une véritable usine chimique, qu'il se meut en permanence — l'art aussi change —, il se transforme. Enfin, la conscience du réel et l'art peuvent agir l'un sur l'autre puisqu'ils sont complémentaires. L'un ne peut être sans l'autre. 
Rien n'est donc perdu. Ceci dit, il ne s'agit que de mon point de vue...
La semaine prochaine nous vous parlerons de L’Art sans art d’Henri Cartier-Bresson. Le noir et noir attendra.

>>> Quelques clichés vous attendent sur le site, rubrique RUEDOS.

Arles, corrida de La Quinta décevante...


... Quoique joliment présentée, mais manquant trop souvent de fond ou de puissance pour donner un relief véritable à cette après-midi. Seul le troisième toro, véritable machine à embestir, réservoir de caste, se montra supérieur à ses frères. Il prit trois piques et Alberto Aguilar peut remercier le palco de lui avoir imposé la troisième malgré sa demande de changement car, ensuite, et malgré sa bonne volonté, il ne sut jamais se hisser à la hauteur de son adversaire. Trois piques sans grande histoire pour cet excellent Santa Coloma. La vuelta au toro, malgré ses qualités, était totalement hors de propos, ainsi que les deux oreilles au matador. Sinon, des gestes de Diego Urdiales. Poca historia.

10 septembre 2010

Arles, remplacement de Manzanares


Communiqué des arènes d'Arles

José María Manzanares, blessé le 8 septembre à Utrera, ne sera pas présent pour la corrida goyesque.

Ce samedi 11 septembre est une des journées les plus chargées en corrida de la temporada européenne. Sans parler des blessés Miguel Ángel Perera, Julio Aparicio, José María Manzanares, etc., tous les toreros importants toréent ce jour-là : El Fandi, El Cid, Enrique Ponce, Alejandro Talavante, Morante de la Puebla, Sébastien Castella, Daniel Luque, El Cordobés, Francisco Rivera Ordóñez, Antonio Ferrera, Curro Díaz, Javier Conde, Jesulín de Ubrique, Rubén Pinar, Cayetano, César Jiménez, Matías Tejela, Salvador Cortés, El Fundi...

Pour garder l’intérêt de la corrida, la direction des arènes d’Arles à décidé de la transformer en mano a mano. Le cartel définitif sera : un toro pour le rejoneador Manolo Manzanares et 6 toros de Daniel Ruiz pour El Juli et Juan Bautista.

Bien que le règlement taurin de l’UVTF ne le prévoie pas, les spectateurs désirant se faire rembourser pourront se présenter au guichet installé à cet effet, aux arènes et ce avant le samedi 11 septembre 16h, munis de leurs billets et d’un RIB.

09 septembre 2010

Urdiales à Arles


Communiqué des arènes d'Arles

Le torero Sergio Aguilar, mal remis de sa blessure subie à la féria de Bilbao, sera remplacé par Diego Urdiales.

Le cartel de la corrida du 10 septembre à 17h30 sera le suivant : toros de LA QUINTA pour Rafael Rubio 'Rafaelillo', Diego Urdiales et Alberto Aguilar.

06 avril 2010

Arles, Miura...


C'est souvent ainsi, pour ne pas dire toujours. Expectación rime avec dececpción, c'est aussi vieux que le monde. Et pourtant nous nous y laissons prendre, presque à chaque fois.
Il était illusoire de rêver que cet œillet rose puisse être la copie conforme ou simplement s'approcher de l'immense 'Clavel Blanco' de septembre dernier. Pourtant ils étaient tous venus, les aficionados, nourris de rêves et d'espoir. La chute n'en fut que plus brutale, car assister à cette concours 2010 avec en tête celle de septembre 2009, six mois plus tôt, ne fit qu'ajouter au calvaire. On pouvait s'y attendre, mais tout de même...
Glissons pudiquement sur l'échec de cette concours 2010. Glissons également sur la grande déception que fut pour nous Juan del Álamo. Nous l'avions découvert l'an passé plein de promesses, avec sa verdeur de novillero, certes, mais avec aussi d'immenses talents. Glissons donc et attendons la prochaine pour le revoir et continuer d'entretenir l'espoir, vibrer à nouveau.

