Il est parfois des commentaires publiés sur ce blog qui, à notre sens, méritent d'être mis en lumière. Voici celui de Jean-Marc Colomar :

Le 20 Août 95, j’ai assisté à une course de Valverde à Las Ventas avec au
cartel Frascuelo, Juan Antonio Esplá et Miguel Martín. Ce fut certes une corrida sans « oreilles », mais une de celles dont se souvient longtemps après l’aficionado. Me reste en mémoire, l’image d’un Frascuelo jambes écartées, de face et en face de son
toro pour un
trincherazo impossible, énorme de domination et que je n’ai plus jamais vu réédité de la sorte (d’ailleurs quelqu’un saurait-il le nom de cette
suerte ?). Il interrompit sa
vuelta à hauteur du
tendido siete pour un salut du buste, cape impeccablement pliée sous le bras et mèche en bataille. De fait, c’est l’essence même de la
torería que nous avions pu renifler ce jour-là ; inconscients que nous étions de la précieuse rareté de ces instants. Emilio Martínez dans le
El País du lendemain titrait :
« ¡Cómo huele a torero! » Et voici en résumé ce qu’il écrivit de la
tarde :
« … Frascuelo destapó el tarro de las esencias y perfumó con aromas candeales de rancia torería la cátedra de la Fiesta. Tantos efluvios calaron en el corazon de esa especie a extinguir que son los aficionados feten, y uno no aguanto más. Saltó como un muelle, se le rompió el alma y se le quebro la garganta : « ¡Cómo huele a torero! » Mientras, el titular de la causa, ese veterano coletudo escapado de antiguas postales sepia de los padres de la tauromaquia… continuaba pariendo una intensísima sinfonia de olores, colores y sabores… » Il va sans dire que j’approuve l’idée de ce
mano a mano.
Jean-Marc ColomarPS - Je vous traduit ça dès que possible.