25 décembre 2011

Joyeux Noël !


Dans le genre c’est pas mal, c’est même complètement dramatique. Garcigrande, plus connu sous le nom de Garcichico, Garcimocho ou Garcimore, moins connu sous le nom de Justo Hernández. Le Garcimore du campo bravo. Je me moque mais il est riche, Garcimore, parce qu’il en vend de sa came. Tout le G10 en veut, sans exception. 

Il est riche mais pas chiche car, il y a peu, il s’est laissé aller à quelques confidences sur sa vision de la Fiesta. C’était sur le site Mundomachin et c’est tellement édifiant que ça se passerait presque de commentaires, sauf qu’on ne peut pas se retenir.

On lui pose une question sur l’amélioration de la force du toro. C’est vrai que chez lui… Réponse : « Mejorando su forma de embestir. El toro dura más cuanto más despacio embista. Además es más emocionante. » Traduction : « En améliorant sa façon de charger. Le toro durera davantage s’il charge encore plus lentement. Et il donnera plus d’émotion. »

C’est très curieux ça, franchement. Chez lui ils ne vont déjà pas très vite, mais ça ne m’émeut pas, vraiment pas. Ce doit être mon côté troglodyte. Le nombre d’âneries qui peuvent s'écrire en trois lignes — édifiant, je vous dis. Le toro au ralenti, le toro pré-toréé, pré-mâché. Nous sommes dans le domaine très particulier du concept. Un peu comme la merde d'artiste de Piero Manzoni. Bref, moi, c'est ce que ça m'évoque. Remarquez, quand on sait le prix de la merde… Nous avons vraiment bien fait de passer à la Culture. Tout s'éclaire.

Après, il pleurniche sur le règlement qui impose des toros trop lourds (ah ! la question du poids ! Tellement démagogique) et sur le fait que ce putain de règlement limite l’imagination de l’éleveur et empêche le toreo d’évoluer aussi vite que le veulent les éleveurs et les toreros. Oui, surtout n’oublions pas les toreros dans cette affaire. Là, on arrête de rire et on tremble. La Fiesta rêvée par D. Justo Hernández et ceux du G10…

Ensuite, on lui cause de la bravoure et du nombre de piques par rapport à la force (un truc de vieux quoi) et il répond — évidemment — qu’il ne s’agit pas d’une question de « quantité » (ben voyons !).

Et, enfin, à la question de savoir ce qu’il faudrait faire pour amener les jeunes à s’intéresser au monde du toro, il répond : « Deberíamos saber concienciar al público de la importancia que tiene ser torero. » Je ne traduis même plus ; tout est dit.

Allez, je m'en vais ouvrir les cadeaux. Joyeux Noël !