De l'espoir, à l'inverse, il n'y en avait guère avant la corrida de Miura. En tête, les analyses de cornes positives des vétérinaires taurins français, même si l'affaire fut vite étouffée par les taurinos, les politiques et leurs thuriféraires dans un grand élan œcuménique d'idiosyncrasie salvatrice.
Et puis, surtout, ne nous voilons pas la face, les résultats des dernières sorties souvent catastrophiques et tellement loin de la légende étaient à nous faire désespérer de revoir un jour une "vraie" miurada.
Dimanche, en Arles, ce fut pourtant le cas. Et on a pu penser que la famille Miura avait voulu laver l'affront des analyses vétérinaires passées. Les Miura ressemblaient enfin à des Miura. Et le moral a également suivi, conforme à ce que nous connaissons de la légende. De là à écrire que nous avons retrouvé la fureur et la terreur de leurs frères d'il y a quinze ou vingt ans, lorsque les Nimeño, Fundi, Meca, Mendes se les coltinaient, bien sûr que non. Nous en sommes même loin. Mais la surprise fut positive, la course d'une très bonne tenue. Des complications, du genio, du sentido, du danger, de la variété, sans toutefois la terreur d'une époque finalement pas si lointaine, que nous avons tous connue, mais qui a sans doute disparue à jamais. Il n'empêche qu'il fallait s'y mettre et se les envoyer. Et c'est ce que fit notamment Rafaelillo avec son second, héroïque par naturelles, mettant sa jambe et sa virilité en jeu. Un grand coup de chapeau à Rafaelillo, même si au bout du compte le public ne l'a pas franchement vu et fêté comme il se doit.
Un autre coup de chapeau à Mehdi Savalli, plus que digne et posé dans le contexte. Un Savalli qui s'affirme une fois encore comme capable de faire face, rester calme, ne pas perdre les papiers dans la tourmente. Et puis Padilla... bon... Padilla... Et puis là, on regrette le Fundi.

>>> Une galerie de la course de Miura est accessible sur le site, rubrique RUEDOS...

02 avril 2010

Ambiance


Arles, 2 avril 2010. Corrida de Garcichico y Garcifeo, pour El Juli, Castella et Marco Leal.

- Bonjour... Très bien le livre, très beau !
Jacques Durand m’a salué en me disant tout le bien qu’il pense du travail de Bruno Doan sur notre livre, LE livre Campos y Ruedos... Il le trouve bôôôô... Un peu d’autopromotion ne fera pas de mal. N’est-ce pas Isa ?

- Marcoooo ! Tes cooooouilles !
J’aurais du mal à vous expliquer le sens profond de cette exclamation, mais Marco en a souri. Il avait l’air au courant.

- Deux ! Deux ! Mais deuuuuuuux ! Meeeeeerde !
Les oreilles of course.

- Musique !
- Ta gueule !
Classique.

Tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac...

- Oh les touristes ! Arrêtez de nous faire chieeeeeeeer !
Vocifération d’un type d’en haut à un type du milieu qui protestait un toro ayant perdu un sabot et qui boitait.

Un type avec un laser vert n’arrête pas d’emmerder l’assesseur de droite.

- Whaooooo !
Etonnement du public. Marco vient de rater le toro en donnant l’impression qu’il voulait lui enfoncer son épée au milieu du dos...
- Whaooooo ! (bis)
Il voulait vraiment lui enfoncer son épée au milieu du dos...

"Quelle estocade !" (SMS de Pepina.)

"- On peut dire qu’il a raté là ?, me demande le cameraman d’une grande chaîne.
- Oui, on peut dire qu’il a raté."

- Allez Sébastieeeeeeeeeeen !
Une pintade qui se croit au foot.

Tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac...

El Juli a coupé trois oreilles. Ne me demandez pas pourquoi...

Tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac...

"Oh fan de..." (SMS de Pepina... mais ça n’a rien à voir avec le Juli.)

Je voulais faire ça en direct mais le Iphone n’a pas arrêté de me dire que les données cellulaires elles voulaient pas. Put... de données cellulaires.

Demain, Juan del Álamo et corrida concours. Yeeeeeees !

Paraît qu’il va pleuvoir aussi. Grrrrrrrrr...

Arles, Campos y Ruedos chez les Passionnés


Aujourd’hui débute la féria d’Arles. Vous pourrez rencontrer une partie de l’équipe de Camposyruedos à la Boutique des Passionnés pour une séance de dédicace ce samedi 3 avril de 14h30 à 16h30.
Les Passionnés, pour ceux qui ne connaîtraient pas, c’est rue Réattu et le site des Passionnés, c’est par là…

28 mars 2010

Arles 2010, Prieto de la Cal


prieto2
Une visite aux corrals est toujours très aléatoire. Une vision des toros aux corrals l’est tout autant.
Aujourd’hui, à Arles, je n’ai pas eu de chance. Je l’ai un peu cherché il faut dire. Ça ne se fait pas d’arriver à l’heure de la sieste.
Je n’ai pas eu de chance, sauf avec le toro de Prieto de la Cal. Un exemplaire somptueux que nous verrons débouler samedi, pour la corrida concours. Une estampe de toro, un bonheur à voir, et à photographier. Un bonheur très nerveux, énervé, contrarié... Une estampe qui va, qui vient, tourne en rond comme un fauve en cage. Une estampe qui fait mine de charger les regards admiratifs d’aficionados agglutinés et qui ne se lassent pas du spectacle. Souhaitons-lui de se calmer et de ne pas s’épuiser d’ici samedi.

>>> Une galerie conscacrée à ce toro est visible dans la rubrique RUEDOS du site.

12 mars 2010

Arles, Espace Toro 2010


Communiqué

LES TOROS ARRIVENT
En prélude à la féria, l’Espace Toro 2010 sera inauguré le samedi 27 mars à 18h.

Visite des toros, tientas, courses camarguaises, etc. /// Entrée gratuite /// L’Espace Toro restera ouvert au public jusqu’au jeudi 1er avril inclus de 11h à 19h.

Location : 0 891 70 03 70 – www.arenes-arles.com.

30 janvier 2010

Arles 2010


La direction des arènes d'Arles vient de nous communiquer les cartels de la prochaine féria pascale...



Vendredi 2 avril

11h – Novillada non piquée – 6 novillos de Piedras Rojas
Mateo Julián (Ecole taurine de Nîmes) – Borja Jiménez (ET Espartina) – José Mari (ET de Huamantla) – Verónica Rodríguez (ET San Fernando) – El Tolosa (ET Arles) – Mojales Balti (ET Arles)

17h30 – 6 toros de Garcigrande
El Juli – Sébastien Castella – Marco Leal (alternative)

Samedi 3 avril
11h – 6 novillos de Blohorn
Patrick Oliver - Thomas Joubert 'Tomasito' - Juan del Álamo

17h – Corrida concours
La Quinta – Prieto de la Cal – Samuel Flores – María Luisa Domínguez Pérez de Vargas – Dolores Aguirre – Flor de Jara
Uceda Leal – Javier Valverde – Luis Bolívar

Dimanche 4 avril
11h – 6 toros de Ana Romero
Antonio Ferrera – Joselito Adame – Román Pérez

17h – 6 toros de Miura
Juan José Padilla – Rafaelillo – Mehdi Savalli

Lundi 5 avril
11h – Corrida de Rejón – 6 toros de Fermín Bohórquez
Fermín Bohórquez – Pablo Hermoso de Mendoza – Andy Cartagena

17h – 6 toros de Puerto de San Lorenzo
El Juli – Juan Bautista – Matías Tejela

LOCATION : 0 891 70 03 70 www.arenes-arles.com
Vente des abonnements à partir du 1er février – Vente des billets à partir du 10 février.